mes emmerdes :

Mes emmerdes :

Ah, j'ai encore fait tres fort sur ce coup-là !.L'été dernier, j'ai eu une (petite) altercation avec une automobiliste (tres) désagréable et me voilà convoqué au Tribunal pour violence volontaire, mes aieuls !
Alors, je vous délivre la version mi-longue : l'affaire a 4 volets : le guet-apens, la souriciere, la goutte d'eau, le gain !

Le guet-apens :

il est vers 7 heures du soir et je circule à modeste allure sur une voie à portée de phares de mon immeuble, une automobiliste farouche me brule la priorité alors que je lui voyais dejà le blanc des yeux en sortant d'une propriété.Un peu aigre, mais placide je la lui cede sans réaction en pensant : "c'est jamais qu'une de plus aujourd'hui..."
Elle finit de virer devant moi et entame d'un pas (ou d'une roue) de sénateur la voie montante que j'empruntais.Son plaisir et meme son rire sont palpables et visibles dans son rétro intérieur de m'avoir joué ce sale tour, et pour confirmer qu'il ne s'agit nullement d'un inélegante inattention, elle se fout de ma poire à gorge déployé en trainant péniblement son cageot sur plusieurs centaines de metres.
Détectant quelque provocation et un jeu des plus malsains dans le vil comportement de cette ingenue (la cinquantaine), je ravale ma morve avec une imperceptible moue de dédain . Elle patiente au feu rouge qui dessert ma rue.Je connais ces feux et leur tempo par coeur, et quel n'est pas mon étonnement de la voir plonger sur le siege passager au moment précis du passage au vert à la recherche de quelque fétiche pressant et plus surement de tarauder un peu encore mon impatience montante. Ma main se crispe nerveusement sur la klaxonne sans grand espoir cependant.
C'est alors que, contre toute attente, ma future "victime" place un démarrage canon qui me fait apprécier mon sens juste de l'observation : cette Dame sait parfaitement conduire et ses attermoiements qui ont précedé ne sont pas du au hasard. J'acquiesse à cette trop subite sortie de l'anonymat de suivant penaud en répondant par un coup d'accelérateur accort non sans une once de méfiance mattoise de vieux renard des sables et je suis en train d'enchainer la seconde et de surveiller mon rétro eextérieur pour virer à gauche direction home suit home, quand ce sacré renard se revele etre le bon cheval. J'écarquille les yeux d'horreur devant la malveillance atone de cette Dame me plantant un magistral coup de patin pour décider le carambolage (qui eut été violent au sommet de l'accélération).Mon pied s'est déjà écrasé sur le frein, dans un dixieme de seconde, je saurai si ça touche.L'automobile de la Dame est à l'arret complet, elle jubile dans son rétro, le capot de ma voiture s'écrase sur la chaussée, je suis rivé dans ma ceinture, je me suis arreté à un millimetre !

La souriciere :

Elle repart un brin déconvenue, mais sans signe apparent de repentir dans une direction connexe à mon trajet.Et là, l'idée de malveillance ajoutée que j'avais soigneusement tenu à distance opere, comment tolerer qu'un automobiliste savant dans la dissimulation se joue de mon outil de travail, de mon sens de la sécurité avec un outrancier mépris.Le laisser s'échapper ne résoudrait pas le probleme, car il y a une nuance d'évenements qui se sont enchainés d'une maniere trop stéréotypés pour ne pas etre intentionnels voire prémédités. Je veux savoir ce que l'on me veut dans le cas d'espece, je me lance à la suite de cette voiture avec une froide reserve déterminée, je veux l'interviewer et savoir quel est le sens de cette mésaventure !
M'a-t-elle déjà reperée, quelle va etre son attitude, dans tous les cas, une juste modération et une juste mesure s'impose, il ne s'agit pas que cette dame ait peur et adopte un comportement désordonné pouvant mené à l'accident, je ne la poursuis pas, je la file doucement, mais surement. Elle emprunte quelques rues sans brusquerie au point que je doute qu'elle m'ait vu. Si je me déportais pour mimer un dépassement..., la réaction est immédiate, elle braque pleine gauche pour m'interdire cette vélléité : elle vient de me prouver son sang-froid, sa parfaite maitrise de la situation et de la conduite : on est bien sur la meme longueur d'onde !
Elle range maintenant son véhicule sur la gauche dans un endroit tres deserté (une seule maison) et, prudent, je fais de meme à distance respectueuse pour éviter le coup de la marche arriere à fond et de la marche avant à fond, je n'éteins pas, de ce fait, mon moteur avant le sien.Un ange passe (il est surpris par cette illogique situation d'attente) et elle coupe son moteur, je fais de meme : Nous discuterons donc quand cette gente Dame donnera signe de congruence puisque nous savons tous les deux que nous attendons, en sortant de sa voiture, par exemple !
Un autre ange passe (et questionne le premier qui ne dit mot, surpris : ils seront les seuls témoins !). Lassé par l'impression de la tension qui se relache (à mon plus grand bonheur), je me hasarde en dehors de ma voiture et parcoure nonchalament la distance de nos deux véhicules toujours dans un esprit de controle de toute réaction disproportionnée et divergente (d'une contre-réaction positive, chere aux éléctroniciens) pouvant mener à toute les interprétations mal-intentionnées, dans le seul but de voir à qui j'ai à faire et de me faire délivrer les raisons d'un si obscur acharnement !

La goutte d'eau :

Mes propos seront brefs, direct et précis : elle m'a donné un petit éventail de ce qu'elle savait faire, passons au pourquoi, c'est ce que je me dis en cheminant à pas comptés vers la portiere de sa voiture qu'elle n'a pas ouverte .Quand j'y parviens et sans qu'elle me dévisage, je lui demande sans doute par le filet de la vitre entre-abaissée
"Madame, est-ce que je peux connaitre l'origine de ce coup de patin"
Elle m'envoie d'une voix haineuse "J'ai horreur des gens qui me collent !"
Mes gestes se figent un bref instant dans l'absurdité mauvaise de la réponse, et puis je vocifere "J'en ai marre des gens comme vous" et à l'appui de mon expression de colere, j'envoie un coup de poing contre la vitre. Mon choix de la vitre est conscient, il ne porte pas à conséquence en terme de dommage, il intimide et assoit la valeur pédagogique du messsage, certes, mais c'est un coup "à blanc", on va dire
L'effet devrait etre dévastateur en terme de sa compréhension de ma perception des faits qui le motivent, du moins, c'est ce que je crois !
C'est non sans le regard fixe et eberlué que, je vois cette Dame, qui décidement a du chien, se mettre à sagement fouiller dans son sac sur le siege passager, avec une grace moite d'indifference à l'égard du choc
Je suis en train d'évaluer combien il va lui falloir de temps pour saisir sa bombe et la porter à sa fenetre, allant de surprises en surprises depuis le début, ça doit approcher la demi-seconde : il faut la devancer :
Aussitot qu'elle se retourne vers moi derriere sa vitre fermée, je balance le deuxieme coup dans la vitre en menacant "N'essaie pas de sortir, connasse"
Le choc de mon poing sur la vitre s'avere nettement plus productif (~) que le premier, d'une part, il me fait prendre conscience que mon emportement est en train de m'échapper, et d'ailleurs, comme elle enchaine par un "Monsieur, cessez de m'importuner" en demi-teinte par rapport à l'arrogance qu'elle affichait precedemment, je m'éloigne avec soulagement en lancant un "pauvre conne" sonore tout à ma contemplation attristée du sinistre dommage materiel de mon véhicule professionnel auquel j'ai échappé, de la possibilité qu'il y ait eu bébé à bord, de la bétise d'automobiliste obtus apres lesquels il faut s'enerver pour leur faire entendre raison, et non sans quelques doutes d'un quelconque effet benefique pour eux dans l'avenir !
Je remonte dans ma voiture, redémarre, la dépasse en la voyant prendre note sur son volant (de mon numero sans doute) et fais le tour du quartier pour regagner mes pénates.


Ici, un break s'impose qui permettra l"envoi de ce premier jet dans le forum "histoires" avant les suites épiques de cette affaire et les chapitres proceduriers pour dire qu'à ce stade, bien que n'étant pas tres fier du dérapage violent de cet épisode, (que j'ai porté à la connaissance de Frédé aussitot rentré), il n'a été porté atteinte, surtout grace à moi, c'est patent, ni aux biens, ni aux personnes étant fait de cette matiere de respect de la chair d'autrui, mais que mon coté bon couillon déployant des tresors de pédagogie tout azimuts, mais un peu peu soupe au lait s'est affiché haut et fort !

Tom (08.9.2k1), Frédérique et François

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Commentaires

Je ne sais pas si j'aurai reussi à rester aussi calme que toi. Il m'est arrivé de me faire prendre ma place de parc que j'attendais depuis 20 minutes avec ma belle-soeur enceinte jusqu'au dent et je peux te dire que quand le mec m'a vu arrivé et que je le menaçais le redécorer sa voiture à coups de clé, il est parti. Je dois avouer que j'étais très fière de moi quand même.

Aurélie, maman de Noah né le 20 avril 2003