Mes emmerdes couteux !

Anatole va couvrir à chaud les déliberés du ministere public, de la partie civile (de civis, is, f : le citoyen, rappelons-le pour se donner du courage), de la défense et presenter le jugement rendu ! Il essayera de le faire sur un ton badin, sans fausse note d'humour car ce n'est pas, pense-t-il, une affaire microbienne gonflée de toute la hargne deletere et vindicative des sans-joies et des maussades (qui pullule dans les bas-fonds puants de la bonne conscience morale étriquée et médisante) qui pourra égratigner sa cuirasse, ni son ame, ca va sans dire !

D'abord, mettons-nous en bouche avec le détail de la journée : bon, je dors comme un bébé à l'aube de ma comparution, ça ne vous parle pas beaucoup, mais, je me connais, la culpabilité me mine tres vite et comme vous le savez, c'est la nuit qu'elle frappe à votre porte pour vous demander avec acreté les comptes restant dus, donc je dors depuis ma citation à comparaitre du sommeil des Justes, je me leve le pied leger et agile, et comme j'y suis habitué désormais, j'entonne l'air bien connu, dentiste, juridiction !
Bon, mon dentiste a le regard bleu modeste de de ceux qui apportent des soins reconnus et appréciés, c'est un vrai bain de jouvence, ne serait-ce que d'approcher des gens comme ça, et puis ma matinée de travail accomplie, je me cuisine chez moi un plat que j'aime, mes gestes sont précis, adroits, minutés
Je me relis les deux textes précedents "d'emmerdes", car détail curieux, les détails implacables du scénario vécu ne m'obsedent plus tellement ! A partir du moment ou vous savez que vous etes pourchassé par la mauvaise foi lancinante et écoeurante de nauséabondes personnes, le jeu subtil de pullze logique de l'enchainement des faits et de leur mise en évidence s'estompe comme dans un mauvais roman.
Je n'ai pas du tout eu non plus l'impression qui, parait-il vous sauve de vos méfaits, d'etre dans la seringue et d'attendre le verdict comme une libération personnelle.(Je paie donc au prix fort un fort vent mauvais, mais alors que du vent !). Non, j'ai ciré mes chaussures, ai redressé ma criniere raide et suis allé défendre mon honneur avec clarté et clairvoyance aussi !

Ma mere m'a rejoint au tribunal, elle voulait voir la gueule de cette pétasse, je lui avais dit qu'elle ne s'y rendrait pas, n'y pouvant soutenir ses mensonges, mais ma mere, plus au fait de la putritude, avait un avis contraire ! donc, sachez désormais ( à l'aune de ces faits )que vous pouvez accuser qui bon vous semble, vous ne pouvez etre tenu d'assister à l'audience pour y soutenir le regard de votre "victime", c'est la loi, et comme chacun le sait "dura lex sed lex" ! Habituellement, les offensés déclinent leur présence face à leur bourreau (et c'est bien le sentiment qu'on m'a donné que j'étais)comme une thérapie difficile à vivre certes mais bienfaisante pour le deuil de l'offense qu'elle doivent faire! Ca aurait pu ou du tirer l'oeil exercé de tout magistrat, mais que neni !
Vous observez dans la salle d'audience en spectateur d'un air dégagé le défilé des faits et des méfaits d'affaires qui ne vous regardent pas, mais qui précedent la votre, votre regard virevolte de l'accusé, au défenseur, vous appréciez le véridique probable d'une affirmation ou d'une déduction à la modulation de la voix, aux gestes fugaces du visage de ceux qui suivent les débats, vous prenez la mesure des gladiateurs qui sont dans l'arene et des arguties habiles des magistrats qui parcourent et cernent à l'occasion les protagonistes de leurs futures plaidoieries
Mon avocate déboule alors, et je ne pourrais dire si elle a l'air débordée ou absorbée, de toute façon elle est méga en retard et m'attire à la va-vite dans la salle des pas perdus, car elle vient de prendre en main le dossier qu'elle flaire justement (oups !) perdu. Il faut que vous sachiez qu'au milieu de cette débacle, elle n'a pu se faire remettre les pieces de la parties civiles, donc l'agrégat de toutes les accusations salaces qu'on me porte, qu'aujourd'hui, c'est le menu quotidien du greffe, à ses dires et des battements d'ailes de notre justice blessée, de ne pouvoir consulter le dossier de "l'insulté" qu'in extremis surtout je pense s'il a été bétonné par quelques mains agissantes !
Elle tente, et je trouve cela un peu fort de café, de m'estorquer quelques remaniement de derniere minute de ma version des faits, n'y voyant que mauvais gout et astuce dévergondée : Retour dans la salle d'audience, la présidente et ses sbires évaluent dans une mouvance du regard l'ombre portée sur mon front levé et mon menton haut et cela ne m'échappe bien sur pas : toute cette mascarade est décidemment bien ficelée, mais au prix ou elle me coute, je me permets de le dire sans détour

Je suis appelé : j'approuve à mon identité et je me fais énoncer les faits qui motivent ma présence, la magistrate détaille le déroulement d'un ton monocorde dont elle n'attend d'autres echos que l'assentiment et mes dénégations repétées sur les faussetés de cet exposé ne l'émeuvent, ni ne l'interrompent, bien sur ! Comme à la médiation, les seuls faits "interessants" sont les coups sur la vitre, ça, c'est sale, c'est pas beau, la colere est mauvaise conseillere, et n'est d'ailleurs comme émotion d'aucune utilité puisque nous vivons dans un monde idéal et lobotomisé à la juste image du déblateré terne des juridictions, l'Histoire a cessé de frapper à notre porte, et ça fait du bien !
Bon, je poursuis : question de la présidente : "mais, alors, comment expliquez-vous les blessures ?" Réponse plate, mais pleine de bon sens, me semble-t-il "je n'en connais pas l'origine, donc je ne les explique pas".Si vous voulez, c'est à moi de m'immiscer dans la vie de Madame la Malveillante, juste le temps necessaire d'en prendre plein la gueule pour savoir d'ou viennent les blessures, et si je ne le sais pas, c'est que je suis qu'un vil menteur, puisqu'on ne saurait seulement évoquer l'idée qu'une innocente victime pousse la malveillance jusqu'à grossir ou travestir des faits survenus antérieurement, ultérieurement ou volontairement à dessein, non, face à la violence abject d'un cadet masculin, d'un vil manant d'automobiliste fier de conduire et de sa conduite, ceci ne peut etre entendu, ni meme dit ! Bon, pour le reste, il est exclu qu'elle me contacte, le bras agissant de la vengeance, c'est l'institutuion judiciaire, les pieces douteuses amassées, les tentatives de se faire établir des certificats établissants des sequelles, les séances de khiné bidon, les lettres de proches garantissant l'état de son traumatisme psychologique, desquels son avocate nous dit qu'elle leur a télephoné aussitot d'un air appeuré et qui lui ont conseillé d'aller voir un médecin ,tu m'étonnes ! Ca, c'est constructif et ne constitue en aucun cas un trouble à l'ordre public !

La magistrate du ministere public, car seul le greffier est un homme, s'envole lassivement sur le comportement toujours plus honteux d'automobiliste decervelés et "imbéciles" selon ses propres mots, d'automobilistes dont la désinvolture vis-à-vis des regles élementaires du Code de la Route n'a d'égal que l'agressivité et le dévoyé de leur comportement violent à l'occasion qui va jusqu'à suivre jusqu'à l aporte de chez elles d'innocentes victimes, mais elle ne semble pas beaucoup soutenir mon regard et je me demande d'ailleurs qui le pourrait ! Donc, là, je percois que face à un dossier évident au niveau de l'évocation violente, mais pernicieux dans les pieces qui s'y rattachent, la magistrate le traite un peu mécaniquement, machinalement, pourrait-on dire, non sans faire une allusion assez ridicule au symbole que dessinerait pour certains conducteur cette machine phallique !

La Partie Civile est tranchante, elle s"empiffre d'un dossier bouclé pour elle de la faiblesse des justifications que je pourrais donner, se repait du manque évident de compassion que j'ai pu déployer allant meme ne pas m'excuser (je vois pas de quoi !), jusqu'à faire rejouer a ma victime le scénario des faits à l'origine se son délabrement psychologique passé, present et à venir dont elle n'est pas guérie, n'osant qu'avec peine reprendre le volant, appeurée lorsqu'elle rencontre Monsieur Anatole à l'occasion puisque "il se trouve que ces deux-là habitent le meme quartier" dit-elle d'un ton méprisant et qu'ils sont amenés à se croiser souvent" d'un ton plein de suspicion accusatrice !
Bon, moi, je l'ai jamais revu,cette pétasse et qu'elle compte pas sur moi pour la reconnaitre, parceque j'ai pas l'habitude de m'emmerder au sens propre avec des gens transparents !
Elle a osé dire que ne pouvant établir les faits à décharge lors de la reconstitution, je m'en étais pris à sa cliente, comme il y avait 3 témoins, la médiatrice, son mari, le concubin de la Malveillante, je vois assez de quel appui elle a profité puisque c'est elle qui m'a pris au collet, mais j'ai eu mauvais nez de m'y présenter sans avocat. Mais quand vous y allez de bonne foi, qu'il semble que les faits peuvent encore ne pas vous y faire souscrire, et que le principe de la médiation est justement de ne pas engager de frais, de trouver une solution amiable, sinon aimable...

Mon avocate : j'aurais du mal à vous décrire le tangué ou le chaloupé de l'argumentation tant elle semblait mal à l'aise à défendre le yang contre le yin devant cet aréopage féminin : elle a bien relevé les chainons manquants de l'accident de la circulation que j'ai su éviter, le chainon impossible de la chaine cinématique conduisant à un arrachement osseux de part et d'autres d'une portiere fermée, le chainon un peu craignos du profil de tueur de pétasse que j'ai, le chainon plus seyant d'une prétendante à "battre monnaie" selon sa propre expression, elle n'a pas emporté l'adhésion d'un public conquis, d'un dossier déjà discuté, d'une affaire déjà jugée !

Que le prévenu se présente la tete haute ou ne se présente pas, peu leur chaux ! Qu'il assume ses actes, mais que ses actes et qu'il ne se déjuge pas, peu leur chaux ! Qu'il ne ploie sous aucune sorte de vertiges et d'accablement, peu leur chaux !Qu'il ressorte meme en rigolant (ce que je n'ai pas fait, j'ai remercié un peu machinalement le tribunal, pas de sa clemence, ça, c'est certain, mais de la conviction qu'il me donne que c'est une machine à fabriquer des gens inertes, sans interet pour leurs semblables et esseyant seulement d'échapper à leur couperet ridiculement orienté socialement ou d'en profiter materiellement), peu leur chaux !
Les jeux sont faits en coulisses, les avocates en sont averties, la piece se joue finement ou betement selon le talent des acteurs, là, ils m'ont plutot donner l'impression de plumer avec le dédain des basse oeuvres et des vils taches la volaille populaire, malgré la lisibilité évidente de l'inconsistance du dossier, sous la non moins douteuse houlette un brin désuette de la Médiatrice, qui m'apparait comme le pivot de cette affaire et qui est une notoriété et une ancienne pointure que j'aurais froissée ou douchée apparemment ! Grand bien lui fasse !

Donc, on en arrive au verdict qu'une mise en scene un peu théatrale, mais d'un peu mauvais gout, parce que j'aurais pu attendre sans ciller toute l'apres-midi que mon attitude d'avoir ma conscience pour moi n'aurait pas changé, a fait planer longuement dans un déliberé interieur des parties en cause que je leur souhaite salutaire (ca ne me coute rien) comme s'il allait délivrer un oracle : La présidente m'a regardé droit dans les yaux, et je l'ai regardé droit dans les yeux, sans la moindre marque de faiblesse, pour m'annoncer que la demande de dommage et interets de 1500 euros était gagné par la partie adverse, que l'amende (pour ?) s'élevait à 600 euros, et que je payais les frais d'avocate de Madame la Malveillante de 450 euros !

Je vous le fais en CHF, vous allez rire et voir le monstre que je suis : dommage/interets à ma "chere" victime : 2347, amende (et je ne saurai jamais pourquoi) : 939, frais d'avocate de la partie adverse (qui peut le plus peut le moins) : 704 !

Pas moins, vous comprenez peut-etre mieux que je sois un peu faché. C'est vrai que ça tendrait à vous donner une haute idée de la justice, ceci dit, c'est pas moi qui vais avoir des problemes de sommeil, il parait que nous sommes les champions du monde pour la consommations de psychotrope pour dormir, avec le train qu'on mene, ça ne m'étonne qu'à demi !


Bonne nuit à vous, et merci de m'avoir lu et soutenu !

Tom (08.9.2k1), Frédérique et François

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