Maman solo et épuisement

Bonjour à toutes!

Je suis séparée du papa de mes enfants (5 et 2 ans) depuis un peu moins d'un an. J'ai la chance d'avoir retrouvé quelqu'un depuis quelques mois, avec qui cela se passe très bien, autant entre nous deux qu'avec nos enfants respectifs. Nous ne vivons pas encore ensemble. Je travaille à 70%, je fais des études en parallèle. Leur père me seconde bien car il prend les enfants le plus souvent possible (1 semaine sur deux, pendant 4 jours et parfois 1 ou 2x la semaine où ils sont chez moi).

Le tableau est idyllique en apparence, sauf que je m'épuise gentiment et sûrement malgré cela. J'ai l'impression de courir tout le temps quand j'ai les enfants. Ma grande est très difficile et je ne sais plus comment m'y prendre avec elle... Quand les enfants sont chez leur père, je profite du mieux que je peux mais je suis souvent fatiguée et j'ai de la peine à me mettre dans toutes les activités que je devrais profiter de faire quand ils ne sont pas là (courses, tri, ménage, à-fonds, etc...) J'essaie de me simplifier la vie au maximum (repas vite prêts, pas de repassage, etc). J'appréhende le retour de chez leur père, j'ai souvent des insomnies, je pense que je ne suis pas à la hauteur, que je ne sais pas m'en occuper aussi bien que je ne le voudrai car je suis souvent stressée et à cran, ma patience est limitée et je crie souvent. J'ai de la peine à me réjouir des moments passés avec eux et tout devient une corvée (l'histoire du soir, la sortie luge...)

Je me sens très seule en fait. J'essaie de m'appuyer un peu sur ma mère et sur ma belle-mère, mais je culpabilise encore plus. A la maison c'est invivable souvent : le soir les enfants sont surexcités, courent, crient, se bagarrent et je m'en sors pas à gérer tout cela.

J'aimerais savoir si l'une ou l'autre d'entre vous sont passées par là, ce que vous avez fait pour vous en sortir. Je suis consciente d'être au milieu d'un cercle vicieux et je ne sais pas par quel bout commencer pour que les choses s'apaisent. Je suis anxieuse et je finis souvent en pleurs une fois les enfants couchés. J'ai l'impression de ne pas avoir de vie!

Help! Ca me ferait sans doute du bien d'échanger avec des mamans qui ont connu aussi cette mauvaise période!

Merci d'avance et belle journée

Je pourrais avoir écris la même chose il y quelques années, cela me touche beaucoup de te lire. A la différence, c'est que je n'avais ni mère, ni belle-mère.
Tu as de la chance si elles te soutienne. Tu devrais en "profiter" pour avoir des moments pour toi. Ce que je veux dire, c'est te ressourcer, aller nager, marcher, te faire masser si tu peux (j'ai une excellente adresse pour un massage de 1h30 pas chère à Lausanne si jamais) Des amies? Des copines? Boire un verre, échanger. Il est essentiel que tu t'oublie pas en tant que personne/femme. C'est plus facile à dire qu'à faire, je sais. Mais petit a petit quand tu aura trouvé les petits plus qui te font du bien, tu te sentiras beaucoup mieux.
Ton ressenti et ton épuisement sont normaux. Tu as déjà fait un pas, c'est d'en prendre conscience. C'est un bon début!
Et n'hésite pas à en parler, c'est important de se vider un peu.
Je te souhaite beaucoup de courage!

J'essaie de prendre des moments à moi mais quand j'en ai, je reste affalée sur le canapé. Je manque de motivation. Je vois souvent des copines mais toujours avec nos enfants et c'est très difficile d'avoir une conversation dans ces conditions!

Merci pour ta réponse, je vois qu'il est possible de s'en sortir. Je vais essayer au maximum de prendre du temps pour moi, afin de mieux affronter les moments où je suis avec les enfants...

J'ai lu un peu tes posts et notamment le dernier. Je suis admirative de ton courage, ta situation semble être bien pire que la mienne et j'ai de la peine en te lisant, notamment quand tu écris que tu as des idées noires!

La chance que j'ai, c'est que je m'entends correctement avec mon ex. On a des points de friction, certes, notamment au niveau financier et éducatif, car nous n'avons pas la même façon de faire, mais on arrive à parler et à prendre des décisions en commun pour le bien de nos enfants. Je ne dirai pas que mon ex est un soutien pour moi, d'ailleurs je ne lui parle pas de mes difficultés, mais au moins ce n'est pas la guerre.

Je me dis effectivement qu'il faut que je prenne un jour après l'autre et de ne pas me projeter mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Je n'ai pas les enfants pendant 4 jours dès demain soir. Et je pense déjà à lundi et au fait qu'ils sont plus d'une semaine avec moi après!
J'ai l'impression de crouler sous leurs sollicitations de toutes sortes, qu'ils ne sont jamais contents et satisfaits. Je supporte plus les cris, les crises, les bagarres. Ma grande me cherche à longueur de temps. C'est de la folie. J'aimerais disparaître parfois et les laisser se débrouiller seuls!

J'espère que cela va s'arranger pour toi! Si tu veux échanger en MP, n'hésite pas. Tout de bon et plein de courage!

qui me viennent comme ça:
- prends toi 4 jours de vacances seule: visite d'une ville, cure balnéo, ... ce qui te fait plaisir mais repose-toi
- pose tes limites avec tes enfants. Si tu n'en peux plus le soir, sois plus stricte avec le bruit&cris, et une petite histoire suffira. Je veux dire: c'est cool l'histoire et d'être là pour eux, c'est important. Mais si tu finis sur les genoux à ne plus les supporter c'est assez contre-productif... Et s'ils sont vraiment trop pénibles, tu peux aussi soit les mettre dans leur chambre soit t'isoler toi dans la tienne un moment!

Merci pour tes idées.

Je pars 3 jours avec mon chéri bientôt, cela va me faire beaucoup de bien. Je peine à trouver des moments seules même si je suis consciente que c'est ce que je devrais faire.

Avec les enfants, si je suis plus stricte, c'est encore pire. Plus je leur demande de faire et de parler doucement, plus ça s'excite. Ils ne restent pas dans leur chambre quand je tente de les isoler ou alors ma grande casse tout (donne des coups de pied dans la porte ou dans les meubles, lance les jouets à travers la pièce) et c'est encore pire pour moi de me calmer dans ces conditions...

Il faut que j'essaie de trouver d'autres astuces!

En classe, ma grande a un comportement exemplaire. Et pour le second, tout se passe bien à la crèche.

En discutant autour de moi, mes copines me disent aussi que leurs enfants sont plus agités en fin de journée. C'est la fatigue. C'est juste que je le vis mal parce que moi aussi je suis fatiguée et j'aspire juste à être au calme.

Heuuu... j'ai envie de te dire, n'attends pas trop et va chez le médecin faire un check-up pour voir si tout va bien puis consulter un psy.
Comme tu l'as dit justement, tout devrait aller bien alors que tout semble aller mal donc la question c'est : "pourquoi?". et plus on attend, plus on s'épuise et plus on se rapproche de la limite.
J'ai vécu cela et mon conseil est vraiment sincère. Ca me fait toujours mal de voir des mamans en difficultés comme j'ai pu l'être. Il ne faut pas avoir peur de la psychothérapie, c'est pas une honte mais vraiment une béquille quand on essaye et qu'on y arrive plus....

Courage !

Je vais suivre ton conseil même si le temps me manque...

Merci!

Je me sens aussi complètement épuisée... je fais que courir tout le temps! Que se soit au travaille ou à la maison! J'ai AUCUN moment pour moi! J'ai toujours un ou des enfants avec moi (j'en ai 4!) même les week-end! Mon dernier dort très mal et peu, se reveille souvent ( 16 mois) et j'en peux plus de fatigue et manque cruellement de moments pour moi... Ma grande est très difficile aussi surtout avec l'école et les devoirs. J'avoue que je ne sais pas comment je tiens... Et que je n'ai pas encore craqué.... Je pense que ma nature optimiste et énergique y est pour beaucoup!
Courage à toi!

Maman solo de 4 magnifiques enfants de 2008, 2010, 2012, 2014.

Quand tu as la tête dans le guidon, comme toi avec 4 j'imagine, je pense que craquer n'est pas une option. Tu ne te poses même pas la question en fait!

Comment dire.... j'ai aussi lutté, j'ai tout tenté pour y arriver sans psy et avec mon mari à mes côtés qui faisait tout pour rentrer plus tôt, me laisser du temps sans enfant, faire du yoga... ça me faisait du bien sur le moment c'est vrai mais pas sur le long terme.
Là où ça m'a aidé ce n'est pas de "parler et penser" mais surtout de prendre du recul par rapport aux situations qui me stressaient et m'épuisaient émotionnellement et physiquement finalement.
J'ai réglé des choses avec ma propre histoire, du coup je m'énerve moins avec mes enfants par exemple. J'ai lâché du leste quoi ! Car finalement j'étais très exigeante avec mes enfants et surtout avec moi-même.....
Voilà pour mon expérience.
Mais ne pas attendre les idées noires pour agir, c'est surtout cela qui est important.
Il y a deux livres qui sont intéressants dans ce domaine-là c'est "Mère épuisée" de Stéphanie Allénou ou un autre "Fatigue émotionnelle et physique des mères: Le burn-out maternel" Livre de Violaine Guéritault. Ca fait du bien.

J'ai de la chance d'avoir un chéri en or. Il me soutient à fond, me rend la vie facile, me donne le sourire tous les jours et me remonte le moral comme personne quand ça va mal...
Je songe à me tourner vers les thérapies "naturelles" mais je n'y connais rien et je ne sais pas laquelle serait la plus indiquée dans ma situation.

Je prends des médicaments pour me détendre, c'est incontournable, surtout quand j'ai des périodes d'insomnie parce que je dois tenir! Pas grand chose mais j'aimerais pouvoir m'en passer

Tu sembles faire une sorte de "burn-out" maternel si tu n'arrives même pas à recharger les batteries quand ils ne sont pas là et que dès leur départ l'idée de leur retour te pèse.

Outre un check-up et une discussion avec ton généraliste pour voir si une carence en vitamine(s) pourraît être une des pistes, mon ressenti à te lire c'est surtout qu'il faut que la situation à la maison avec tes enfants s'améliore. Tes enfants semblent chercher les limites et malheureusement ils vont continuer à les chercher tant qu'il ne les trouvent pas. Donc rien ne pourra s'améliorer par magie. Il faut que toi et ton ex trouviez des solutions et il n'y a que vous quoi puissiez le faire. Est-ce que les enfants se comportent comme cela aussi chez lui?

J'ai lu ici il y a des années de très bons conseils à propos de l'autorité et des limites. En résumé, cela disait que les enfants en ont besoin pour se sentir tout simplement en sécurité. Que le manque de limites leur donne un pouvoir qu'ils ne sont pas capables de gérer et que cela les mets dans un sentiment d'angoisse totale. Du coup ils se rebellent encore plus envers la personne qui devrait être là pour eux mais qui démissione de son rôle.

Etre strict c'est dur, pas gratifiant et surtout cela se fait avec de la consistance, tous les jours et sur des années. Mais c'est réellement payant pour eux, nous, pour l'ambiance à la maison et pour leur apprendre la vie tout simplement. Comment un jeune qui n'a jamais été frustré peut-il arriver dans le monde réel sans se prendre une monstre claque sinon?

Pour y réfléchir en douceur je te conseillerai déjà d'essayer de visionner quelques vieux épisodes de Super Nanny, ceux d'il y a 8-10 ans. Ca paraît un peu bête mais il y avait de très bons conseils là-dedans et de voir à quel point les enfants étaient capable de changer de comportement avec la mise en place de nouvelles régles c'est vraiment bluffant. Cela incluait aussi des devoir et des réflexions à faire sur eux-même pour les parents. Se remettre en cause n'est jamais agréable mais peut être bien utile.

Dans tous les cas, malgré ta fatique physique et mentale que je reconnais totalement, j'espère que tu trouveras l'énergie pour lancer des changements, car tu ne peux pas rester dans cet état sans finir par te prendre un mur au final.

Courage!

Chez leur père, c'est quasiment pareil mais lui le vit mieux car il a plus de patience que moi.

Mon problème n'est pas que je manque d'autorité, bien au contraire. Je pense que je suis trop sévère justement, et mes enfants s'y perdent parce qu'il y a trop de règles et que je les reprends tout le temps, sur tout. Comme dirait Super nanny dans les récents épisodes, j'ai pas le bon ton, ni l'autorité justement placée. J'en suis arrivée à faire de l'autoritarisme, ce qui est totalement contre-productif parce que ma grande se rebelle et on en vient à une lutte de pouvoirs sans fin!

Bonjour,

j'ai eu le même souci que toi par rapport à ton sujet initial, cela fait 2 ans et demie que je suis séparée, divorcée depuis août 2015 et l'impression de passer ma vie à courir et surtout de pas arriver à profitez des moments passés avec mes enfants. Très frustrant à la longue car ils grandissent malgré tout et c'est maintenant qu'on peut faire certaines choses, pas dans 10 ans.

Heureusement, ça a passé, parce que j'ai fais le tri, parce que je "dépense" plus intelligemment mon énergie, pour faire ce travail, il n'y a que le temps, laisse faire les choses tout simplement.

Je suis obligée d'être autoritaire, très autoritaire avec mes garçons, sinon je me fais bouffer. Un est très conciliant, l'autre beaucoup moins......je dois "m'énerver" avec lui car soit - disant je lui demandes toujours à lui en 1er alors que justement "il en fout pas une si je lui demandes pas"et que c'est pas juste que son frère fasse toujours tout. Je lâche pas, si je lui demandes d'aller se doucher, je reste derrière lui jusqu'à ce qu'il soit sous la douche, puis je lui dis clairement c'est 5mn. pas plus, parce que c'est la semaine et parce que son frère attend. Je suis toujours à l'affût car si j'entends par exemple l'eau couler c'est qu'il est en train de se faire un bain, je vais arrêter l'eau en lui disant que je suis pas d'accord, je lui ai pas dit oui pour un bain, je viens de lui expliquer que y a pas le temps pour le bain et que son frère attend et il sort de la baignoire.

Pour ce qui est de l'excès d'autorité, moi aussi j'ai ce problème, sous le coup du stress, parce que je penses à 10'000 choses en même temps, il m'arrive de dire facilement non, puis de réfléchir et d'accepter finalement, parce qu'on est pas à l'armée et parce que de temps en temps, il faut savoir lâcher un peu prise aussi. Mais c'est pas évident car mes garçons en profitent, c'est là où perso, je vois que c'est fatiguant et usant pour moi d'être sans arrêt derrière eux mais qu'au final, si je ne l'étais pas, ce serait invivable pour eux et pour moi.

Du coup, quand ils sont chez leur père, j'en profite pour recharger mes batteries.

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