allaitement ou non récit-émotion

Bonjour,
Je fais ma formation de Doula et je dois faire un travail sur l'allaitement.
J'aurais besoin de quelques témoignages sur votre expérience d'allaitement ou votre choix de ne pas allaiter. Le témoignage d'une personne qui n'a pas voulu allaité m'intéresserait bien (sans jugement)!
J'aurais besoin de connaître vos émotions (tristesse, fierté, étonnement, douleur...) tout ce que vous aurez envie de me dire pas besoin que ce soit long.
Vous pouvez m'écrire en mp si vous préférez. Je remercie d'avance à celle qui m'écririons un petit mot. Belle journée

Hello,

J’ai allaité mon ainé pendant les 6 premiers mois. J’ai dû arreter parce que c’était apparemment incompatible avec une intervention médicale qui était vraiment urgente à faire. Le medecin aurait même voulu que je n’allaite pas mais c’était impensable pour moi de ne pas le faire. Les premiers temps ca a été très difficile, j’avais mal, je ne savais pas comment bien m’y prendre, positionner le bébé. J’ai eu un engorgement. J’avais besoin de teterelle pour allaiter sinon mon fils ne parvenait pas à prendre le sein. Du coup, ça m’a fait beaucoup douté avec mes difficultés, est ce que je devais m’obstiner ou arrêter ? J’ai finalement pu dépasser ca en laissant le temps au temps... on s’est trouvé naturellement au final. J’ai trouvé ça fantastique. De beaux moments de partage. Le papa s’est un peu senti mis à l’écart en revanche, ce fut très dur pour lui. Quand j’ai dû arrêter, ça s’est très bien passé. Mon fils a pris le biberon sans problème. J’étais contente d’un côté mais triste qu’il me remplace si vite.

Pour ma fille j’ai allaité à nouveau et aucun problème cette fois-ci. Aucune douleur. Je l’allaite encore à 9 mois. J’ai eu quelques doutes avec la diversification comme le pédiatre pensait que sa constipation était probablement dû à mon lait qui était « trop concentré » mais j’ai finalement poursuivi et maintenant tout est ok et mon lait n’avait rien à voir là dedans. La pédiatre actuelle me dit de moins allaiter mais finalement je le fais encore à la demande. C’est toujours un vrai plaisir. L’infirmière qui est venue à domicile au début m’a expliqué plusieurs positions différentes pour allaiter et ca m’a bien aidé. Ça m’évitait de faire supporter le poids de ma fille sur ma cicatrice de césarienne avec la position du ballon de rugby.

Je crois avoir un peu un sentiment de fierté à allaiter mais je ne juge pas celles qui ne le font pas. Au départ, c’était surtout un intense besoin pour moi. De proximité avec le bébé. J’étais triste avec la fin de la grossesse et allaiter m’apaise. Ça m’a aidé à entrer dans mon rôle de maman. Surtout pour le premier. Ça m’a aidé à moins déprimer. De 0à6 mois le rythme avec bb est tellement dur.

A dispo si t’as besoin d’autres choses

Mon expérience de l’allaitement a duré 18 mois. Ce que j’en retiens c’est les moments de partage à deux avec ma fille, cette complicité et l’amour.

Le gros côté négatif d’un allaitement long c’est l’incompréhension de l’entourage. J’ai eu bcp de peine avec ma famille qui ne comprenait pas (pourtant a 18 mois on est encore un gros bébé!!), presque moqueuse envers moi. Son papa, lui ne souhaitait pas que j’aille au delà de 18 mois et j’en partageais son avis.

Aussi, ma pédiatre m’a mis bcp de pression car ma fille ne prenait pas assez de poids (les tu es, tjr les courbes! Si l’enfant va bien, tout va bien!!).

Je suis fière d’avoir écouter mon instinct, mes envies et de ne pa mettre laisser faire par ma famille.

Je vais faire part de mon expérience. J'ai 3 enfants. Ma 1ère j'ai voulu allaité, mais j'étais très jeune, pas préparée et très influençable par l'entourage qui m'a fortement conseillé de choisir le biberon pour plus de liberté, plus de rythmes, etc etc.
J'ai eu un accouchement que j'ai vécu comme difficile, j'étais dans une situation difficile et je suis allée jusqu'au bout de l'idée de ne pas allaité, même si le personnel soignant ne le comprenant pas. J'ai donc reçu la pastille coup-lait.... Avec le recul, je vois ca un peu - à l'extreme - comme le médicament pour arrêter la grossesse. Effectivement, mon bébé a été nourri au biberon, avait vite pris un rythme, était "calé" par le lait en poudre, et j'étais libre, si libre que j'ai inconsciemment décidé de prendre 1 semaine de vacances avec mon mari sans mon enfant. A 3 semaines de vie, j'ai eu des fuites de lait.... je me suis dit peut être un miracle, je peux essayer d'allaiter, mais la sage femme m'a dit que ce sont des restes et que cela ne suffirait pas à nourrir. Je dois préciser, que due à ma jeunesse, à ma non-préparation, à ma situation difficile et à mon accouchement que j'ai vécu comme traumatique, je n'ai pas eu d'instincts maternelle immédiat. Plusieurs mois après, je l'ai amèrement regretté et encore aujourd'hui il m'arrive d'en pleurer (ça et de l'avoir mon nourrisson 1 semaine). Je ne m'en suis pas remise.
4.5 ans plus tard, j'ai eu ma deuxième avec un total autre état d'esprit, j'étais plus mure et plus sure de moi. J'ai allaité mais pas à mon entière satisfaction. J'ai vite du compléter, pas assez de lait, pas assez à la demande et la reprise du travail.
22 mois plus tard, j'étais enfin la mère accomplie que j'aurais du être dès le début. C'était ce que MOI je voulais et pas ce que les autres me disaient. J'ai allaité en tout et pour tout pour bb3 27 mois !
La relation que j'ai tissé (ou pas tissé) avec ma première est complément différente à ma deuxième et ma troisième... le lien ne s'est pas tissé (la faute pas que à l'allaitement...mais cela a contribué).
Ma première a toujours eu un santé fragile, des allergies, une maladie auto-immune que ses soeurs n'ont pas eu...peut être aucun lien avec l'allaitement...mais la question se pose quand meme.

Voilà pour mon expérience. Si je pouvais retourner en arrière je ferais les choses tellement différemment.

Merci de m'avoir lue.

Heureuse maman de 3 princesses - 2004 - 2008 -2010

J’ai deux enfants et je n’ai jamais allaité par choix.
L’idée de les allaiter me foutait les frissons, aucune envie... j’ai décidé de m’écouter et de ne pas forcer.
J’avais laissé une porte ouverte si à l’accouchement j’avais une envie soudaine mais non, aucune des deux fois.
Niveau sentiments, ben je suis fière de m’être écoutée, il ne me semble pas que mes enfants en ont souffert, on verra si ils me le reprochent à l’adolescence :-P
Pour moi ça été facile d’assumer car c’etait mon choix, par contre ça doit être difficile pour les mamans pour qui c était moins évident ou alors qui ont du arrêter à contre coeur.
Je n’ai jamais eu aucune remarque, ou alors je n’ai pas percuté :)
Si t as des questions n hésite pas :)

Un grand merci pour vos précieux commentaires. Ils sont tous bien distincts c'est super !!!
Si j'ai encore des questions je reviendrai vers vous mille merci.
Belle soirée

PS: Je habite la broye fribourgeois si vous connaissez qq'un qui aurait envie/besoin de l'accompagnement d'une Doula je suis disponible ;-))

Je pense que toutes les histoires sont différentes, je veux bien partager mon récit avec toi.
Je n'avais pas réellement envie d'allaiter, je voulais néanmoins essayer. J'ai eu la chance d'avoir un bébé qui prenait bien le sein et sans grosses douleurs les choses se sont faites naturellement.
J'ai eu énormément de lait au début et un REF assez prononcé. Quelques engorgements et 2 mastites. Puis avec la diversification (faite en DME) ma production s'est fortement ralentie et nous avons eu plusieurs grèves de la tétée certainement pour de multiple raisons.
Mais j'ai toujours peur que mon bébé manque de quelques choses donc j'ai persévéré. C'est aussi la raison pour laquelle j'allaite encore aujourd'hui (bébé a 17 mois).
Ce que j'aime: l'assurance que mon bébé soit nourri suffisamment, la facilité de le calmer ou de l endormir ainsi.
Ce que j'aime moins: je me sens parfois prisonnière de mon allaitement. Ça me prend vite du temps maintenant que mon bébé mange comme nous nutritivement c'est sûrement plus si important. J'aurai aimé que papa puisse donner un biberon pour partager ce plaisir et cette tâche mais mon bébé n'a jamais accroché avec les tetines en plastiques.

J'allaite depuis des mois uniquement avec 1 sein 2x/jour.
Je le fais toujours couchée, jamais été à l'aise autrement et j'ai eu le coccyx déplacé à l'accouchement.
Je déplore réellement le manque de connaissances des sage-femmes. Je suis contente d avoir pu contacter LLL quand j'en ai eu besoin.

Voilà ^^

J'ai 2 enfants, il m'a tjs semblé logique d'allaiter si je le pouvais. Pour ma 1ère tout c'est assez facilement mis en place malgré quasi pas de soutient du personnel hospitalier. Pour la 2ème énormément de douleurs, un bb qui voulait téter tout le tps, heureusement une super sage femme à domicile. Ma 1ère a été allaitée 10 mois, la 2ème 1 ans et j'allaite toujours.
On parle toujours de ce lien merveilleux qu'est l'allaitement, que c'est super etc...J'ai toujours été dérangé par ces commentaires car pour moi c'est pas ça. J'allaite car je pense que c'est le mieux pour mes enfants mais je n'aime pas plus que ça... je trouve envahissant, limitant (on peut difficilement les faire garder, bb2 refuse le biberon). Ça ne me gêne pas énormément non plus mais je ne pense pas qu'il faut tjs le présenter comme un lien magique... J'ai plus de plaisir à jouer avec eux.

J'ai 3 enfants et je voulais vraiment les allaiter.
Pour ma première, la mise au sein a été difficile, et elle ne prenait pas beaucoup de poids. Je l'allaitais toutes les 3 heures, j'alternais sein gauche, sein droit, et les positions, et je notais tout dans un carnet, je la pesais etc. etc. Au bout d'un mois environ, j'avais tout le monde contre moi parce que je refusais de lui donner le biberon et qu'elle ne prenait pas de poids. Tout le monde ça veut dire mari, pédiatre, sage-femme, maman, belle-maman. Moi exclu, je voulais allaiter, j'avais attendu 10 ans pour l'avoir (mon mari était pas prêt) alors maintenant qu'elle était là je voulais vivre mon rêve d'allaitement. Une amie m'a donné l'adresse de la Leche League et la conseillère appelée en urgence m'a dit de l'allaiter en peau à peau pendant 3 jours, qu'elle tète quand elle en avait envie et que ça allait aussi stimuler la lactation. Résultat : elle a pris énormément de poids. Son pédiatre n'en revenait pas quand je lui disais ce que j'avais fait, il croyait que je lui mentais et que je lui avais donné son fameux lait en poudre. Merci ma copine et la Leche ! Si j'avais su j'aurais fait mieux avant, je regrette encore ce premier mois de tâtonnement à calculer les tétées, comme si maman ours avait un carnet et une montre pour allaiter ses petits... On est toujours plus intelligent après...
Depuis j'ai eu mon fils et ma seconde fille et là, plus question d'horaire, de sein droit ou gauche, de peser etc. J'ai allaité mon fils à la demande et quand on le voyait on avait l'impression qu'il avait été piqué par des guêpes tellement il était rond ! Et ma petite dernière qui a 3 ans et demi et bien je l'allaite encore et j'ai plein de lait. Je commence à me demander comment je vais terminer notre histoire d'allaitement (là, justement elle vient de s'endormir dans mes bras, le néné à la bouche). Belle-maman n'ose plus me demander quand je vais arrêter (bon, elle a bien vu que l'allaitement nous allait bien, que nos enfants ne sont jamais malades (et pas vaccinés non plus) et que aucun n'a jamais eu ni lolette, ni sucé son pouce (bon, c'est sûr qu'avec un néné disponible presque tout le temps, c'est un peu une lolette ;-))
Sûr que des fois c'est pas le meilleur moment pour allaiter : Néné ! me dit ma petite et moi je suis occupée, je négocie ou essaye de faire diversion. Mais globalement, c'est un bonheur infini d'avoir ma petite puce contre moi et sûr que je l'ai tellement couvée qu'elle a une confiance en elle à toute épreuve : ma psy avait peur qu'elle ne veuille jamais se séparer de moi pour aller au Jardin d'enfants par exemple, et bien c'est tout le contraire, elle me quitte avec à peine un bisou et se jette dans les bras de l'éducatrice. Ca aussi ça me rend très fière, et des deux grands aussi qui sont pareils.
A dispo si tu as des questions. Plutôt par mp (je ne vais pas tout le temps sur le site).

3 petits soleils éclairent mes jours et... mes nuits !

Encore merci pour vos récits, je pensais pas en avoir autant :-))