burn out maternel

Bonjour à toutes,

Je me décide à écrire ici car j'ai trop honte pour en parler à mes proches.

Je crois que je suis en burn out maternel. Je m'explique: depuis quelques temps, je m'emporte très fort avec mes enfants. le moindre cri m'agace, j'ai beaucoup de patience et tout d'un coup un petit truc fait que je me mets à leur crier dessus. Je suis une vraie folle.
J'utilise parfois des mots très rabaissant pour eux. Après bien sûr je m'en veux mais sur le moment je n'arrive pas à faire autrement. J'ai parfois envie de les frapper et rien qu'à l'idée d'y penser je m'en veux.

Mes filles ne se supportent pas et parfois je craque, devant elles.

Je suis constamment fatiguée, l'autre jour je me suis levée et mes jambes ne me portaient plus, c'était bizarre... j'ai commencé à avoir des nausées et j'ai du me coucher par terre pour récupérer.

J'ai l'impression que je ne vois pas le bout de mes taches ménagères, je parle mal à mon mari, en plus de mes enfants.

Je ne sais pas quoi faire j'ai honte d'en parler, je vois ça comme un signe de faiblesse et je ne veux pas que les autres sachent, mais en même temps j'aimerais que ça s'arrête.

Quelqu'un pour partager son expérience?

Merci d'avance pour vos réponses...

Hello votre poste m'a interpellé, cela fait longtemps que je ne viens plus sur bébé.ch et je me permets de vous répondre: en premier, je n'ai pas vécu cela mais une personne proche de moi oui. Surtout ne pas culpabiliser, avoir honte on est pas des machines et puis tout n'est pas toujours rose, vous avez le droit d'être fatiguée, irritée….. déjà d'avoir fait ce mot ici c'est très bien, un pas de fait et je vous en félicite. Il est sûr que des personnes vont peut-être pas comprendre mais bon on est tous différents, d'être parents est parfois pas facile il faut composer avec les caractères de chaque enfants. Tout ceci pour vous conseiller (si je peux le faire), ne restez pas seule aller en parler à votre médecin généraliste ou une personne avec qui vous avez confiance qui peut vous aider. Ce qui vous arrive n'est absolument pas un signe de faiblesse. Actuellement il faudrait toujours être au top du top et bien je dis non d'ailleurs votre corps est en train de vous faire des signaux d'appel écoutez-le. De vous faire aider sera bénéfique pour toute votre famille ainsi que vous. Je vous souhaite d'aller mieux très vite plein de bonheur à toute votre famille je vous envoie un bouquet de trèfles à 4 feuilles en espérant qu'il vous apportera la force de demander de l'aide.

Bonjour,
Alors pour des soucis de sommeil (1de mes filles). j’ai frôlé le burnout maternel.
J’ai appelé ausecours.
Ma situation n’est pas identique à la tienne, mais le résultat oui.
J’ai bénéficié d’une aide du supea (lausanne) pour de la guidance parentale et je l’ai encore. Puis j’ai consulté (psy) etconsulte encore.
La 1ère chose est d’en parler: à ton médecin ou au pédiatre (aussi à ton conjoint). Vraiment parler de ce qui est en train de t’arriver. As-tu des possibilité de personnes relais dans ta famille ou celle du père pour s’occuper des enfants et te laisser respirer?
Le pédiatre peut aussi te faire un bon de respiration de la croix rouge: 1 personne vient s’occuper des enfants à un tarif réduit et tu bénéficie de quelques heures pour toi pour te reposer ou faire qq chose qui te détende (massage par ex).
Il y a un site dont on peut recevoir les newsletter: fabuleuse au foyer. Celle qui l’a créée a fait un burnout marernel et tu peux aussi y retrouver des récits.
Il est vraiment important de ne pas rester seule avec ces sentiments qui couvent en toi et à demander de l’aide.
Peut-être que dans ta région il existe des groupes aussi de mamans qui traverse ces difficultés. Sur Lausanne j’avais reçue une adresse, mais jamais pu m’y rendre.
Je t’envoie pleins de courage.

"Avant, j'étais une mère parfaite. Mais ça c'était avant d'avoir des enfants." Serial mother ☺

M’a fait déculpabiliser et me sentir moins seule.
Je pense qu’on est nombreuses à avoir traversé des périodes comme celles là, plus ou moins longues, plus ou moins intenses. Je pense que mon état d’épuisement était aussi (un peu comme galomania) lié à des années de nuits entrecoupées et pas réparatrices. Maintenant ma fille dort et ça va beaucoup mieux! Mais peu importe la cause, le fait est que tu es épuisée et qu’il n’y a aucune honte à cela car ce n’est pas de ta faute! C’est un peu comme si on te trouvait une maladie grave, il faut maintenant réfléchir à comment toute votre vie de famille doit être réorganisée pour que tu puisses guérir et te retrouver!

Ce qui me frappe dans ton témoignage c’est que je ne sens pas la présence de ton mari dans la résolution de ton épuisement. Je ne sais pas quelle est votre organisation et si d’habitude ça fonctionne mais là en tous cas ça ne fonctionne plus puisque même physiquement tu es en train de tomber malade! Et à mon humble avis tu ne vas pas juste pouvoir te reposer un petit coup et ça ira mieux... il y a des choses plus importantes à modifier pour que tu puisses redevenir toi-même! Je veux dire par là que maintenant je pense qu’il faut que tous les deux vous constatiez que tu es en train de tomber malade et qu’une « convalescence » d’un parent ou l’autre ça bouleverse forcément l’équilibre et l’organisation familiale.

Je ne dis pas que ton mari n’en fait pas assez car je ne sais rien de ce qu’il fait ou pas et que chaque famille imagine l’organisation qu’elle veut du moment qu’elle fonctionne.

Est-ce que par exemple vous pourriez avoir une femme de ménage? Ou davantage d’aide de la part d’une nounou, de la crèche, du parascolaire? Des grands-parents. Pas juste provisoirement mais en réfléchissant à une nouvelle organisation à long terme qui te permette de retrouver ton équilibre? Parfois il suffit de pas grand chose comme d’avoir une après-midi rien qu’à toi dans la semaine. Je sais que c’est très difficile pour nous mamans de ne pas culpabiliser, j’ai congé tous les mercredis et je mets ma fille à la crèche. J’ai encore beaucoup de mal à accepter que j’en ai besoin... je fais des journées de 15 heures sans pause le jour précédent et oui j’en ai besoin. Ma fille adore la creche mais je culpabilise quand même... Pour dire les parents peuvent venir entre 1630 et 1830 mais dès 1600 je me mets à culpabiliser.. je me dis qu’il faut que j’aille la chercher tout de suite, que c’est injuste de la laisser davantage... en réalité elle trouve toujours trop tôt quand je vais la chercher à 1815... mais je culpabilise quand même.

Alors j’essaie de mettre en place une structure du mercredi qui m’oblige à prendre soin de moi, je fais du yoga Le Matin, je ne rentre pas tout de suite pour m’obliger à prendre l’air, marcher, aller faire les magasins, me faire servir au tea-room, bouquiner pour moi... je me dis que c’est une forme d’hygiene De vie et que sans ça je deviens insupportable pour mon entourage et pas très nourrissante pour ma fille.

En tous cas tu as le droit d’avoir besoin de te remettre au centre et dis-toi que tu ne fais pas exprès d’aller mal. Ce n’est pas un problème de volonté.

Oh non pas de honte à avoir mais j'ai fait la même chose que toi, je n'en ai pas parlé autour de moi (je sais que c'est très dur et souvent personne ne comprend sauf qqn qui est passé par là) et ça s'est aggravé.... j'aurais dû le faire mieux comprendre à mon mari surtout, car dire que ça ne va pas et qu'on a en marre, ça explique pas grand chose. Faut vraiment insister sur ton état.
Moi ça a commencé pendant ma 2ème grossesse, j'avais envie d'un peu de paix et pas forcément de m'occuper de ma 1ère qui avait 2 ans. Elle se levait à 6h et ne voulait pas trop de sieste alors que moi j'étais malade au début, fatiguée et donc irritable... c'était un peu une spirale sans fin... Et puis elle est née et jusqu'à la fin de l'allaitement vers ses 8 mois, j'étais vraiment au bout du fart. Et pourtant, les 2 dormaient bien la nuit, et je ne travaillais pas,... mais je me suis totalement oubliée... du coup pour sortir de là, j'ai contacté des crèches et c'est une d'entre elles qui m'a sauvée! Je pouvais laisser mes enfants à des gens qui aimaient leur boulot et qui s'en occupaient super bien! C'était dur au début, je pleurais comme une madeleine mais après quelques minutes, j'étais enfin libérée pour quelques heures pour m'occuper de moi :-)
Du coup c'est vite allée mieux, j'ai repris un petit boulot et après on a déménagé.
J'ai même eu un troisième, mon petit bonheur qui est trisomique mais nous en apprend tellement sur la vie ;-) et comme mes 2 sont plus grandes, ça se passe bien.
Je te souhaite plein de courage et tu verras il suffit de finalement peu de changements pour que tu ailles mieux.
On peut causer quand tu veux par mp ou même s'appeler si tu veux ( moi j'aurais aimé qu'on me dise ça ;-)) N'hésite pas!

ps j'avais aussi écrit un post sur ce sujet : https://bebe.ch/drupal/node/412035

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GEU en juin 2010
Louanne est née le 19 avril 2011
Erine est née le 19 août 2013
Curetage le 20 avril 2016 car bébé avait une triploïdie (69 chromosomes...) ;-((
Sevan est né le 14 août 2017, il est trisomique et c'est un amour!