Livia: ta naissance super express à la maison

Voilà les filles! Je vous poste le récit de la naissance de ma puce! Sommes de retour la maison depuis samedi et tout va très très bien!!

Nous sommes le 8 décembre, le jour de ta DPA. Bonne nouvelle, cette nuit j'ai eu trois heures de contractions aux 12 minutes, pas vraiment douloureuses certes, mais peut-être bien que ta venue est pour aujourd'hui. En plus ton papa a congé et la journée s'annonce magnifique.
Nous déjeûnons tous ensemble et comme les contractions ont disparues j'attaque un peu de ménage. Je range la maison, change les lits, papa passe l'aspirateur, je panosse et voilà notre nid d'amour tout propret.
En fin de matinée nous partons nous promener avec ta grande soeur. Le temps est doux et les contractions reprennent. Elles ne sont par contre ni douloureuses, ni régulières. Je marche, je profite de ce temps en famille.
Nous rentrons manger. J'ai toujours des contractions mais parfois espacées de plus de 30 min. Et puis de nouveau elles viennent aux 7 minutes. Je sens que ton papa est tendu alors je mets ta soeur à la sieste et je lui propose d'appeler ses parents pour qu'ils viennent s'occuper d'elle. Ils arrivent vers 14h30. Le contractions sont toujours aux 7 minutes mais tellement peu dérangeante que je peux continuer à faire du thé, du rangement. Je papote un peu avec ta mammy en attendant le réveil de ta soeur. Et puis leur présence commence à me déranger. J'ai besoin de prendre l'air.
Nous partons nous promener avec ton papa et je lui fais part de mes doutes. Je ne suis plus sûre que ce soit pour aujourd'hui. Les contractions sont totalement anarchiques et surtout si peu douloureuses. Pour mon premier accouchement je ne supportais plus la douleur après quelques heures, elle m'envahissait, me coupait la parole, les jambes. Nous étions partis une fois pour rien à la maternité et je n'ai vraiment pas envie de refaire cette expérience.
Cette fois je peux marcher, parler. Je propose à mon mari d'aller jusqu'à la pharmacie acheter de l'huile de ricin si tout le travail se prolonge sans avancer. Nous passons à la maison étendre une lessive, propsons à mes beaux-parents de souper avec nous puis de partir avec notre grande pour la nuit.
A 17h30 je prépare le souper avec mon mari. Vers 17h45 je lui propose de terminer pour aller m'allonger un moment.
A 18h15, ils se mettent à table. Je n'ai pas envie de participer à la conversation alors je dis à mon mari que je mangerai plus tard quand ils seront partis.
A 18h45, ma grande vient me faire des câlins sur le canapé. Je sens que je suis moins bien et que je n'ai plus de diponibilités pour elle. Bien que les contractions ne soient toujours par vraiment douloureuses je sens que ça se précise et que c'est peut-être finalement pour le 9. J'appelle mon mari pour qu'ils demande à ses parents de partir . Je prend 5 globules de gelsemium.
A 19h05 ils sont tous à la voiture. Je vais me glisser dans un bain. Mon mari revient. Il me pèle une mandarine et me prépare trois dates que je mange avec plaisir. Il m'allume une bougie et part faire la vaisselle.
A 19h14 je lui dis d'appeler la maternité et qu'il insiste pour que je vienne tout de suite, que le travail est sûrement en route pour de bon. Dans ma tête je pense être dilatéee à 4-5, peut-être moins, et je compte demander une péridurale directement à mon arrivée à la maternité car je sens que les contractions deviennent douloureuses.
A 19h19 il appelle le taxi en me demandant si je ne veux pas plutôt attendre d'être dehors du bain avant. AAAAAAAAHHHH!! NONN!!! Tant pis s'il attend deux minutes, il faut qu'on se grouille!!! Je gère comme je peux une première contraction très forte. Je sors du bain et m'habille. Je n'arrive pas à mettre les chaussettes et chaussures. Mon mari me propose de m'assoire sur notre lit. Debout dans la chambre j'ai une deuxième contractions très violente. Mon mari me demande de respirer avec le ventre et de me calmer. Il fait ça tip-top et je reprends mes esprits. Je m'assieds, il m'enfile les chaussesttes, une chaussure et AHHHHH!!! Je dois me mettre à genoux, contraction, et je perds les eaux. Je suis trempée!!! Je sens que la tête est déjà engagée dans le bassin et que j'ai l'envie de pousser. Je fonce sur les toilettes et dit à mon mari d'appeler le 144. Il propose d'appeler plutôt la maternité. Nouvelle contractions pendant qu'il est au téléphone. Je hurle qu'elle arrive. La maternité dit d'appeler le 144. Ce qu'il fait. Il est 19h30. Je me mets à genoux devant la baignoire et je sens le sommet de la tête dans ma main. Je demande à mon mari de me passer un linge sous l'eau chaude (va savoir pourquoi je me rappelle à ce moment que les sages-femmes appliquent des compresses chaudes sur les périnée)...pas le temps d'appliquer rien du tout... J'ai à nouveau l'envie de pousser et tu nais d'un seul coup, entre mes mains.
Je te monte contre moi, ton papa s'inquiète si tu pleures, nous voyons que tu as de la peine à respirer, je te penche en avant et je vois que tu as le cordon autour du cou, trois fois!!! je le déroule tant bien que mal et voilà, tu deviens toute rose, tu pleurniches un coup histoire de nous faire savoir que tu vas bien. Et voilà, tu te blottis contre moi.
Peu de temps après deux super ambulancières arrivent. Elles coupent le cordon, nous rassurent. On nous amène au lit. Ton papa t'habille et deux médecins arrivés pour moi me posent une perfusion d'eau. Nous partons gentiment à l'hôpital, toi dans le maxi-cosi, papa devant et moi sur la civière. L'ambulancière me rassure, elle me dit que tu tète le bord de ton pyjama, que tu es toute belle. Tout va bien.
Le protocole à l'hopital est nettement moins drôle. Aucune verbalisation, je dois attendre longtemps pour enfin te mettre au sein, les piqûres, les tests. Comme je suis positive aux streptocoques et que tu es une toute petite crevette (2kg570 pour 46 cm) , on doit nous garder 48h en observation et les infirmières doivent te faire quelques misères... bref la vie à l'hopital ;)! mais rien n'a pu diminuer le bonheur d'avoir vécu pleinement cette naissance si précipitée mais si facile, seuls avec ton papa, mon si cher mari, et la chance de te voir si éclatante de santé et prête à partager nos vies.

Pour la petite histoire drôle: le taxi a rappelé mon mari une fois les ambulanciers arrivés disant qu'il était devant la maison et que personne ne répondait... « Non? Sans blague? Devant chez nous y a une monstre ambulance tout feux ouverts alors si vraiment vous y êtes, vous pouvez pas vous tromper... »... Va savoir quand il serait finalement arrivé...