Maison de naissance : impressions des papas ??

J'ai accouché deux fois en maison de naissance et les deux fois mon mari a été ravi. Il viendra peut-être plus tard donner ses impressions.
Je peux déjà dire qu'il a apprécié de pouvoir avoir sa place auprès de moi et de ne pas être réduit au rôle de spectateur. Pendant tout le travail, la sage-femme s'est faite très discrète, nous laissant dans notre bulle et intervenant seulement si besoin (médical ou appel de notre part). Au moment de la naissance à proprement parlé, la sage-femme a évidemment pris sa place et mon mari n'a rien eu à faire qu'il n'ait pas voulu. Elle nous a demandé si on voulait voir la tête, et ensuite si il voulait couper le cordon. C'est tout. Le papa n'a pas du tout besoin de participer au côté technique de l'accouchement, ce n'est pas son rôle.
Si tu as des questions, je suis à ta disposition.

Notre premier Lutin est né en février 2009.
Notre deuxième Lutin est né en novembre 2010.

Mon blog: Une citadine à la campagne
Couches lavables et cie: charlotte[at]unecitadinealacampagne.ch

Bonsoir,

Je suis donc le mari de Charlotte82 et elle m'a demandé si je pouvais écrire quelques mots sur mon impression quant à la naissance en maison de naissance, ce que je fais très volontiers.
Comme mon épouse l'a dit, nos deux petits sont nés en maison de naissance avec l'aide d'une sage-femme vraiment super. Je ne connais donc pas directement la naissance en hôpital (mais ai pu imaginer ce que ce serait lors de l'hospitalisation durant 2 jours de mon épouse durant la deuxième grossesse; je reviendrai là-dessus...)
Bref, j'ai énormément apprécié que la naissance de nos deux enfants se soit passé en maison de naissance et ce pour plusieurs raisons. Le premier élément qui m'a séduit est le fait d'avoir un suivi par une seule personne avec qui nous (pas seulement elle, mais bien nous) construisons une vraie relation, une certaine intimité et complicité. C'était important pour moi de pouvoir sentir à 100% que l'arrivée de nos enfants n'était pas qu'une affaire de femmes, mais que j'avais aussi ma place dans ce processus. La sage-femme a su me donner la place que je pouvais et voulais prendre. En particulier, elle a toujours favorisé les discussions à trois. Durant les deux accouchements, j'ai eu l'impression que j'accompagnais mon épouse et la sage-femme accompagnait notre couple tout en assurant le bon déroulement du point de vue médical. Tous les deux nous avons pu nous reposer complètement sur elle, ensemble. A propos de cette complicité, mon épouse a dû passer deux jours à l'hôpital durant la deuxième grossesse, de manière complètement inattendue. En l'y laissant le soir, j'ai appelé la sage-femme pour lui donner des nouvelles et elle m'a d'abord laissé parlé; je lui ai raconté ce qui se passait pour mon épouse et elle m'a répondu "et toi, comment tu te sens?". J'ai pu sincèrement lui ouvrir mon coeur, ce que je n'aurais certainement pas pu faire avec n'importe qui... En fait, on ne s'en rend pas compte quand tout va bien, mais j'ai pu constaté qu'il était essentiel pour moi de pouvoir avoir moi aussi une relation privilégiée avec la sage-femme. Pour cela, il faut sortir des protocoles médicaux puisque ceux-ci ne s'intéressent qu'aux actes médicaux, forcément!
En plus de cette complicité, de cette relation vraie, j'ai aussi énormément apprécié la place que la sage-femme a su me donner durant l'accouchement lui-même: la place d'un mari qui peut être là pour son épouse en me proposant comment l'aider par des petits gestes, de petites attentions. J'ai aussi pu me réjouir de chaque avancée de nos petits puisque la sage-femme me donnait toujours des explications à moi, de manière spécifique, me demandait si je voulais voir la tête de notre petit par exemple... Toujours une grande liberté.
Enfin, un dernier point qui me semble avoir fait toute la différence, c'est le respect de notre famille: nous avons pu rester ensemble non seulement durant les minutes et les heures qui ont suivi la naissance, mais aussi durant les jours qui ont suivi (elle n'a pas eu à rester seule avec le petit à l'hôpital après la naissance). Nous avons donc pu immédiatement vivre notre vie de famille et de plus avec une grande liberté: c'est nous par exemple qui avons choisi où dormirait notre petit, quand nous voulions lui donner son premier bain, etc.

En gros, ce qui m'a énormément plu, c'est que rien n'est forcé, tout est accompagné en laissant une grande liberté tout en garantissant le côté médical. Je suis énormément reconnaissant à notre sage-femme pour tout cela et je crois qu'il me serait très difficile de vivre une future éventuelle nouvelle naissance à l'hôpital, suite à cette expérience extraordinaire.

Voilà, je termine ma "tartine" en disant qu'avant de le vivre, on peut avoir peur, mais après aussi, sauf qu'on a peur de ne pas pouvoir le revivre ;-).

Notre premier Lutin est né en février 2009.
Notre deuxième Lutin est né en novembre 2010.

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