toujours faim

Je suis enceinte et affamée toute la journée. Un appétit d’ogre, des collations du matin au soir… depuis que vous êtes enceinte, vous avez l’impression d’avoir constamment faim ! D’où vient cet appétit ? Et surtout comment le dompter pour ne pas trop faire grimper l’aiguille de la balance ? Selon une étude internationale menée par l’Univerity College de Londres auprès de 11000 femmes enceintes, 36,3% des futures mamans souffriraient de fringales et de perte de contrôle alimentaire. L’augmentation de l’appétit et les fringales ne sont pas systématiques, elles sont même très variables en fonction de la femme mais aussi du terme de la grossesse, observe le Dr Olivia Anselem, qui suit de nombreuses futures mamans à la maternité. Si au premier trimestre, certaines voient leur appétit littéralement coupé en raison de forte nausées, d’autres ne seront soulagées qu’avec l’estomac plein. Naturellement, toutes vont se diriger vers des aliments riches en glucides, comme le pain qui cale bien tout en étant assez neutre au niveau du goût. Mais c’est généralement au second trimestre qu’apparaissent les fameuses fringales, avec parfois une attirance pour les aliments peu appréciés habituellement. Au troisième trimestre, avec le ventre de plus en plus volumineux, la future maman éprouve plutôt une sensation de manque de place pour les repas. Elle est aussi parfois gênée par les reflux, l’appétit a alors tendance à se calmer. Mais n’oublions pas que chaque grossesse, chaque future maman, est différente. Un métabolisme légèrement en surrégime Faire grandir en soi un petit être demande de l’énergie, mais pas tant que cela, en tout cas au niveau des calories. Le surcout énergétique de la grossesse est très modeste. On l’estime à 150 calories par jour au premier trimestre et a 350 calories par jour au second et troisième trimestre. Rien donc qui justifie un tel appétit. D’autres changements métaboliques inhérent à la grossesse sont cependant à prendre en compte, comme une accélération du métabolisme qui peut générer une faim, explique Hugo Blanc, diététicien-nutritionniste. On peut heureusement l’équilibrer avec une alimentation adaptée et bien répartie sur la journée. Autre particularité, pour assurer un apport stable et continu de glucose au fœtus, l’état de grossesse entraîne également une insulinorésistance. Juste après le repas, la future maman va ainsi sécréter davantage d’insuline. Elle peut ainsi être plus sujette aux hypoglycémies se traduisant par une baisse d’énergie, une sensation de faim et parfois même de petits malaises. Les hormones, éternelles responsable ? Ces changements métaboliques sont orchestrés dès le premier mois par les œstrogènes et la progestérone, indispensables au bon déroulement de la grossesse mais aussi responsable de nombreux maux : nausées, fluctuations de l’humeur, remontées acides…Et des fringales ? L’œstrogène a plutôt un effet coupe-faim, tandis que la progestérone ouvre l’appétit., mais on ne sait pas si elles ont un rôle réellement significatif. Il se passe aussi des choses du coté des neurotransmetteurs, ces messagers chimiques du cerveau qui impactent notre humeur et notre appétit, entre autres. Durant la grossesse, il n’est pas rare d’avoir le couple sérotonine-dopamine légèrement déréglé, ce qui peut augmenter l’appétit et / ou générer des appétits orientés, avec des envies spécifiques, notamment de sucré en fin de journée. Une maman à fleur de peau Derrière ces fringales peut également se cacher une autre faim, la faim émotionnelle , cette faim non physiologique due à une gestion des émotions inappropriée, explique le nutritionniste. Si la grossesse est souvent une période placée sous le signe du bonheur, les sources de stress et d’inquiétudes (examens médicaux, peur d’une complication, appréhension à l’approche de l’accouchement, crainte quant au futur rôle de parent, etc.) ne sont pas moins légion/ Cela fait partie du processus psychologique normal de la grossesse : un bébé se fait dans le corps comme dans la tête. Ajoutons a cela les hormones, encore elles, et l’on obtient une future maman dans un état de grande fragilité émotionnelle et d’hypersensibilité. Or le lien entre le stress, la sécrétion de cortisol et l’augmentation de ‘appétit, lui, est bien connu, grossesse ou non. Ainsi tout ce qui peut induire un stress peut avoir un impact sur la faim. Dans le même temps, la grossesse est une période ou la pression sociale sur la minceur est moins forte. Certaines mamans vont s’autoriser un peu plus à se faire plaisir, sans culpabiliser. La prise de poids : une question de santé avant tout Les chiffres de la balance enflent ? C’est normal mais dans une certaine limite seulement. A chaque consultation prénatale vient le passage obligé de la pesée. Un moment parfois difficile pour la future maman, surtout lorsqu’il s’accompagne de mise en garde. Il ne s’agit pas de considération esthétique mais bien de santé, insiste la gynécologue. Une prise de poids excessive expose en effet la future maman et son bébé a des complications, comme une hypertension ou un diabète gestationnel. Les fringales n’en sont pas un signe de diabète gestationnel, c’est plutôt l’inverse. Les fringales peuvent entrainer une prise de poids qui a son tour peut entrainer un diabète. Par ailleurs, nous l’observons au quotidien dans notre pratique : les mamans ayant pris beaucoup de poids peuvent avoir un accouchement plus difficile.

Pendant mes grossesses je mangeIs des pommes car j'avais tout le temps faim...

Pour ma première fille, mis à part les trois premiers mois parce que j'avais des nausées, je bouffais tout ce qui passait.

Pour ma deuxième, c'était vraiment la foire à la saucisse dès le départ, jusqu'au moment où j'ai été diagnostiquée avec du diabète gestationnel, donc les trois derniers mois j'ai dû faire super attention.

Donc oui, c'est normal.

Maman de O. dans les étoiles (27.02.2018) et de N. sur terre (17.05.2019)