Je n’avais aucun a priori sur l’allaitement. Je voulais d’abord essayer avant de me décider.
A la naissance de mon fils, il y a un peu plus de deux mois et demi, les débuts furent laborieux. Il fallait le forcer, il s’endormait au sein. Mais après plusieurs jours, il avait appris à téter et semblait reprendre des forces.
Pour moi, la première tétée a été une surprise. Je ne dirais pas que cela fait mal. Mais les premières succions sont assez désagréables. Puis la montée de lait a été douloureuse. J’avais du mal à trouver les positions adéquates. Je me disais parfois que donner un biberon serait bien plus facile….J’angoissais à l’idée du retour à la maison n’ayant pas autre chose que mon lait à lui donner.
C’est là que je remercie infiniment les sages-femmes pour leur travail extraordinaire, leur patience, leurs explications et encouragements. Sans elles, jamais je n’aurais poursuivi à la maison.
Puis, jour après jour, l’allaitement s’est installé et je maîtrisai de mieux en mieux les positions. Mais, mon petit bout allongeait petit à petit les heures passées au sein pour y rester « accroché » pendant 1 heure à chaque fois et ceci toutes les 2 heures !!!
Il tétait un moment, s’endormait, se réveillait, tétouillait, etc…
Et bien sûr, il pleurait entre les tétées et ne s’endormait que le soir, vanné de fatigue, pour toute la nuit (ouf !!)…
J’ai carburé au thé de fenouil, au Galactogil afin d’assurer la production. J’ai effectué la compression du sein pour que le lait sorte plus vite et pour réveiller mon bébé. Sans succès. Je me suis posée plein de questions parce qu’à ce rythme-là, j’allais pas tenir longtemps. Je me sentais vide, fatiguée. Ma mère ne m’a jamais soutenue et ne comprenait pas pourquoi je m’acharnais. Heureusement, mon homme m’a toujours laissé le choix et m’aidait à la maison.
Et puis, à bout, j’ai testé un biberon une fois à midi. Bingo, il a dormi toute l’après-midi.
Verdict vite fait. Je l’ai sevré gentiment en trois semaines.
J’ai le sentiment d’avoir à moitié raté mon allaitement. Car j’aurais bien voulu poursuivre, j’aimais bien ce contact intime avec mon bébé et j’avais le sentiment de lui donner le meilleur. Mais j’ai toujours pensé qu’il fallait faire confiance à son corps et l’écouter.
Finalement, j’ai eu de la chance de pouvoir l’allaiter deux mois env. et de connaître cette magnifique et riche expérience !!
Si vous m’avez lue jusqu’ici, et bien bravo et merci sincèrement :)
J’avais surtout besoin de raconter cela à quelqu’un qui me comprendrait, à une jeune maman dans mon cas par exemple…

