Ben oui, bien sûr Hurstva, je me répète (je l'avais avoué d'entrée d'ailleurs)... parce que j'ai l'impression de prêcher dans le désert. Je le répète encore et encore :
un régime basé sur la privation ne sert à RIEN !!! Il:
- frustre la personne
- démotive rapidement et fait se sentir la personne coupable
- n'a des effets qu'à court terme
- risque, suivant le régime, de faire perdre du poids, mais en transformant le rapport muscle - graisse en faveur du dernier. Bilan, tu as une masse plus faible, mais plus de gras et moins de muscle pour le véhiculer. Et comme tu as moins de muscle, tu brule moins de calories, donc tu reprends du poids !...
- n'améliore pas la qualité de vie.
La seule façon d'avoir un poids adapté, c'est d'avoir régulièrement une alimentation équilibrée respectant la
pyramide alimentaire et une activité physique régulière, même faible. Donc pas besoin de faire du fitness, juste de viser les escalier et d'éviter la voiture pour aller aux comissions à 100 mètres.
La mesure quotidienne - voir après chaque repas - du poids est également aussi démotivante que ridicule. En sachant que le bol alimentaire peut facilement atteindre 2kg... on comprend facilement les fluctuations. Et mieux vaut avoir 1kg de plus que la veille, et un bon litre d'eau dans l'estomac, que 500gr de moins, et une saucisse de veau du même poids dans l'intestin ;-)
Celà étant, les régimes peuvent être utiles pour retrouver son poids idéal (selon la formule du
BMI) après un événement particulier (grossesse apr ex.), pour stoper de mauvaises habitudes alimentaires et se lancer dans une nouvelle hygiène de vie. Mais on est loin du "régime de printemps" pour rentrer dans son plus beau bikini.
Et si tu veux savoir pourquoi je suis si prosélite, aussi "mignon" pour ces chères dames, voir vaguement ridicule (j'en suis conscient et je l'assume), ce n'est pas parce que ma femme est naturellement svelte et que je ne me rends pas compte de ce que je dis. C'est au contraire parce que je suis conscient de la responsabilité que chacun a, dans notre société schizophrène dirigée par mal bouffe et les images de manequins anoeréxiques, dans le regard qui est porté sur les femmes. De plus, le fait de devenir parent tend à diminuer (quoi que moins sensiblement qu'on pourrait le penser - cf cet
article) le taux d'activité physique.
En résumé, on vit dans un monde où manger sainement est difficile, où la femme idéale a un visage de femme fatale nymphomane avec un corps d'adolescente, deux enfants équilibrés qu'elle a allaité pendant 18 mois chacun sans que ses petits seins tout fermes ne changent d'aspect, sans parler de ses hanches, tout en menant une carrière de cadre, une activité politique, associative, caritative et sportive exemplaire dans un couple stimulant et sexuellement épanoui... et j'oublie la vila, les chiens, le yoga, le chant et la peinture sur soie. Et si, par hasard, une femme n'a pas tout ça (ça existe ?!;-)), on va lui vendre le remède: rêver de beaux hommes à la télé en se faisant gaver de pubs, vivre des fantasmes de femmes fatales par procuration, toujours sur M6, payer pour des lotions, des crèmes, des aliments "miracles" et bien sûr... des régimes ! C'est toute cette logique qui m'agace, essentiellement à cause des inégalités sociales et des souffrances psychologiques qu'elle engendre chez tant de femmes. Et c'est des armes pour y résister que je tente d'offrir à chacun(e). Libre à chacun d'en faire ce qu'il en veut, bien entendu. Je respecte la vie et les avis de tous.
Sincèrement,