Val,
Je n'ai pas lu toutes les réponses, mais tes 2 messages. Je m'attendais à ce type de réponse, et te l'avais dit dans le premier post que tu avais mis à l'époque. Ce n'est pas que je sois médium, c'est du pur bon sens. Une personne de son âge, qui a de la rancoeur, l'impression (j'insiste sur ce mot) d'avoir été trahies, mise à l'écart, ne peut pas se remettre en question d'un bloc aussi rapidement, aussi facilement.
Tu as fait un premier pas, c'est bien. Laisse lui le temps d'en faire un deuxième. Je te l'avais dit je crois aussi. Face à des personnes instables, qui jouent de la pression et du chantage psychologique et affectif ("tu n'es plus ma fille" ne peut être qu'une insulte, car tout le monde c'est qu'on ne divorce pas de ses enfants, c'est bio-logiquement impossible, et, quelque part, je suis sûr qu'elle le sait aussi), il n'y a qu'une attitude valable, la stabilité. Reste fidèle à toi-même. Ne te prosterne pas pour avoir sa clémence. Ne renonce pas à ton père sous pretexte de lui faire plaisir. Vis ta grossesse et ta maternité avec joie.
Mais je t'en conjure, je t'en supplie, n'instrumentalise pas votre fils ! Il n'y a pas pire cadeau de venue au monde que de lui faire jouer un rôle qu'il n'a pas choisi. Si tu veux te "venger" de ta mère, vas lui crever les pneus, lui tager sa vila, pisser sur ses orthensias, ce que tu veux, mais, pitié, n'utilise pas ton fils comme appât ou un glaive. Lui a le droit de connaître et voir sa grand-mère s'il le désire et qu'elle le mérite. Ce "mérite" ne doit cependant être évalué que dans le cadre de la relation qu'il y aura éventuellement entre eux. Donner la vie, c'est créer un être qui va devenir indépendant. Le rôle de parent est de leur en donner les moyens, en leur permettant, entre autre, de constuire des relations personnelels saines (sans culpabilité, haine ou secrets), pas de les enfoncer la tête la première dans des querelles d'adultes dont ils ne sont pas responsables.
Je comprends ta déception, mais me fait volontairement l'avocat violent et sonore du plus faible, du plus silencieux, de celui qui n'a rien choisi, votre bébé. J'espère que tu comprendras et recevras mon appel à la raison.
Xavier, papa de Quentin, né le 17.6.2002