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re: Pas envie d'allaiter...

Publié : ven. juin 03, 2005 5:53 pm
par mel2
Re bonjour!

Je pense que tout le monde sera d'accord avec moi quand je dis que le plus important est quand même le bien-être de bb.

Que pensez-vous des ces 2 situations?

bb au sein, maman crispée, n'aimant pas la sensation du tout, souffrant le martyre, paniquée à l'idée que son bb n'ai pas assez à manger ou qu'il n'arrive pas à bien téter, se culpabilisant, étant triste et bébé resentant tout ça (bon appétit mon chéri...) ou

bb au biberon, maman heureuse et bien (après evidemment s'être posée pleins de question, ayant culpabilisé mais finalement soulagée) bb et maman passant un bon moment de partage et d'amour, sereins.

J'ai vécu les 2 situations et si une maman peu éviter la 1ère, qu'elle n'hésite pas.

Mel, maman de Lola (déc.04) et enceinte de bb2 (prévu pour jan.06)

re: Pas envie d'allaiter...

Publié : ven. août 05, 2005 12:35 pm
par papaheureux
Lait humain
Lait de formule

comporte au-delà de 300 ingrédients connus, incluant:
a peut-être 100 ingrédients, incluant:

interféron et globules blancs
huiles tropicales

agents antibactériens et antiviraux
aucune propriété anti-infectieuse

calmants intestinaux
irritants intestinaux

nutriments facilement absorbés
nutriments difficilement absorbables

tout ce que l'on sait que le bébé a besoin
microdéficiences

offre plusieurs laits différents durant chaque tétée
est le même tout le long du boire

change pour satisfaire aux besoins changeants de bébé
change seulement avec les erreurs de fabrication ou de préparation, qui sont fréquentes

est non-allergène
les préparations standard contiennent l’un ou l’autre des 2 allergènes communs – le lait de vache et le soja

est. le seul aliment pour le bébé humain
essaie d’approximer ce que l’on connait des besoins des nourrissons, à des coûts de production minimes. Le lait de vache et le soja ne sont pas utilisés parce qu’ils sont la meilleure imitation du lait humain, mais plutôt parce qu’ils sont facilement disponibles et peu coûteux

favorise le développement normal du cerveau
est lié à des points d’intelligence plus bas

est toujours propre, directement de la source
est facilement contaminé

favorise une santé normale durant la petite enfance et plus tard dans la vie
est lié à l’augmentation de plusieurs maladies infantiles incluant le SMSN, et à plusieurs problèmes chroniques tels la malocclusion, les lymphômes, le cancer du sein, les troubles de vision et le diabète

sent bon à l’entrée comme à la sortie
a une odeur… intéressante!




L’allaitement maternel
L’alimentation au biberon

est immédiat, simple et presque gratuit
requiert de l’équipement, de la préparation et environ 3$/jour, sans compter les dépenses médicales supplémentaires

est une relation
est un mode d’alimentation

procure un départ normal dans la vie
est artificielle sous plusieurs aspects

favorise un développement normal de la mâchoire
est liée à une augmentation des interventions dentaires

est la suite naturelle de l’accouchement pour le corps de la mère
est liée à une augmentation des taux d’hémorragie postpartum, de certains cancers du sein et des ovaires, et des naissances rapprochées

procure un état hormonal normal pour la maternité
signifie materner avec des hormones maternelles basses

permet au bébé de contrôler son appétit
peut mener à la suralimentation et plus tard à l’obésité

économise de l’argent pour la famille
fait de l’argent aux employés de l’industrie et du système de santé

est simplement le départ logique pour le meilleur bébé du monde
n’est pas obligatoirement pour vous et votre bébé


Les bébés choisissent l’allaitement maternel. Ils espèrent que leur maman le choisiront aussi!




RIEN N’ARRÊTE LES MULTINATIONALES DU LAIT EN POUDRE...

Ces biberons qui tuent







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UN million et demi de nouveau-nés meurent chaque année dans le monde parce que leurs mères ont été dépossédées de leur capacité à les nourrir correctement. Malgré les dangers que recèle, dans les pays du tiers-monde, l’allaitement à base de poudre de lait, une publicité ciblée vise à séduire les femmes. On assiste ainsi à un recul de l’allaitement au sein, ainsi qu’à une régression de sa durée, deux facteurs majeurs dans la persistance de la malnutrition. Pourtant, les Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé avaient adopté en 1981 un code destiné à contrecarrer les pratiques commerciales abusives qui incitent les femmes à acheter des substituts de lait, chers et inadaptés.




Par Claire Brisset
Défenseure des enfants.





Au cours des années 1860, dans une Allemagne qui n’était pas encore unifiée sous la férule de Bismarck, un chimiste de Francfort mettait au point un produit auquel il prédisait un certain avenir : un mélange de farine et de lait de vache déshydraté, destiné à l’alimentation des nourrissons. Cet ingénieur s’appelait Henri Nestlé.L’Europe du Nord se couvrait alors d’usines, les ouvrières y affluaient, délaissant par force l’allaitement au sein pour confier leurs nouveau-nés à des nourrices. Henri Nestlé avait-il pressenti l’immense succès, la fortune mondiale que ses travaux laissaient présager ? Toujours est-il qu’il s’agissait là d’une découverte essentielle qui devait permettre - aurait dû permettre - à la nutrition humaine d’accomplir des pas de géant.

C’est pourtant là l’histoire d’une découverte dévoyée. Alors qu’Henri Nestlé écrivait en 1867, en toute bonne foi, que cette poudre, « composée dans des conditions scientifiquement correctes », constituait « un aliment qui est tout ce que l’on peut désirer », il ne pouvait évidemment imaginer que ses travaux se retourneraient un jour contre les enfants et que des activistes écriraient, cent ans plus tard, en 1974, un pamphlet intitulé « Nestlé tue les bébés ». Aurait-il pu encore imaginer qu’à la fin du XXe siècle la firme qui porte son nom et quelques autres de dimensions comparables seraient très vertement critiquées pour non-respect de l’éthique et des règles élémentaires de nutrition des nourrissons ?

C’est pourtant bien ce qui se produit avec la publication récente, à Londres, d’un document intitulé « Cracking the Code » (1), qui fournit des données accablantes recueillies ces dernières années, sur le comportement commercial des grandes multinationales de l’alimentation infantile, au mépris du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel signé il y a seize ans.

C’est au début des années 70 que la stratégie commerciale utilisée par les grandes multinationales des aliments pour nourrissons est apparue au grand jour. Parmi ces multinationales, Nestlé occupait une place de choix, devenue l’une des toutes premières entreprises du monde, avec un chiffre d’affaires supérieur au budget... de la Suisse et des dépenses publicitaires dépassant le budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (2).

Ces multinationales de l’agroalimentaire avaient en effet observé qu’un obstacle de taille entravait leur pénétration commerciale dans de nombreux pays, notamment dans le tiers-monde : les mères, qui s’obstinaient à allaiter leurs enfants. C’est à cause d’elles que le lait en poudre ne représentait qu’une fraction minime du chiffre d’affaires total de ces firmes - moins de 10 % par exemple chez Nestlé -, alors que leurs autres activités connaissaient une croissance exponentielle.

Un code de conduite allègrement violé
IL fallait donc circonvenir les mères. Quelle meilleure méthode que de faire le siège des lieux où elles se rendent avant, pendant et juste après l’accouchement, c’est-à-dire les hôpitaux et les maternités ?

C’est ainsi que les multinationales revêtirent d’une blouse blanche des milliers de représentants de commerce, des femmes surtout, et les dirigèrent vers les maternités du tiers-monde pour convaincre les mères de la supériorité de l’alimentation artificielle. La même stratégie fut utilisée à l’égard des personnels des hôpitaux, gratifiés au passage de primes et de cadeaux. Les établissements de soins, les services de maternité, sous- équipés, vétustes, reçurent eux aussi divers matériels, une pluie d’échantillons, et même des dotations en boîtes de lait. Les mères repartaient chez elles nanties à la fois de lait en poudre, de biberons, de tétines, du mode d’emploi et de la conviction que leur enfant se porterait mieux grâce au lait industriel. C’est ce que l’on ne tarda pas à appeler la culture du biberon.

Partout dans le monde, cette culture a marqué des points. Depuis une trentaine d’années, parallèlement, l’allaitement au sein n’a cessé de décliner : moins de la moitié des femmes (44 %) allaitent aujourd’hui leurs enfants dans le tiers-monde. A l’échelle mondiale, le pourcentage est plus faible encore, environ un tiers.

La supériorité biologique du lait maternel n’est pourtant plus à démontrer. Les nutritionnistes savent depuis longtemps que le lait humain contient des anticorps maternels qui protègent l’enfant de quantité d’infections. En particulier le colostrum, sécrété par la mère dans les heures et les quelques jours qui suivent la naissance, est un puissant produit anti-infectieux. Le lait maternel contient en outre l’intégralité des éléments nutritifs dont le bébé a besoin ; l’idéal est de ne lui apporter aucun complément pendant les quatre à six premiers mois de la vie, pas même de l’eau.

A l’inverse, l’allaitement artificiel suppose à l’évidence l’utilisation d’eau, une eau très rarement pure dans le tiers-monde ; il faut donc la faire bouillir au moins vingt minutes pour en éliminer tous les micro-organismes. Avec quelle énergie, sinon du bois ou un combustible acquis à grands frais ? Il faut aussi que la famille dispose des moyens nécessaires à l’achat des boîtes de lait ; faute de quoi la tentation est grande de diluer exagérément la poudre, et la malnutrition s’installe.

Les risques sanitaires imputables à l’allaitement artificiel sont donc doubles : il provoque, d’une part, de multiples agressions microbiennes, virales et parasitaires dues à l’eau souillée, au biberon non désinfecté, à l’absence de moyens de conservation ; il entraîne, d’autre part, une malnutrition massive due à l’excessive dilution du lait en poudre. C’est ainsi, estime l’Unicef, qu’à l’heure actuelle un million et demi d’enfants meurent chaque année des effets directs ou indirects de l’alimentation au biberon. Une grande majorité de ces enfants sont emportés par des déshydratations diarrhéiques, mais aussi par des maladies respiratoires dont la gravité aurait été atténuée par l’allaitement maternel. En outre, celui-ci joue un rôle anticonceptionnel non négligeable, surtout lorsqu’il est exclusif, car la production d’hormones féminines s’opposant au retour de l’ovulation est stimulée par la succion de l’enfant. Enfin, au cours de l’allaitement se tissent des liens particulièrement forts entre la mère et son nouveau-né, et le développement psychique de ce dernier ne peut qu’en bénéficier.

Dès la fin des années 60, les faits étaient connus. Au début des années 70, les militants associatifs s’organisent, et en 1974 est publiée en Grande-Bretagne d’abord, puis en Suisse, une brochure au titre délibérément provocateur : « Nestlé tue les bébés », qui vaudra à ses auteurs un procès retentissant pour diffamation. La firme de Vevey, en obtenant deux ans plus tard la condamnation des auteurs de la brochure, n’enregistrait là qu’un succès en demi-teinte, car le tribunal avait assorti sa décision d’un commentaire dénué de toute ambiguïté : « Si la partie civile [Nestlé] veut s’épargner à l’avenir le reproche d’une conduite immorale, elle doit modifier de fond en comble ses méthodes de publicité. »

Les associations n’avaient pas désarmé pour autant, bien au contraire, et, sous la coordination d’un groupement dénommé International Baby Food Action Network (IBFAN) ou Réseau international pour l’alimentation infantile, se sont engagées dans un boycottage de Nestlé, très actif en Amérique du Nord. Mais il fallait faire davantage et en particulier concevoir un code de conduite destiné à moraliser les pratiques de l’industrie du lait.

Le projet de code fut conçu par l’OMS, l’Unicef, les ONG actives dans ce domaine et... l’industrie elle-même, consultée pour sa rédaction. Mais cette consultation était quelque peu formelle, comme en témoigne une lettre adressée aux sénateurs américains en avril 1981 par les laboratoires Abott-Ross, grands producteurs de nourriture pour bébés : « Les laboratoires Ross et les autres grands fabricants américains de laits pour nourrissons s’opposent à ce code et demandent au gouvernement des Etats-Unis de s’y opposer. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Le 21 mai 1981, les délégations du monde entier adoptaient le code lors de l’Assemblée mondiale de la santé, à une exception près : celle des Etats-Unis.

Le code international de commercialisation de substituts du lait maternel n’en était pas moins en vigueur. Que prévoyait-il ? Entre autres, d’interdire toute publicité, visible ou déguisée, en faveur des poudres de lait, notamment dans les établissements de soins ; de prohiber toute distribution de produits gratuits, même sous forme d’échantillons ; de mentionner systématiquement la supériorité du lait maternel sur toutes les boîtes de lait vendues dans le commerce. Tous les pays membres de l’OMS étaient invités à intégrer les principales dispositions du code dans leur législation. Et l’industrie, ainsi placée sous surveillance, signa elle-même le code, annonçant aussitôt qu’elle veillerait directement à son application par ses membres. Les pratiques commerciales les plus voyantes furent en effet mises en sourdine pendant quelques années et le boycottage s’estompa.

En 1994, l’Eglise d’Angleterre annonce qu’elle réexamine le dossier et, pour ce faire, crée avec 27 autres organisations l’Interagency Group on Breastfeeding Monitoring (IGBM). Il s’agissait de faire le point sur l’application du code, grâce à une enquête approfondie. L’enquête a été menée en 1996 dans quatre pays : Afrique du Sud, Bangladesh, Pologne et Thaïlande, auprès de 800 jeunes mères dans chaque pays et de 120 agents de santé, dans 40 établissements. Elle montre que 32 sociétés commerciales, parmi lesquelles figurent, outre Nestlé et Abbott-Ross, BSN, Heinz, Gerber (Sandoz), Johnson, etc., violent toutes le code de conduite. Toutes, elles continuent à distribuer des tracts donnant de l’allaitement maternel une image négative, présentant les laits en poudre comme préférables pour les nourrissons ; toutes continuent à distribuer des échantillons et des boîtes de lait, et envoient leur personnel dans les maternités pour distribuer de l’information. Ainsi, plus de la moitié - 56,4 % - des hôpitaux polonais figurant dans l’échantillon avaient reçu de telles visites, et 32,5 % en Thaïlande. Dans ce dernier pays, plus du quart des jeunes mères et la moitié des membres du personnel avaient reçu des échantillons de lait en poudre ; un tiers des établissements avaient obtenu des dons en lait en poudre. La pratique des petits cadeaux au personnel est développée en Pologne et au Bangladesh et dans les quatre pays les « visiteuses » informent des vertus de leurs produits, en particulier en Thaïlande et au Bangladesh.

En bref, l’enquête montre que le système sanitaire et les hôpitaux continuent d’être l’instrument de choix de la stratégie commerciale des firmes, notamment en Thaïlande et au Bangladesh, pays les plus pauvres de l’échantillon, dont les maternités sont sous-équipées et le personnel très mal payé. En Pologne et en Afrique du Sud, la stratégie est plus diversifiée et les femmes sont visées à l’intérieur comme à l’extérieur du système de soins.

Que vont décider, à nouveau, les défenseurs de la cause des enfants ? D’ores et déjà, depuis plusieurs années, l’Unicef et l’OMS ont élaboré une stratégie consistant à demander aux hôpitaux d’adopter une attitude systématiquement favorable à l’allaitement au sein. Dix « conditions » ont été définies, telles que : commencer l’allaitement juste après la naissance de l’enfant, ne jamais lui donner de tétine ni de biberons, interdire la présence de pseudo- infirmières payées par les firmes, etc. Les établissements qui remplissent les dix points sont officiellement déclarés « hôpitaux amis des bébés ». D’ores et déjà des milliers de maternités dans le monde sont entrées dans ce réseau.

Mais il est évident qu’il faut faire plus. Par exemple une enquête complémentaire devrait toucher bien davantage de pays. Ainsi en France - signataire du code -, se pratique la méthode dite du « tour de lait », en violation flagrante des dispositions du code. Dans les maternités, à tour de rôle, les firmes distribuent échantillons, boîtes de lait, subventions à l’établissement (3). En échange, pendant cette période, les nouveau-nés recevront exclusivement le lait de la marque dont c’est le « tour », et chaque mère ressortira de la maternité avec des produits de la marque en cause. Le mois ou le trimestre suivant, ce sera le « tour » d’une autre marque. En France, les deux tiers des bébés sont nourris au lait en poudre.

Cette pratique viole une multitude de textes, y compris une directive européenne entrée en vigueur en 1994. Mais chacun, sauf l’enfant, y trouve son compte. Les industriels de ce secteur - dominé, en France, par Nestlé et BSN, qui contrôlent 60 % du marché - se sont réparti le « tour » dans les maternités. En échange de ce « tour », les producteurs versent des sommes parfois fort élevées à l’établissement, via une association sans but lucratif qui les utilise pour des achats de matériel ou des actions de formation.

Les partisans de l’allaitement maternel ne contestent pas la nécessité du lait en poudre ou des aliments de sevrage dans des conditions bien déterminées : dans les cas, très rares, d’une intolérance physiologique du nouveau-né au lait maternel ; dans les cas, beaucoup plus nombreux, où des conflits armés ont privé les enfants de leur mère. Dans tous les autres cas, disent-ils, les femmes doivent être encouragées à allaiter elles-mêmes - y compris dans les pays industrialisés. De toute façon, peut-on ajouter, il s’agit là de leur liberté. Cette liberté ne concerne qu’elles et leurs enfants.


Une industrie de l'alimentation infantile très puissante

Le secteur des laits infantiles représente à lui seul une recette de 22 millions de dollars US par jour ! Et c'est un objectif quotidien de 104 millions de dollars US qui pourrait être atteint si tous les bébés du monde étaient nourris au lait artificiel durant 6 mois ! Pour ce faire, une pincée de multinationales du secteur agro-alimentaire investissent des sommes considérables auprès du grand public, en publicités, opérations marketings, brochures et dépliants d'information sur la nutrition distribuées gratuitement partout où se trouvent des enfants… Les magazines et revues pour les mères, comme les livres pour les enfants associent pour ainsi dire systématiquement bébé et biberon. Une jeune femme enceinte aura vu avant d'accoucher 50 fois plus d'enfants au biberon que d'enfants au sein, dans la réalité comme en représentation. Quant aux documents d'information sur la nutrition infantile distribués gratuitement à profusion auprès des futures et jeunes mères, ils sont toujours financés ou influencés par les sociétés industrielles de l'agro-alimentaire, qui dictent plus ou moins astucieusement le recours à leurs produits comme à la précocité de la diversification alimentaire, en évacuant toute information sur l'allaitement au-delà de la phrase légale, et en omettant même parfois de respecter le Code international qui les régule.

Mais des sommes encore plus considérables sont dépensées en direction des professionnels de santé -premiers prescripteurs suivis fidèlement à 95% par les mères- par le financement de conventions et congrès médicaux, de publications médicales, de salons, de formations, de sites web de conseils en nutrition réservé aux médecins, etc…

Les fabricants de laits de substitution, devenus aujourd'hui des multinationales aux pouvoirs financiers colossaux, au budget de publicité supérieur pour une seule d'entre elles (Nestlé) au budget ordinaire de l'OMS, sont parvenus en moins d'un siècle, à nous vendre, souvent cher, un produit de qualité moindre que celui qui nous est naturellement donné avec chaque bébé. Par la commercialisation intensive de leurs produits, ces groupes industriels forgent l'image sociale des substituts auprès de l'opinion publique, et notamment auprès des jeunes femmes et futures mères, et effacent ainsi peu à peu l'identité culturelle de l'allaitement maternel.

Des professionnels de santé le plus souvent incompétents
Depuis l'après-guerre et l'acceptation massive du lait industriel par le corps soignant, l'enseignement dispensé auprès des professionnels de santé est largement consacré à "l'allaitement artificiel" au détriment de l'apprentissage des bases physiologiques de la lactation, qui n'ont finalement jamais été enseignées -jusqu'à la mise en place cette année d'un Diplôme Universitaire en allaitement maternel à la faculté de médecine de Grenoble, réservé aux professionnels de santé.
Faute de connaissances scientifiques sérieuses, le savoir des professionnels de santé est souvent erroné, s'appuyant sur des mythes infondés entachédu vécu personnel propre à chaque individu. Tous (ou presque) partagent l'idée de la supériorité de l'allaitement maternel, mais la plupart ne savent rien de sa spécificité qui est de devoir être mené à la demande pour réussir à coup sûr et très peu sont finalement en mesure de conseiller correctement une jeune maman inexpérimentée en difficulté. Or durant les premières semaines de l'allaitement de nombreux soucis sont susceptibles de se produire (seins douloureux, crevasses, poussée de croissance du bébé, cris et pleurs incompris, rythme des tétées, engorgement...) qui peuvent tous être généralement solutionnés par de simples conseils. Mais la technique de l'allaitement maternel n'est absolument pas enseignée et d'un pédiatre à l'autre la réponse sera bonne (rarement) ou tout à fait néfaste pour l'allaitement (le plus souvent). Ainsi, il est très fréquent actuellement qu'une jeune accouchée se voit donner des conseils tout à fait néfastes pour son allaitement, ou encore des conseils contradictoires variant avec les différents professionnels -qui ont tous un avis à donner sur l'allaitement-, notamment lorsqu'un membre isolé de l'équipe médicale a récemment reçu une formation de bonne qualité comme celles qui sont aujourd'hui proposées par des associations comme La Leche League France et Co-naître.

Les mythes ont la vie dure ou comment les allaitement sont systématiquement sabotés...
A la naissance, le sabotage de l'allaitement est généralement la conséquence du minutage des tétées et de la restriction de leur fréquence. Rares sont en effet les équipes qui conseillent à la mère de mettre l'enfant au sein à la demande. L'autre moyen de saboter l'allaitement à ses débuts consiste à donner à l'enfant un ou plusieurs biberons, ce qui est une pratique courante (bébé de petit poids de naissance, ou ne reprenant pas assez vite son poids de naissance, ou la nuit lorsqu'il est placé en nurserie). Parfois la mère ne sait même pas qu'il a reçu un biberon. L'enfant alors ne saura parfois plus téter, car il fait une confusion sein-tétine d'autant plus risquée qu'il est plus jeune (heureusement tous ne font pas cette confusion, sinon quasiment aucun enfant français ne serait allaité à la sortie de maternité !). On dira alors que l'enfant "ne sait pas téter" ou "ne veut pas téter" et on s'empressera de le "passer au biberon" sans même tenter de rééduquer sa succion.

Comme autre exemple de sabotage très courant, on peut citer les moments des poussées de croissance du bébé (autour de 7 à 10 jours, 3 semaines, 6 semaines, 3 mois et 6 mois) qui sont fréquemment à l'origine du sevrage des enfants encore allaités. Le bébé ayant besoin de recevoir plus de lait, demande plus souvent à téter car il sait -lui- que le sein n'est pas un réservoir qui se vide et se remplit entre les tétées, mais une glande qui fabrique le lait en direct et que c'est en tétant plus souvent qu'il passe commande de plus de lait. Le bébé passe alors 24 à 48 h à réclamer "sans cesse" le sein, puis, lorsque plus de lait à chaque tétée arrive enfin, il retourne à une fréquence moindre de tétées. La maman, généralement mal informée, pense "qu'elle n'a pas assez de lait" ou que "son lait n'est pas assez nourrissant" puisque le bébé veut téter "tout le temps" et, sur les conseils non avisés -mais cela la maman ne le sait pas- du professionnel de santé consulté -largement influencé par ailleurs par les laboratoires- elle introduit des compléments de lait industriel donnés au biberon. Ceux-ci, réduisant le temps que l'enfant passe au sein (puisqu'il se nourrit aussi au biberon) aboutissent inévitablement à une baisse de la quantité de lait produite par la mère qui ne pourra rapidement plus satisfaire les besoins sans cesse croissants de son nouveau-né. Par ailleurs, la succion d'une tétine et celle du sein ne sont pas comparables et demandent un travail très différent au bébé, ce qui explique que certains enfants feront une confusion entre les deux et ne parviendront plus à obtenir le lait au sein, le sollicitant comme au biberon.

En cas de crevasse, on conseillera le port de bout de sein qui perturberont aussi la succion au lieu de montrer d'autres positions d'allaitement à la maman alors que 9 fois sur 10 la position est responsable des douleurs et des crevasses. Enfin, on lui compliquera la vie avec des crèmes qui doivent être rincées 15 minutes avant chaque tétée (comment faire quand elles doivent être données "à la demande" ?) alors qu'il existe d'autres solutions (des crèmes à base de produits naturels qui ne nécessitent aucun rinçage et surtout le lait de fin de tétée, gras et antiseptique, à utiliser une fois la montée de lait survenue).

En cas de maladie de la mère, on ne cherchera pas forcément un médicament compatible avec l'allaitement et on imposera le sevrage alors qu'il est très rarement obligatoire.

Enfin, quand la mère a réussi à mener l'allaitement jusqu'au terme de son congé maternité et que celui-ci est enfin bien installé et "coule de source", on lui dira comment sevrer sans l'informer de la possibilité de poursuivre l'allaitement tout en travaillant.

Allaiter selon les recommandations internationales

L'OMS et l'Unicef préconisent depuis plus de 30 ans l'allaitement maternel exclusif jusqu'aux six mois de l'enfant, puis l'introduction progressive d'aliments solides qui viennent compléter l'allaitement qui doit être poursuivi jusqu'à l'âge de deux ans, voire plus.

En France, de nos jours, la vue d'un bambin qui marche, voire qui parle, et prend encore le sein de sa mère, suscite l'étonnement, la perplexité, voire la réprobation. Pourtant, nos grands-mères se souviennent bien de l'enfant de 2 ou 3 ans qui déclenchait les rires et la bonne humeur en demandant le "tété" à sa mère dans le bus... Encore aujourd'hui, partout sur la planète, de nombreux enfants de 2 / 3 ans ont accès au sein de leur mère sur les continents africain, sud-américain, antarctique et asiatique. Une étude de 1992 a montré que l'âge moyen de sevrage dans le monde était de 4,2 ans. Nous en sommes loin... Pourtant, on constate facilement, en observant un bambin au sein, que la distance séparant les genoux des seins de la mère lui convient parfaitement alors qu'elle est trop grande pour un nouveau-né que l'on doit surélever avec un coussin faute d'avoir mal au dos. La même observation peut être faite en regardant le rapport entre la grosseur du mamelon et la taille de la bouche du nouveau-né qui heureusement grandit avec son âge. Cela permet d'affirmer que l'allaitement n'a pas été prévu par la nature pour ne durer que quelques semaines, mais bien plutôt quelques années.

La plupart du temps, dans nos pays industrialisés où le sevrage du sein a lieu très précocement, l'enfant ne cesse pas de consommer du lait lorsqu'il cesse de téter. Le lait maternel est alors simplement remplacé par un autre lait, choisi en fonction de son âge (2è âge en poudre, lait de croissance, lait de vache normal) et de sa tolérance envers les protéines spécifiques à chaque lait (lait de vache, de brebis, "laits" végétaux).


Pourtant le lait maternel reste tout au long des mois et des années le meilleur lait pour l'enfant, pour les mêmes raisons qui font de lui le meilleur lait à la naissance : une composition biochimique inégalée, une minéralisation parfaitement adaptée, un équilibre nutritionnel idéal, etc... Dans la deuxième année de vie d'un enfant, 500 ml de lait maternel lui fourniront quotidiennement 95 % des apports recommandés en vitamine C, 45 % des apports recommandés en vitamine A, 38 % de ses besoins protéiques et 31 % de ses besoins énergétiques.


On sait aussi maintenant que certains effets protecteurs de l'allaitement maternel sont directement corrélés à la durée de l'allaitement, voire n'apparaissent qu'après une durée minimale d'allaitement rarement atteinte en France. C'est le cas du risque de cancer du sein pour les mères, qui est divisé par deux après un allaitement de 24 mois par enfant, comparativement à des allaitements de 1 à 6 mois, ce risque tombe à 24 % pour celles qui avaient allaité en tout plus de 109 mois (= 3 enfants chacun 3 ans).
Pour les enfants, les bénéfices de l'allaitement prolongé se retrouvent en qui concerne la protection contre l'obésité, qui est véritablement dose-dépendante : 4,5 % des enfants non allaités seront obèses à 5/6 ans, 3,8 % des bébés allaités 2 mois, 2,3 % des bébés allaités 3 à 5 mois, 1,7 % des bébés allaités 6 à 12 mois, et 0,8 % des bambins allaités plus de 12 mois. L'allaitement prolongé offre aussi une protection significative contre les troubles atopiques (cutanés, digestifs ou respiratoires) pendant l'enfance et l'adolescence. L'allaitement maternel exclusif pendant au moins 1 mois abaisse déjà significativement la prévalence des allergies alimentaires à 3 ans et des allergies respiratoiresà 17 ans, mais un allaitement d'au-moins 6 mois est indispensable pour abaisser la prévalence de l'eczéma pendant les trois premières années ainsi que la maladie atopique à 17 ans. Enfin, un allaitement exclusif de 6 mois réduit de moitié le risque de survenue d'un cancer infantile avant la quinzième année de vie.

Les effets psychologiques bénéfiques de l'allaitement NATUREL
Les enfants qui ont accès aussi longtemps qu'ils le désirent au sein maternel ne se développent pas de la même manière que les autres sur le plan psychologique.
Selon le psychothérapeute américain Alexander Lowen dans "La dépression nerveuse et le corps", "dans une civilisation qui renonce à l'allaitement naturel ou qui se limite aux trois, six, neuf premiers mois le développement "normal" d'un enfant passe en effet par les phases suivantes : frustration - colère - perte. Mais les nourrissons qui ont accès au sein maternel au gré de leurs besoins et aussi longtemps qu'ils le désirent, ceux-là ne passent pas par ce stade de "rapacité insatiable, fantasmes destructeurs, pulsions d'agressivité" dirigées contre cette source de plaisir. Si l'enfant l'a à sa disposition pendant environ 3 ans, ce qui est à mon avis le temps requis pour combler ses besoins fondamentaux, le sevrage ne provoque guère de traumatisme puisque la perte de ce plaisir est contrebalancée par les nombreux autres plaisirs que l'enfant découvre à ce moment là".


Les enfants qui ont accès au sein maternel aussi longtemps qu'ils le désirent, entretiennent avec leur mère une relation puissante, sécure et chaleureuse qui, va, avec l'âge croissant, bien au-delà du seul aspect nutritif. La poursuite de l'allaitement maternel malgré la diversification alimentaire permet de comprendre la richesse de cette relation pour l'enfant : le meilleur lait qui soit quelque soit l'âge de l'enfant, mais aussi une présence chaleureuse, aimante et réconfortante offrant quotidiennement de multiples moments de peau-à-peau, de consolation en cas de bobo ou de petit malheur, de réassurance après une expérience exaltante ou intimidante, et de tendresse pour s'endormir sereinement. Les mères qui allaitent un bambin parlent de l'allaitement prolongé comme d'une baguette magique. La relation d'allaitement évolue bien évidemment avec l'âge de l'enfant, passant du besoin le plus impérieux à la naissance, auquel il faut répondre sans délai, à une envie de plus en plus substituable par une autre chez l'enfant de 3 ou 4 ans, ce qui permet l'apprentissage en douceur de la frustration. La poursuite de cette relation permet la défusion progressive, toute en douceur, forcément moins brutale pour l'enfant, mais aussi pour sa mère, que celle engendrée par un sevrage imposé en quelques jours ou quelques semaines à l'initiative de la mère.

Contrairement à ce que l'on entend parfois, la poursuite de l'allaitement n'empêche pas à la prise d'autonomie, (ni l'acquisition du langage comme j'ai déjà pu le lire !), mais, au contraire, la favorise. En effet, la poursuite de l'allaitement, en maintenant une relation étroite avec la mère, procure à l'enfant un havre de paix et de ressourcement qu'il peut quitter ou regagner à sa guise, en fonction de ses besoins affectifs.
Cela apprend deux choses à l'enfant : d'abord qu'il peut compter sur sa mère pour répondre à ses besoins, ce qui forge sa capacité à faire confiance; ensuite, qu'il peut se passer d'elle et acquérir ainsi son autonomie véritable, à l'inverse des enfants avec doudous tétines et biberons, longtemps incapables de s'en passer...
Ayant rencontré de nombreux bambins allaités pour mon reportage photo, je peux témoigner de ce que ces enfants, non seulement parlent très bien, mais sont aussi très autonomes et bénéficient d'un attachement sécure. On sent chez eux une sécurité intérieure fortement ancrée qui leur permet d'aller aisément à la rencontre d'inconnus et de créer facilement des relations. Enfin, les bambins allaités ont rarement recours aux "colères" car ils savent, l'accès au sein maternel leur étant toujours autorisé, que maman les aime toujours, même quand elle leur refuse quelque chose, les dispute ou les ignore momentanément. Cet accès libre au sein est comme "un droit à être toujours aimé", que l'enfant peut vérifier à tout moment, et notamment lorsqu'il en doute.

Enfin, certains prétendent que le sevrage doit obligatoirement être imposé par la mère car l'enfant ne mettra jamais de lui-même un terme à une relation aussi gratifiante. C'est tout à fait faux. Tous les enfants qui ont un accès libre au sein maternel finissent inexorablement par se sevrer d'eux-mêmes, le plus souvent entre 3 et 5 ans. On parle alors de "sevrage naturel". La différence fondamentale entre les enfants qui choisissent de se sevrer et ceux à qui l'on impose le sevrage est évidente : les uns en finissent avec la relation fusionnelle à leur mère quand ils le veulent, c'est à dire quand ils n'en ont plus besoin, tandis que les autres ressentent la frustration d'être privés de cette relation avant d'en avoir tiré tous les bénéfices.


Les conséquences néfastes du recours aux laits industriels
Les laits de substitution sont préparés à partir du lait d'une autre espèce -celui de la vache- adapté aux besoins spécifiques du veau, qui double son poids de naissance en 2 mois (le bébé le fait en 6 mois), tandis que son cerveau croît 2 fois moins vite que celui de bébé.
Ces laits industriels ont une composition unique et invariante, au goût monotone qui ne prépare pas l'enfant aux différentes saveurs de son alimentation future, à l'inverse du lait maternel qui le fait très bien. C'est d'ailleurs pour cette raison que la diversification alimentaire est proposée si tôt (4 mois en général) car le bébé se lasse d'un repas toujours identique. Avec le lait maternel, la diversification peut se faire bien plus tard (vers 8 mois en général) et beaucoup plus progressivement, l'enfant équilibrant naturellement ses apports entre le lait maternel et les solides.
Les préparations pour nourrissons ne contiennent aucun facteur de défense contre les maladies, ce qui a un effet majeur sur la santé publique des enfants et de leurs mères. Les enfants privés de lait maternel bénéficient d'un développement global moins optimal (physiologique, moteur et intellectuel), sont en moyenne trois fois plus malade les deux premières années et leur taux de risque augmente significativement pour certaines maladies graves, la mort subite du nourrisson, l'obésité ou les allergies. L'absence d'allaitement maternel et le recours aux laits de susbtitution sont responsables chaque année de la mort d' 1 500 000 enfants dans les pays en voie de développement et du décès d'environ 4 bébés pour 1 000 dans les pays industrialisés.


La production des laits industriels est néfaste à l'environnement à plusieurs titres. Elle participe au gaspillage de ressources en eau et énergie de chauffage, elle pollue l'eau, l'air et les sols et contribue à la libération de dioxines, en raison de l'industrie laitière qu'elle nécessite, de sa production en usine, du transport et des problèmes d'élimination des déchets qu'elle occasionne. L'allaitement maternel est une alternative naturelle non seulement gratuite et inépuisable, mais elle ne gaspille aucune ressource ni énergie pour être toujours disponible à la bonne température, ne nécessite ni emballage ni transport et ne produit aucun déchet. Quoi de plus naturel qu'un produit toujours disponible en quantité nécessaire et suffisante, passant directement du producteur au consommateur et s'adaptant à ses besoins et à son environnement ?
Le recours aux laits industriels favorise par ailleurs la surpopulation dans les pays où la contraception est peu répandue, empêchant l'allaitement maternel d'exercer son effet contraceptif naturel pourtant aujourd'hui reconnu.
Le lait maternel est un produit vivant, tout autant aliment que vaccin naturel. C'est un véritable "sang blanc" contenant des cellules vivantes et de nombreuses molécules biologiquement actives, alors que le lait industriel est un produit mort où les seuls éléments vivants sont les germes pathogènes qui s'y trouvent parfois. Le lait maternel est enfin un liquide sain où les germes se multiplient beaucoup moins rapidement que dans le lait industriel, qui peut par ailleurs "offrir" un taux d'aluminium 40 fois plus élevé que celui du lait humain et faire absorber aux bébés 9 fois plus de plomb que la dose considérée comme étant la limite supérieure acceptable.
L'utilisation des laits en poudre impose des règles strictes pour leur préparation, afin de limiter les contaminations et les erreurs de dosage qui restent fréquentes.


Le recours aux laits de substitution a des conséquences directes sur l'économie des pays avec l'augmentation des coûts de santé et leur importation onéreuse pour les pays non-producteurs, certains y consacrant jusqu'à la moitié de leur PNB !. Les préparations pour nourrissons industrielles coûtent en moyenne aux familles de 610 à 760 Euros en 1 an, en lait, eau, biberons, tétines, stérilisation, électricité, somme à laquelle il faut ajouter plus de 1 070 Euros par an de frais de santé supplémentaires. Pour la Sécurité Sociale française la dépense en frais de santé a été évaluée à 750 millions de francs en 1994 (soit 114,34 millions d'Euros), en excluant les cancers du sein dont l'économie, de l'ordre de plusieurs milliards, n'est pas calculable.