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cause de stérélité masculine

Publié : mer. juin 12, 2002 3:09 pm
par nadegebr
Pourquoi un homme est-il stérile ?"

Santé magazine n°313, janvier 2002


En vingt ans, les chances pour un homme infertile de devenir père ont triplé. (…)
Quand un couple a du mal à concevoir un enfant, l’entourage pense souvent que le problème vient de la femme plus que de l’homme. Pourtant, ce dernier est en cause dans 30 à 40% des cas. Pour qu’il y ait fécondité, il faut que deux gamètes (ovules et spermatozoïdes) se rencontrent et qu’il y ait fécondation. Cela sous-entend une bonne qualité de ces gamètes soit, en ce qui concerne l’homme, une bonne fabrication des spermatozoïdes, mais aussi des voies séminales (conduits empruntés par les spermatozoïdes) en bonne santé. Or plusieurs causes, dont certaines sont souvent associées, peuvent être à l’origine d’une infertilité.

Les oreillons
Bien que rare, la complication testiculaire des oreillons inquiète les parents. En réalité, pour que le virus atteigne les testicules, il faut que la maladie ait lieu à l’adolescence (entre 12 et 18 ans) et non pas dans la petite enfance. Quand cela se produit, l’altération des testicules peut être importante et définitive.


Les maladies sexuellement transmissibles

En général, les maladies sexuellement transmissibles sont provoquées par des germes tels que les chlamydiae mycoplasmes et les entérobactéries, qui colonisent habituellement l’appareil urinaire.
Ces germes sont susceptibles de détruire les cellules qui fabriquent les spermatozoïdes, et/ou d’obstruer les voies séminales. Dans les cas les plus sévères, l’homme ne produit plus de spermatozoïdes.

La varicocèle

Cette anomalie de naissance peut être la cause d’une infertilité dans un petit nombre de cas.
C’est un reflux veineux, pouvant être comparé à une varice située au niveau d’un testicule. Il peut être légèrement douloureux, et risque parfois de provoquer une baisse de la quantité et de la qualité des spermatozoïdes.
En général, le médecin repère la varicocèle lors d’un examen des testicules, à la recherche d’une éventuelle anomalie. Une varicocèle peut également se signaliser par une douleur au niveau des bourses ou n’être diagnostiquée qu’en cas de difficulté à procréer.

Des anomalies chromosomiques ou génétiques

Il s’agit d’anomalies chromosomiques touchant notamment le chromosome Y, ou de certains désordres génétiques en relation, entre autres, avec des maladies comme la mucoviscidose, mais aussi de certaines malformations des voies séminales. On ignore encore par quels mécanismes ces altérations ont des conséquences sur la production des spermatozoïdes et/ou les voies séminales.

Un problème anatomique

Le plus connu et le plus fréquent (près de 1% des petits garçons sont concernés) est l’ectopie testiculaire (cryptorchidie). Il s’agit d’un positionnement anormal d’un testicule, qui s’est produit pendant la vie intra-utérine. Le plus souvent, le testicule s’est arrêté dans la paroi abdominale, et l’infertilité est due au fait qu’il est exposé à une température locale trop élevée. La cryptorchidie est, le plus souvent, unilatérale. Or un seul testicule en place suffit à assurer les fonctions génitales et de reproduction. Pour autant, la recherche du bon positionnement des testicules doit faire partie des examens du tout-petit. Et s’il y a bien cryptorchidie, la meilleure prévention d’une éventuelle infertilité consiste à abaisser chirurgicalement le testicule tôt dans la vie de l’enfant : vers l’âge de deux ans.

L’influence de l’environnement et de l’hygiène de vie

Selon l’Organisation mondiale de la santé, “ la diminution de la qualité du sperme pourrait être l’une des conséquences les plus impressionnantes des interférences entre les produits chimiques et les hormones du système endocrinien. ”
“ Toutefois, estime le Dr Adjiman, les facteurs environnementaux ne sont pas responsables, à eux seuls, d’une baisse de la quantité et de la qualité des spermatozoïdes. Le tabac à forte dose (plus d’un paquet par jour), la consommation de drogues, des périodes répétées de stress aigu ont une grande part de responsabilité. De même, l’âge plus tardif auquel les couples envisagent d’avoir un enfant. Auparavant, on pensait que seul l’âge de la femme, donc de ses ovules, comptait. Aujourd’hui, des études montrent que la qualité des spermatozoïdes est à son apogée vers la trentaine, croissante avant, décroissante après 40 ans.ğ