L’arrivée de Mathis (très très très long)
L’arrivée de Mathis (très très très long)
Voilà lundi 18 juin J+4, rdv à la maternité pour un autre monitoring ainsi qu’une échographie. J’ai passé tout le week-end à marcher et je suis même allée danser samedi soir mais ca n’a eu aucun effet. Donc j’arrive cette fois à ce rdv en espérant franchement qu’on acceptera de me provoquer. Je commence par le monitoring, rien calme plat. Arrive alors le moment de l’échographie avec l’obstétricien et là je lui parle de mes soucis (insomnies, rétention d’eau et surtout déménagement) donc là dans la plus grande compréhension, il me dit qu’il me comprend tout à fait et qu’on peut parler provocation. Au toucher du ventre, bébé pèserait dans les 3kg400 et selon échographie 3kg600. Déjà là je me dis, beau bébé surtout qu’on m’avait dit qu’il serait petit. Enfin après le contrôle il me demande quand est-ce que j’aimerai être provoquée, je lui réponds donc le plus tôt possible. Il se renseigne et me dit que là y’a pas de soucis, y’a de la place. Je demande juste à ramener la voiture chez moi. Il est alors 14h30. J’appelle mon mari pour lui dire que la provocation commencera aujourd’hui mais que pour l’instant il peut rester à son travail. Mes parents ayant congé, je leur demande de me ramener à la maternité. J’arrive donc à 16h00 et on m’installe en prénatal. Là une sage-femme (une copine de classe) vient m’expliquer le déroulement de la provocation et contrôle mon col, ouvert à 1 doigt et demi. A 16h30 elle me met le premier ovule de Cytotec. Elle m’a bien expliqué que ca pouvait provoquer quelques contractions qui ferait mûrir le col. Et que demain matin, on me mettrait un deuxième ovule. Donc durant 1h00 je dois rester couchée sous monitoring. Et là vlan je commence à sentir d’un seul coup de fortes contractions, pas comme d’habitude. A 17h30 elle vient me revoir et je lui dit que c’est fort. Elle m’aide à respirer. Mon mari m’appelle à ce moment et me demande s’il a le temps de rentrer à la maison se changer (il est peintre). Vu l’intensité des contractions, je lui dit que non, qu’il vienne de suite. Donc quelques minutes plus tard, le voilà dans ma chambre et mes contractions se sont intensifiées. Mon amie SF évalue les contractions toutes les 1minutes30 bref l’horreur. Elle me contrôle le col, dilatée à 4 et là elle appelle de suite les salles d’accouchement. Moi j’arrive même plus à gérer la douleur comme appris aux cours de prépa à l’accouchement. Tout ca est arrivé si vite, et à une intensité si forte. A 18h30 on me descend en salle moi à 4 pattes sur mon lit. A peine arrivée en salle d’accouchement, on me demande ce qu’on fait, moi je crie péridurale … (hihihihi moi qui voulais accoucher sans) mais les douleurs sont si fortes que je n’arrive pas à récupérer. Par chance l’anesthésiste est juste à côté et il me pose donc la péridurale. Quel pur bonheur après quelques minutes, je ressens les contractions sans la douleur. Maintenant reste à attendre que bébé descende un peu. A ce moment là, ma poche des eaux se rompt. Je suis zen, je ri avec mon mari et la sage-femme. Bref là je passe un moment merveilleux, je me rends compte que sous peu, j’aurai mon bébé et surtout je connaitrais ce qui se cache depuis 9 mois dans mon ventre. 21h45 voilà dilatation complète, on me dit que pendant les contractions je peux pousser un peu pour aider bébé à descendre. Mais là ma SF doit me quitter car il y a une épidémie de femmes qui arrivent pour accoucher toutes en même temps … Vers 22h45 là on me dit qu’il va falloir pousser pour faire sortir bébé. Je commence par 3 poussées mais bébé est encore haut, il a de la peine à descendre et il fait le yoyo … Le médecin vient me voir, en me disant qu’on va tenter encore 10 poussées pour évaluer la situation car le cœur de bébé commence à donner des signes de fatigue. Moi je me sens toujours aussi bien, zen et plus motivée que tout à avoir mon bébé. Je commence donc à pousser mais sans succès. Donc le médecin revient me voir (il a sorti les forceps) et m’explique la situation. Bébé à la tête qui regarde vers les étoiles et donc au niveau des épines, il ne passe pas. Il m’explique bien qu’il peut essayer le forceps mais que ce n’est pas sans danger. Je lui dit, non césarienne, je suis prête. Il acquiesce en me disant que c’est la meilleure solution pour bébé. Il est alors 23h15 et on me prépare pour la césarienne. Le papa lui va également mettre son uniforme de circonstance. J’arrive au bloc, toujours aussi détendue, le grand sourire et commence alors l’opération. Mon mari a voulu regarder par-dessus le rideau mais il s’est fait légèrement remettre à sa place. 23h50 on sort bébé, que je vois à peine et on me dit que j’ai un petit garçon et là j’en peux plus, les larmes me coulent. Le papa lui est parti avec notre garçon pour les premiers soins. Moi je compte le temps qu’on met pour me recoudre. Et voilà à 00h35 on me ramène dans une salle d’accouchement et mon mari est là avec notre bébé et il a les larmes qui lui coulent. Depuis que nous sommes ensemble, je ne l’ai jamais vu verser une larme mais là, c’est trop fort pour lui. Il est super ému et il ne réalise pas …. Là on me pose notre petit Mathis, 48 cm pour 3kg180 (moins lourd que prévu) sur moi pour que je lui donne le sein. Du pur bonheur … et il n’a pas pleuré une seule fois durant les 3h00 que je suis restée. Je suis restée 4 jours à l’hôpital et je me suis super bien remise de ma césarienne. C’est un moment vraiment magique que la naissance d’un enfant, rempli d’émotions de toutes sortes. Voilà le petit récit de ce merveilleux jour que fut le 18 juin 2007 pour moi. Maintenant nous avons repris notre petite vie mais à 3 et c’est complètement différent. Voilà désolée d'avoir été si longue.
Biz
Biz
-
- Messages : 865
- Inscription : lun. nov. 25, 2024 6:30 am
-
- Messages : 1404
- Inscription : lun. nov. 25, 2024 6:26 am