Lonnnnng récit de mon accouchement
Publié : mer. sept. 26, 2007 2:07 pm
8 semaines tout pile après la naissance de ma fille… je viens enfin vous raconter mon accouchement le 1er août 2007. Tout ne s’est pas déroulé comme prévu, moi qui rêvais d’un accouchement intimiste en Maison de naissance. Mais beaucoup d’émotions que je vais vous conter.
J’ai subi une provocation à l’hôpital après une rupture prolongée de la poche… je ne me mettais pas en travail malgré les huiles essentielles, les toucher et le cocktail à base de ricin. Je raconte depuis la provocation. J’ai écrit comme si je racontais sa naissance à ma fille. C’est parti !!!
Mercredi matin, 1er août 2007, 6 heures, je rejoins la salle d’accouchement, accompagnée de la sage-femme. Elle m’installe le monitoring qui n’est pas très bon : 160 pulsations/minutes sans variation. Elle prépare également la perfusion. Elle me donne un thé noir bien sucré pour essayer de faire varier ton système cardiaque. Papa me rejoint vers 6h45. L’assistante vient à plusieurs reprises contrôler ton monitoring. 7 heures, la sage-femme Céline. prend son service. C’est elle qui m’aidera à te mettre au monde. 7h24, le début du travail : je ressens la première contraction. Pas encore trop douloureuse mais déjà bien présente. 8 heures, nous partons avec l’assistante faire une échographie. A cet instant, les contractions sont déjà toutes les deux-trois minutes.
Nous retournons en salle d’accouchement. Je m’installe sur le ballon et respire. Je gère bien les contractions et la douleur, sauf qu’elles sont très rapprochées, toutes les minutes.
La doctoresse de garde arrive en salle d’accouchement vers 9 heures. Elle regarde mon monitoring et discute avec l’assistante. J’entends le mot « césarienne ». Quoi ? difficile d’entendre parler de soi à la troisième personne et de gérer en plus la douleur. La doctoresse m’explique alors qu’avec un tel monitoring si le travail ne se fait pas rapidement, il faudra faire une césarienne. Scénario catastrophe pour moi. Surtout avec le col favorable que j’ai (dilatée à 3-4 cm depuis 10 jours). Mais j’y crois pas, je suis sûre que le travail va aller vite et que tu naîtras par voie basse. La doctoresse essaie ensuite de me convaincre d’accepter la péridurale. Si elle doit me faire une césarienne, c’est bien que la péridurale soit déjà posée. Dès qu’elle m’explique qu’avec ce monitoring, je n’accoucherai pas dans l’eau, comme j’en rêvais, j’accepte aussitôt. En plus, mes contractions sont les unes sur les autres. Il est 9h15. On m’installe sur le lit en me disant que l’anesthésiste a été prévenu. Dès cet instant, le travail devient insoutenable. Je n’ai pas trente secondes entre deux contractions.. c’est un vrai feu d’artifice. Je sais que nous sommes le 1er août, mais la douleur est quasiment ingérable. Je gémis et râle. 9h45, l’anesthésiste arrive enfin. Il me pose la péridurale environ pendant quinze minutes. Je jette un coup d’œil à ton Papa qui me regarde avec impuissance, ses yeux sont plein de larmes. 10h15, je ressens enfin les bienfaits de la péridurale. C’est génial, je revis. Je sens mes jambes, les contractions, mais je n’ai plus de douleurs du tout. La sage-femme me fait un toucher et je suis à huit centimètres.
11h, je suis en dilatation complète. La sage-femme me dit que nous allons attendre environ deux heures que tu descendes bien dans mon bassin avant de s’installer pour la poussée. Ainsi, pendant les deux heures suivantes, je te sens pousser dans mon bassin.
13 heures 10, l’assistante gynécologue arrive. La sage-femme me prépare et on s’installe pour la poussée. 13h15, je commence à pousser. Je ne pousse pas de toutes mes forces et sur l’expiration. Difficile de savoir quelle puissance donner. On me présente un miroir et je vois ta petite tête et tes nombreux cheveux. Je suis toute émue. Changement de technique. Tout ne va pas bien. La doctoresse me regarde et me dit de tout donner ! Elle appuie fortement sur mon ventre avec son avant-bras pour t’aider à descendre et à ne plus remonter.
Cinq minutes avant ta naissance entrent un assistant en pédiatrie et une nurse. Tu as perdu tes premières selles, le méconium pendant le travail… il faut donc rester très prudent. Mon accouchement intimiste se transforme presque en salle de spectacle ! Un vrai comité d’accueil pour ta naissance, cinq personnes sans compter Papa !
Je pousse une dernière fois de toutes mes forces et tu arrives. Je te prends sous les bras pour t’amener jusqu’à moi. Tu glisses entre mes mains, la sage-femme m’aide un peu. Je sens ensuite tes jambes glisser hors de moi. Quelles sensations ! Je t’ai mise au monde ma puce. A peine arrivée, on t’aspire déjà parce que tu as avalé tes selles. On demande à ton Papa de couper rapidement ton cordon, car le pédiatre doit t’emmener dans une salle parallèle pour t’examiner. Tu n’as que quelques minutes que je dois déjà te lâcher en te faisant un petit bisou sur le front. Dur dur. Mais Papa t’accompagne et te tiendra la main pendant tout l’examen.
Pendant ce temps, la sage-femme m’appuie fortement sur le ventre pour faire sortir ton placenta. Je lui demande si tu es bien une petite fille… tu es partie si vite que je n’ai pas regardé. Elle me répond qu’elle n’y a pas fait attention. Dix minutes plus tard, tu reviens. J’entends Papa au loin qui dit : « c’est Lucie ». J’ai la confirmation : tu es bien une petite fille. Puis, ton Papa te met dans mes bras. Tu es posée sur ma poitrine, toute paisible. Tu gardes tes grands yeux bleus ouverts et tu écoutes déjà. Je suis si heureuse de t’avoir donné la vie. Jolie petite Lucie, tu pèses 3.9 kg pour 52 cm.
J’ai subi une provocation à l’hôpital après une rupture prolongée de la poche… je ne me mettais pas en travail malgré les huiles essentielles, les toucher et le cocktail à base de ricin. Je raconte depuis la provocation. J’ai écrit comme si je racontais sa naissance à ma fille. C’est parti !!!
Mercredi matin, 1er août 2007, 6 heures, je rejoins la salle d’accouchement, accompagnée de la sage-femme. Elle m’installe le monitoring qui n’est pas très bon : 160 pulsations/minutes sans variation. Elle prépare également la perfusion. Elle me donne un thé noir bien sucré pour essayer de faire varier ton système cardiaque. Papa me rejoint vers 6h45. L’assistante vient à plusieurs reprises contrôler ton monitoring. 7 heures, la sage-femme Céline. prend son service. C’est elle qui m’aidera à te mettre au monde. 7h24, le début du travail : je ressens la première contraction. Pas encore trop douloureuse mais déjà bien présente. 8 heures, nous partons avec l’assistante faire une échographie. A cet instant, les contractions sont déjà toutes les deux-trois minutes.
Nous retournons en salle d’accouchement. Je m’installe sur le ballon et respire. Je gère bien les contractions et la douleur, sauf qu’elles sont très rapprochées, toutes les minutes.
La doctoresse de garde arrive en salle d’accouchement vers 9 heures. Elle regarde mon monitoring et discute avec l’assistante. J’entends le mot « césarienne ». Quoi ? difficile d’entendre parler de soi à la troisième personne et de gérer en plus la douleur. La doctoresse m’explique alors qu’avec un tel monitoring si le travail ne se fait pas rapidement, il faudra faire une césarienne. Scénario catastrophe pour moi. Surtout avec le col favorable que j’ai (dilatée à 3-4 cm depuis 10 jours). Mais j’y crois pas, je suis sûre que le travail va aller vite et que tu naîtras par voie basse. La doctoresse essaie ensuite de me convaincre d’accepter la péridurale. Si elle doit me faire une césarienne, c’est bien que la péridurale soit déjà posée. Dès qu’elle m’explique qu’avec ce monitoring, je n’accoucherai pas dans l’eau, comme j’en rêvais, j’accepte aussitôt. En plus, mes contractions sont les unes sur les autres. Il est 9h15. On m’installe sur le lit en me disant que l’anesthésiste a été prévenu. Dès cet instant, le travail devient insoutenable. Je n’ai pas trente secondes entre deux contractions.. c’est un vrai feu d’artifice. Je sais que nous sommes le 1er août, mais la douleur est quasiment ingérable. Je gémis et râle. 9h45, l’anesthésiste arrive enfin. Il me pose la péridurale environ pendant quinze minutes. Je jette un coup d’œil à ton Papa qui me regarde avec impuissance, ses yeux sont plein de larmes. 10h15, je ressens enfin les bienfaits de la péridurale. C’est génial, je revis. Je sens mes jambes, les contractions, mais je n’ai plus de douleurs du tout. La sage-femme me fait un toucher et je suis à huit centimètres.
11h, je suis en dilatation complète. La sage-femme me dit que nous allons attendre environ deux heures que tu descendes bien dans mon bassin avant de s’installer pour la poussée. Ainsi, pendant les deux heures suivantes, je te sens pousser dans mon bassin.
13 heures 10, l’assistante gynécologue arrive. La sage-femme me prépare et on s’installe pour la poussée. 13h15, je commence à pousser. Je ne pousse pas de toutes mes forces et sur l’expiration. Difficile de savoir quelle puissance donner. On me présente un miroir et je vois ta petite tête et tes nombreux cheveux. Je suis toute émue. Changement de technique. Tout ne va pas bien. La doctoresse me regarde et me dit de tout donner ! Elle appuie fortement sur mon ventre avec son avant-bras pour t’aider à descendre et à ne plus remonter.
Cinq minutes avant ta naissance entrent un assistant en pédiatrie et une nurse. Tu as perdu tes premières selles, le méconium pendant le travail… il faut donc rester très prudent. Mon accouchement intimiste se transforme presque en salle de spectacle ! Un vrai comité d’accueil pour ta naissance, cinq personnes sans compter Papa !
Je pousse une dernière fois de toutes mes forces et tu arrives. Je te prends sous les bras pour t’amener jusqu’à moi. Tu glisses entre mes mains, la sage-femme m’aide un peu. Je sens ensuite tes jambes glisser hors de moi. Quelles sensations ! Je t’ai mise au monde ma puce. A peine arrivée, on t’aspire déjà parce que tu as avalé tes selles. On demande à ton Papa de couper rapidement ton cordon, car le pédiatre doit t’emmener dans une salle parallèle pour t’examiner. Tu n’as que quelques minutes que je dois déjà te lâcher en te faisant un petit bisou sur le front. Dur dur. Mais Papa t’accompagne et te tiendra la main pendant tout l’examen.
Pendant ce temps, la sage-femme m’appuie fortement sur le ventre pour faire sortir ton placenta. Je lui demande si tu es bien une petite fille… tu es partie si vite que je n’ai pas regardé. Elle me répond qu’elle n’y a pas fait attention. Dix minutes plus tard, tu reviens. J’entends Papa au loin qui dit : « c’est Lucie ». J’ai la confirmation : tu es bien une petite fille. Puis, ton Papa te met dans mes bras. Tu es posée sur ma poitrine, toute paisible. Tu gardes tes grands yeux bleus ouverts et tu écoutes déjà. Je suis si heureuse de t’avoir donné la vie. Jolie petite Lucie, tu pèses 3.9 kg pour 52 cm.