1+1=4 : Naissance d'un bébé et de sa maman
1+1=4 : Naissance d'un bébé et de sa maman
1+1=4
Naissance d'une fille et de sa maman
(j'ai décidé aujourd'hui de témoigner anonymement. Si quelqu'un me reconnait, merci de ne pas dévoiler mon identité sur ce post. Merci beaucoup)
Mon coeur, tu es si petite, mais j'ai l'impression de te connaître depuis longtemps.
Tu as pris vie à l'intérieur de mon coeur avant même de t'installer dans mon ventre.
Aujourd'hui, j'ai envie de te raconter l'histoire de ta naissance. Mais aussi l'histoire de la re-naissance de ta maman, c'est-à-dire moi. Avec ta venue, tu as réparé l'injustice que la nature nous a fait vivre dans le passé et tu as soudé la famille encore un peu plus qu'on ne l'étais déjà avant.
Après une première grossesse un peu difficile émotionnellement et surtout une première naissance suivies de beaucoup d'inquiètude, j'avais décidé de vivre quelque chose de complétement différent pour cette grossesse-ci. Mon médecin allait m'aider à avoir une grossesse paisible avec un suivi attentif mais non intrusif.
J'ai passé 9 mois merveilleux en ta compagnie. Un bien être et une sérénité que je ne me croyais pas capable après une première expérience mouvementée. Même si j'ai eu des moments de doute, dans l'ensemble je me suis sentie en harmonie avec toi.
On t'attendait avec de l'avance. Du coup, les dernières semaines, puis les derniers jours ont été très fort en impatience et on ne faisait plus que t'attendre.
Le jour du terme, tu ne montrais pas grand intérêt à venir nous rencontrer. Soite, nous allions patienter tranquillement en attendant que tu décides par toi même de ta venue.
Mais au fond de moi, j'avais quelques inquiétudes. J'avais peur de vivre ce grand moment aussi passivement que la naissance de ta soeur. J'avais peur de ne plus revivre ni ressentir ces petits coups de pied. J'avais peur de ne plus jamais porter la vie. J'avais l'impression que tout ça mis ensemble bloquait te venue au monde. Les jours passent tranquillement. Tu prends ton temps. Comme si tu savais que je n'étais pas encore prête à faire le grand saut.
Puis un soir, je sens que c'est le grand soir. J'ai quelques contractions mais rien de bien méchant. Je te sens bouger et je sens aussi que je vais enfin bientôt te rencontrer.
Nous arrivons à la maternité assez tranquilles. Nous sommes accueilli à l'étage et on me fait un monito. Les contractions ne sont pas régulières mais le travail a bel et bien commencé. La sage-femme qui prend une nouvelle garde vient se présenter et me demande si j'ai des souhait particulier. Oui, je souhaite accoucher le plus naturellement possible, dans la mesure du faisable. Mais surtout, je veux écouter mon corps et qu'on respecte ce choix. La sage-femme est super, elle me fait des propositions. Toutes collent à la perfection avec ma vision de la naissance, de ta naissance.
Le travail avance bien. A chaque contraction, je suis envahie par une énorme vague de douleur. Avec l'aide de ton papa, je canalise cette douleur autour de toi, sur l'utérus et tout mon corps se relache instantanément. Je guide la douleur vers le col, je la laisse me traverser pour la diriger vers mon ventre. Puis telle une vague, les contractions repartent et me laisse en paix. J'accompagne chaque contraction de cette manière pendant des heures. Entre les contractions, je suis sur un nuage. La sage-femme me confirme que ce sont les endorphine qui font effets. Je me sens bien. Je pose ma main sur mon ventre entre chaque contraction et je te rassure. Tu es très calme. Ton papa est merveilleux. Il suporte beaucoup de chose et m'aide beaucoup à chaque contractions et entre aussi.
Mais soudain, les contractions s'arrêtent. Plus rien ne se passe. On est bloqué à 8cm et la dilatation n'avance plus. On discute avec les sage-femmes et on agit rapidement. La décision est prise, ça sera syntho même si je risque d'avoir mal. Vu que je suis en travail depuis des heures sans péri, on discute de l'éventualité de la péri mais je veux quand même essayer sans. Comme je ne veux pas te donner naissance dans la souffrance et la douleur, tout le monde se prépare et on attend de voir ce que donne le syntho.
Et là, avec la fatigue et les médicaments, je gère plus. Je ne veux pas souffir.Je ne veux pas avoir mal de cette manière. Ce n'est plus naturel, ce n'est plus mon corps, ce n'est plus toi et ta douceur. L'anéstésiste arrive et en 5 minutes, tout rentre dans l'ordre. Je répéte 10 fois à la sage-femme que je ne veux pas qu'ils augmentent la péri sans mon accord, que je veux tout sentir. Elle respectera ce point parfaitement.
Le travail reprend son court. Les contractions me font mal comme avant le syntho. Je suis à chaque fois envahie par cette douleur mais je sais qu'elle va te permettre de naître.
Puis tout s'accélère, j'averti que je commence à avoir envie de pousser. Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire, mais j'averti quand même. Au bout de 5 minutes, je dis que j'en peux plus, qu'il faut que je pousse.
Il y a à l'intérieur de moi, comme une force sur-humaine qui te pousse vers l'extérieur, vers la vie. Ce besoin inexplicable et ingérable. Tu guides ma respiration, mes gestes, mes positions. Je ne sais comment, mais je sais comment faire, comme si j'avais fait ça des centaines de fois. Je me sens devenir comme animale, je n'ai plus de limite ni de pudeur.
Je te sens venir à la vie.
Soudain, tu es là... Je ne dois plus pousser. On doit dégager ton cou. Ton cordon y fait 2 fois le tour. C'est pourquoi le travail n'avancait plus, le cordon était devenu trop court. Je ne t'endends pas, tu ne pleurs pas, tu ne cries pas. La sage-femme me dis que tu vas bien et te dépose sur mon ventre. Mais moi, je veux t'entendre crier, pleurer. Un peu machinalement et pour me rassurer, je te rends à la sage-femme. Je veux que tu ailles bien et je sais que tu as besoin de soin. Je sais aussi que tu me reviendras vite et là enfin je pourrais te regarder et t'accueillir dans le monde aérien.
Quelques minutes plus tard, tu es sur mon ventre. Tu as repris ta place, mais dans mes bras cette fois ci. Tu es très calme et tu me regardes avec tes grands yeux. Tu es tellement belle.
Je n'ai pas été envahie par une vague d'amour pour toi, car je t'aimais déjà avant ta naissance.
Mais ce qui m'a le plus marqué avec ta venue au monde, c'est que pour la première fois de ma vie, je me sens femme. J'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose qu'il me manquait personnellement et qu'enfin je me sens compéte et finie. Je suis allée puiser au plus profond de moi, de mon être, de mon coeur, cette force sur-humaine et j'y ai trouvé un autre moi. Je suis 4, je suis ta soeur, je suis toi, je suis ton papa et je suis moi. Tout ça en même temps.
Je ne sessens aucun vide dans mon ventre, ni aucune solitude. Aucun manque, vu que tout ce que je souhaitais le plus au monde, je l'ai dans mes bras. Toi, en bonne santé et ta soeur guérrie.
Je vous aime.
Naissance d'une fille et de sa maman
(j'ai décidé aujourd'hui de témoigner anonymement. Si quelqu'un me reconnait, merci de ne pas dévoiler mon identité sur ce post. Merci beaucoup)
Mon coeur, tu es si petite, mais j'ai l'impression de te connaître depuis longtemps.
Tu as pris vie à l'intérieur de mon coeur avant même de t'installer dans mon ventre.
Aujourd'hui, j'ai envie de te raconter l'histoire de ta naissance. Mais aussi l'histoire de la re-naissance de ta maman, c'est-à-dire moi. Avec ta venue, tu as réparé l'injustice que la nature nous a fait vivre dans le passé et tu as soudé la famille encore un peu plus qu'on ne l'étais déjà avant.
Après une première grossesse un peu difficile émotionnellement et surtout une première naissance suivies de beaucoup d'inquiètude, j'avais décidé de vivre quelque chose de complétement différent pour cette grossesse-ci. Mon médecin allait m'aider à avoir une grossesse paisible avec un suivi attentif mais non intrusif.
J'ai passé 9 mois merveilleux en ta compagnie. Un bien être et une sérénité que je ne me croyais pas capable après une première expérience mouvementée. Même si j'ai eu des moments de doute, dans l'ensemble je me suis sentie en harmonie avec toi.
On t'attendait avec de l'avance. Du coup, les dernières semaines, puis les derniers jours ont été très fort en impatience et on ne faisait plus que t'attendre.
Le jour du terme, tu ne montrais pas grand intérêt à venir nous rencontrer. Soite, nous allions patienter tranquillement en attendant que tu décides par toi même de ta venue.
Mais au fond de moi, j'avais quelques inquiétudes. J'avais peur de vivre ce grand moment aussi passivement que la naissance de ta soeur. J'avais peur de ne plus revivre ni ressentir ces petits coups de pied. J'avais peur de ne plus jamais porter la vie. J'avais l'impression que tout ça mis ensemble bloquait te venue au monde. Les jours passent tranquillement. Tu prends ton temps. Comme si tu savais que je n'étais pas encore prête à faire le grand saut.
Puis un soir, je sens que c'est le grand soir. J'ai quelques contractions mais rien de bien méchant. Je te sens bouger et je sens aussi que je vais enfin bientôt te rencontrer.
Nous arrivons à la maternité assez tranquilles. Nous sommes accueilli à l'étage et on me fait un monito. Les contractions ne sont pas régulières mais le travail a bel et bien commencé. La sage-femme qui prend une nouvelle garde vient se présenter et me demande si j'ai des souhait particulier. Oui, je souhaite accoucher le plus naturellement possible, dans la mesure du faisable. Mais surtout, je veux écouter mon corps et qu'on respecte ce choix. La sage-femme est super, elle me fait des propositions. Toutes collent à la perfection avec ma vision de la naissance, de ta naissance.
Le travail avance bien. A chaque contraction, je suis envahie par une énorme vague de douleur. Avec l'aide de ton papa, je canalise cette douleur autour de toi, sur l'utérus et tout mon corps se relache instantanément. Je guide la douleur vers le col, je la laisse me traverser pour la diriger vers mon ventre. Puis telle une vague, les contractions repartent et me laisse en paix. J'accompagne chaque contraction de cette manière pendant des heures. Entre les contractions, je suis sur un nuage. La sage-femme me confirme que ce sont les endorphine qui font effets. Je me sens bien. Je pose ma main sur mon ventre entre chaque contraction et je te rassure. Tu es très calme. Ton papa est merveilleux. Il suporte beaucoup de chose et m'aide beaucoup à chaque contractions et entre aussi.
Mais soudain, les contractions s'arrêtent. Plus rien ne se passe. On est bloqué à 8cm et la dilatation n'avance plus. On discute avec les sage-femmes et on agit rapidement. La décision est prise, ça sera syntho même si je risque d'avoir mal. Vu que je suis en travail depuis des heures sans péri, on discute de l'éventualité de la péri mais je veux quand même essayer sans. Comme je ne veux pas te donner naissance dans la souffrance et la douleur, tout le monde se prépare et on attend de voir ce que donne le syntho.
Et là, avec la fatigue et les médicaments, je gère plus. Je ne veux pas souffir.Je ne veux pas avoir mal de cette manière. Ce n'est plus naturel, ce n'est plus mon corps, ce n'est plus toi et ta douceur. L'anéstésiste arrive et en 5 minutes, tout rentre dans l'ordre. Je répéte 10 fois à la sage-femme que je ne veux pas qu'ils augmentent la péri sans mon accord, que je veux tout sentir. Elle respectera ce point parfaitement.
Le travail reprend son court. Les contractions me font mal comme avant le syntho. Je suis à chaque fois envahie par cette douleur mais je sais qu'elle va te permettre de naître.
Puis tout s'accélère, j'averti que je commence à avoir envie de pousser. Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire, mais j'averti quand même. Au bout de 5 minutes, je dis que j'en peux plus, qu'il faut que je pousse.
Il y a à l'intérieur de moi, comme une force sur-humaine qui te pousse vers l'extérieur, vers la vie. Ce besoin inexplicable et ingérable. Tu guides ma respiration, mes gestes, mes positions. Je ne sais comment, mais je sais comment faire, comme si j'avais fait ça des centaines de fois. Je me sens devenir comme animale, je n'ai plus de limite ni de pudeur.
Je te sens venir à la vie.
Soudain, tu es là... Je ne dois plus pousser. On doit dégager ton cou. Ton cordon y fait 2 fois le tour. C'est pourquoi le travail n'avancait plus, le cordon était devenu trop court. Je ne t'endends pas, tu ne pleurs pas, tu ne cries pas. La sage-femme me dis que tu vas bien et te dépose sur mon ventre. Mais moi, je veux t'entendre crier, pleurer. Un peu machinalement et pour me rassurer, je te rends à la sage-femme. Je veux que tu ailles bien et je sais que tu as besoin de soin. Je sais aussi que tu me reviendras vite et là enfin je pourrais te regarder et t'accueillir dans le monde aérien.
Quelques minutes plus tard, tu es sur mon ventre. Tu as repris ta place, mais dans mes bras cette fois ci. Tu es très calme et tu me regardes avec tes grands yeux. Tu es tellement belle.
Je n'ai pas été envahie par une vague d'amour pour toi, car je t'aimais déjà avant ta naissance.
Mais ce qui m'a le plus marqué avec ta venue au monde, c'est que pour la première fois de ma vie, je me sens femme. J'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose qu'il me manquait personnellement et qu'enfin je me sens compéte et finie. Je suis allée puiser au plus profond de moi, de mon être, de mon coeur, cette force sur-humaine et j'y ai trouvé un autre moi. Je suis 4, je suis ta soeur, je suis toi, je suis ton papa et je suis moi. Tout ça en même temps.
Je ne sessens aucun vide dans mon ventre, ni aucune solitude. Aucun manque, vu que tout ce que je souhaitais le plus au monde, je l'ai dans mes bras. Toi, en bonne santé et ta soeur guérrie.
Je vous aime.
whaoo... Merveilleux comme
whaoo...
Merveilleux comme tu raconte votre histoire... Félicitations!
Voter pour mon loulou svp!!!! C'est par ici les votes!;-))
Merveilleux comme tu raconte votre histoire... Félicitations!
Voter pour mon loulou svp!!!! C'est par ici les votes!;-))
coucou ! c'est un texte
coucou !
c'est un texte magnifique, je n'ai pas d'autres mots....
la toute dernière phrase montre une plénitude atteinte!
c'est "marrant" quand tu dis que tu es complète, finie, je n'ai pas encore ressenti ça malgré que j'ai 2 enfants aussi!
merci encore pour ton récit et félicitations!
--------
Patricia
Maman d'Elias, notre 1er petit Prince, né le 7 août 2007
et de Matthias, notre 2ème petit Prince, né le 18 avril 2009
Essais BB3, octobre 2009
Mon profil bebe.ch: Profil avec photos et infos
c'est un texte magnifique, je n'ai pas d'autres mots....
la toute dernière phrase montre une plénitude atteinte!
c'est "marrant" quand tu dis que tu es complète, finie, je n'ai pas encore ressenti ça malgré que j'ai 2 enfants aussi!
merci encore pour ton récit et félicitations!
--------
Patricia
Maman d'Elias, notre 1er petit Prince, né le 7 août 2007
et de Matthias, notre 2ème petit Prince, né le 18 avril 2009
Essais BB3, octobre 2009
Mon profil bebe.ch: Profil avec photos et infos
magnifique
tu racontes merveilleusement bien ton histoire il semble que nous la vivons avec toi, il me semblais que je lisais un livre, dommage qu'il est déjà fini, c'était tellement beau.
Pfiou... j'ai versé ma
Pfiou...
j'ai versé ma petite larme.... et du coup j'ai peur que mon accouchement me déçoive après la lecture du tien....!!!
Bibaboum qui attend déjà...
j'ai versé ma petite larme.... et du coup j'ai peur que mon accouchement me déçoive après la lecture du tien....!!!
Bibaboum qui attend déjà...
Trop beau... merci beaucoup,
Trop beau... merci beaucoup, ton histoire me touche beaucoup...
bravo à toi et à bébé!!!
bisous
Il était une fois une salade solitaire qui tomba sur un steak exceptionnel.
Le steak était accompagné par trois petites patates et il dit à la salade:
"Si on faisait un plat?" La salade dit oui et ce fut une belle et longue histoire...
et avec des desserts en plus!!!
Mon accouchement: le rêve, la (dure) réalité et le miracle...
Mon 2e accouchement: du rire et la peur à la folie et la béauté...
bravo à toi et à bébé!!!
bisous
Il était une fois une salade solitaire qui tomba sur un steak exceptionnel.
Le steak était accompagné par trois petites patates et il dit à la salade:
"Si on faisait un plat?" La salade dit oui et ce fut une belle et longue histoire...
et avec des desserts en plus!!!
Mon accouchement: le rêve, la (dure) réalité et le miracle...
Mon 2e accouchement: du rire et la peur à la folie et la béauté...
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