HS Bébé...Je commence à sombrer...
Publié : lun. janv. 14, 2008 1:23 pm
Bonjour les filles,
Julyane revient, l'espace d'un moment pour se libérer un peu de ce trop plein qui la ronge un peu plus jour après jour.
Je pense que ce post sera long, je vous demande de bien vouloir m'excuser d'écrire un truc aussi long. Ecrire ici, c'est quelque chose qui me fait tenir, qui m'empêche de sombrer...
Pour celles qui connaissent mon histoire, elles savent ce que je vis, pour les nouvelles ou celles qui n'ont pas suivi mon histoire, je vous mets le lien d'un ancien post que j'avais écrit il y a quelques semaines, comme ça vous pourrez me connaître un peu.(http://www.bebe.ch/drupal/node/85306)
Je me sens mal d'écrire mes misères alors que d'autres souffrent bien plus que moi, mais il y a une chose dont je suis certaine c'est que d'avoir été dénoncée pour maltraitance est la pire des choses qui puisse arriver à une maman. Nous avons été "blanchis" par le service de la protection de l'enfance qui a assuré que mon aîné (14 ans, souffrant du Syndrome de l'Hyperactivité avec déficit d'attention et en pleine crise d'ado) n'était en aucun cas victime de quelque forme de maltraitence que ce soit, et que les cris qui émanaient de chez nous étaient dûs au fait que mon aîné avait compris que la voisine qui était sa confidente, son amie, son modèle, entendait tout. Nous habitons dans une vieille maison et nous sommes au rez et la voisine à l'étage du dessus, nous ne sommes que 2 locataires dans cette maison.
Il en ressorti que mon fils a cru qu'en jouant l'enfant martyr, les règles de vie à la maison, scolaires et en société allaient s'élargir et qu'il finirait par ne plus y avoir de règles du tout, parce que les règles c'est barbant et ça empêche les enfants de vivre. Il faut accepter le mensonge, il faut accepter la tricherie, il faut tolérer les mauvaises notes à répétition, il faut bien sûr accepter aussi qu'un ado insulte des personnes âgées et il faut également tolérer le manque de respect envers l'autorité parentale et j'en passe....
Bref, être parent devient de plus en plus difficile, non seulement il n'y a pas de mode d'emploi à la naissance, mais quand il y a des soucis d'éducation ou de santé, là non plus il y a pas de manuel de secours... Bien sûr qu'il y a toute sorte d'écrits de psychiatres, de psychologues, de parents qui nous font part de leurs expériences et de leurs "recettes miracles", je crois pouvoir vous dire, sans me vanter, que j'ai des quantité de livres sur le sujet et que je n'ai trouvé aucune réponse.
J'ai déposé une plainte pénale pour atteinte à l'intégrité, la dignité et propos diffamatoire, contre personne qui nous a dénoncés. Ma plainte est basée sur le contenu de la dénonciation auquel j'ai eu accès par mon avocat et c'est ce contenu là qui m'a brisée. Nous avons déjà passé la la conciliation (passage obligé lorsqu'une plaine pénale est ouverte) et elle n'a pas abouti. Ma voisine a été presque félicité, parce qu'il y a un article de loi qui stipule que toute personne qui soupçonne un cas de propbable maltraitance se doit de le signaler à l'autorité compétente. A aucun moment de la conciliation il n'a été tenu compte du contenu de la dénonciation.
Notre vie est devenu un enfer. Pour le bien de mon fils et notre "survie", j'ai dû prendre la décision de "placer" mon fils en milieu éducatif. Il ne rentre que le week-end. Cette décision a été très difficile à prendre, même si je sais que c'est ce que je devais faire, je me sens coupable d'avoir échoué dans mon rôle de mère. De plus, mon mari (qui n'est pas le père de mon aîné) a été également sali par cette dénonciation. Nous sommes toujours ensemble, mais notre couple a souffert de cette histoire et notre vie de famille également.
J'ai été touchée dans mon coeur et dans mon corps de mère, mes repères et mes valeurs ont été remises en question par des propos mensongers et diffamatoires. Je n'ai pas encore craqué, parfois je me demande comment c'est possible que je sois toujours debout alors que je ne sais même plus qui je suis. Nous allons déménager dans le courant mars, mais depuis que nous avons donné notre congé (en décembre), nous vivons un enfer dans cet appart. Je ne me sens plus bien dans cet appart que j'adorais, parce que c'était notre maison, notre chez nous, nous y étions heureux.Je n'ose plus hausser la voix, lorsque mon cadet s'encoule ou trébuche et qu'il pleure, je suis terrorisée à l'idée de ce que peut penser la voisine...J'essaie de toutes mes forces de tenir, je ne peux craquer, parce que j'ai mon cadet qui vient juste d'avoir 4 ans hier et avec son parcours de vie, je ne peux pas sombrer... J'ai le sentiment d'avoir pris un coup de vieux, plus rien ne sera jamais comme avant. Il faut tout reconstruire...
Je ne sais pas bien comment expliquer, mais je suis perdue. Le tsunami qui a dévasté ma vie laissé des séquelles que je n'arrive pas à apaiser. Mon mari ne comprend pas à quel point j'ai souffert en dedans de moi, pour lui c'est facile de dire qu'il faut tourner la page et passer à autre chose. Pourtant je sais bien que les hommes sont foncièrement différents de nous et que malgré toute leur bonne volonté, ils ne comprendront jamais réellement la femme.
J'ai pris la décision d'aller consulter quelqu'un afin de pouvoir en parler, parce que je ne peux plus garder toute cette souffrance en moi. Il m'arrive parfois d'avoir envie de m'en aller loin et tout laisser là, mais ce n'est pas dans ma façon de voir la vie. Je suis une battante, je sais que j'ai les réponses et les ressources en moi, mais là, je suis au bout du rouleau, exténuée, épuisée et tellement seule dans ma douleur. De plus, j'ai la certitude que ma voisine a agi par jalousie, elle a toujours envié la vie que j'avais, (elle a élevé seule son fils et n'a jamais rencontré qqn. Lorsque nous étions encore amies, souvent elle me disait que j'avais de la chance d'avoir rencontré un homme qui m'ait accepté avec mon aîné sans condition.
La jalousie peut parfois mener très loin et une dénonciation non fondée pour maltraitance d'enfant est une chose horrible à vivre pour une maman.
Julyane (maman d'un ado de 14 ans et d'un soleil de 4 ans)
Julyane revient, l'espace d'un moment pour se libérer un peu de ce trop plein qui la ronge un peu plus jour après jour.
Je pense que ce post sera long, je vous demande de bien vouloir m'excuser d'écrire un truc aussi long. Ecrire ici, c'est quelque chose qui me fait tenir, qui m'empêche de sombrer...
Pour celles qui connaissent mon histoire, elles savent ce que je vis, pour les nouvelles ou celles qui n'ont pas suivi mon histoire, je vous mets le lien d'un ancien post que j'avais écrit il y a quelques semaines, comme ça vous pourrez me connaître un peu.(http://www.bebe.ch/drupal/node/85306)
Je me sens mal d'écrire mes misères alors que d'autres souffrent bien plus que moi, mais il y a une chose dont je suis certaine c'est que d'avoir été dénoncée pour maltraitance est la pire des choses qui puisse arriver à une maman. Nous avons été "blanchis" par le service de la protection de l'enfance qui a assuré que mon aîné (14 ans, souffrant du Syndrome de l'Hyperactivité avec déficit d'attention et en pleine crise d'ado) n'était en aucun cas victime de quelque forme de maltraitence que ce soit, et que les cris qui émanaient de chez nous étaient dûs au fait que mon aîné avait compris que la voisine qui était sa confidente, son amie, son modèle, entendait tout. Nous habitons dans une vieille maison et nous sommes au rez et la voisine à l'étage du dessus, nous ne sommes que 2 locataires dans cette maison.
Il en ressorti que mon fils a cru qu'en jouant l'enfant martyr, les règles de vie à la maison, scolaires et en société allaient s'élargir et qu'il finirait par ne plus y avoir de règles du tout, parce que les règles c'est barbant et ça empêche les enfants de vivre. Il faut accepter le mensonge, il faut accepter la tricherie, il faut tolérer les mauvaises notes à répétition, il faut bien sûr accepter aussi qu'un ado insulte des personnes âgées et il faut également tolérer le manque de respect envers l'autorité parentale et j'en passe....
Bref, être parent devient de plus en plus difficile, non seulement il n'y a pas de mode d'emploi à la naissance, mais quand il y a des soucis d'éducation ou de santé, là non plus il y a pas de manuel de secours... Bien sûr qu'il y a toute sorte d'écrits de psychiatres, de psychologues, de parents qui nous font part de leurs expériences et de leurs "recettes miracles", je crois pouvoir vous dire, sans me vanter, que j'ai des quantité de livres sur le sujet et que je n'ai trouvé aucune réponse.
J'ai déposé une plainte pénale pour atteinte à l'intégrité, la dignité et propos diffamatoire, contre personne qui nous a dénoncés. Ma plainte est basée sur le contenu de la dénonciation auquel j'ai eu accès par mon avocat et c'est ce contenu là qui m'a brisée. Nous avons déjà passé la la conciliation (passage obligé lorsqu'une plaine pénale est ouverte) et elle n'a pas abouti. Ma voisine a été presque félicité, parce qu'il y a un article de loi qui stipule que toute personne qui soupçonne un cas de propbable maltraitance se doit de le signaler à l'autorité compétente. A aucun moment de la conciliation il n'a été tenu compte du contenu de la dénonciation.
Notre vie est devenu un enfer. Pour le bien de mon fils et notre "survie", j'ai dû prendre la décision de "placer" mon fils en milieu éducatif. Il ne rentre que le week-end. Cette décision a été très difficile à prendre, même si je sais que c'est ce que je devais faire, je me sens coupable d'avoir échoué dans mon rôle de mère. De plus, mon mari (qui n'est pas le père de mon aîné) a été également sali par cette dénonciation. Nous sommes toujours ensemble, mais notre couple a souffert de cette histoire et notre vie de famille également.
J'ai été touchée dans mon coeur et dans mon corps de mère, mes repères et mes valeurs ont été remises en question par des propos mensongers et diffamatoires. Je n'ai pas encore craqué, parfois je me demande comment c'est possible que je sois toujours debout alors que je ne sais même plus qui je suis. Nous allons déménager dans le courant mars, mais depuis que nous avons donné notre congé (en décembre), nous vivons un enfer dans cet appart. Je ne me sens plus bien dans cet appart que j'adorais, parce que c'était notre maison, notre chez nous, nous y étions heureux.Je n'ose plus hausser la voix, lorsque mon cadet s'encoule ou trébuche et qu'il pleure, je suis terrorisée à l'idée de ce que peut penser la voisine...J'essaie de toutes mes forces de tenir, je ne peux craquer, parce que j'ai mon cadet qui vient juste d'avoir 4 ans hier et avec son parcours de vie, je ne peux pas sombrer... J'ai le sentiment d'avoir pris un coup de vieux, plus rien ne sera jamais comme avant. Il faut tout reconstruire...
Je ne sais pas bien comment expliquer, mais je suis perdue. Le tsunami qui a dévasté ma vie laissé des séquelles que je n'arrive pas à apaiser. Mon mari ne comprend pas à quel point j'ai souffert en dedans de moi, pour lui c'est facile de dire qu'il faut tourner la page et passer à autre chose. Pourtant je sais bien que les hommes sont foncièrement différents de nous et que malgré toute leur bonne volonté, ils ne comprendront jamais réellement la femme.
J'ai pris la décision d'aller consulter quelqu'un afin de pouvoir en parler, parce que je ne peux plus garder toute cette souffrance en moi. Il m'arrive parfois d'avoir envie de m'en aller loin et tout laisser là, mais ce n'est pas dans ma façon de voir la vie. Je suis une battante, je sais que j'ai les réponses et les ressources en moi, mais là, je suis au bout du rouleau, exténuée, épuisée et tellement seule dans ma douleur. De plus, j'ai la certitude que ma voisine a agi par jalousie, elle a toujours envié la vie que j'avais, (elle a élevé seule son fils et n'a jamais rencontré qqn. Lorsque nous étions encore amies, souvent elle me disait que j'avais de la chance d'avoir rencontré un homme qui m'ait accepté avec mon aîné sans condition.
La jalousie peut parfois mener très loin et une dénonciation non fondée pour maltraitance d'enfant est une chose horrible à vivre pour une maman.
Julyane (maman d'un ado de 14 ans et d'un soleil de 4 ans)