SOPK
Publié : lun. nov. 18, 2024 8:45 am
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Ligne de vie interminable, ligne de coeur chaotique ou ligne de chance bien dessinée... Toute chiromancienne qui se respecte vous le dira : vos mains en disent long sur vous ! Et si ces mains bavardes nous parlaient de l'état de nos ovaires ? Vous ne voyez pas le rapport ?
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[L.J.S.] - Et pourtant : une équipe de chercheurs australiens vient de montrer que la longueur de nos doigts pourrait être liée à une affection des ovaires, le syndrome ovarien polykystique, SOPK pour les intimes.
Qu'est-ce que le syndrome ovarien polykystique ? C'est une maladie atteignant les ovaires qui deviennent anormalement gros et recouverts de petits kystes.
Les femmes atteintes de SOPK présentent fréquemment des anomalies du cycle menstruel : absence de règles ou règles irrégulières. Le SOPK est aussi associé à un risque d'obésité et à l'hirsutisme, une pilosité excessive. Les examens biologiques rapportent un déséquilibre hormonal : le taux d'androgènes - les hormones mâles - est particulièrement élevé. Le SOPK peut-être une cause de stérilité féminine car cette maladie empêche parfois la femme d'ovuler.
Mais quel rapport avec les mains ? En fait, la forme de nos mains et la longueur de nos doigts sont aussi déterminées par les hormones que nous recevons au cours du développement dans l'utérus. Plus le foetus reçoit de testostérone in utero, plus l'annulaire est long. A l'inverse, plus on reçoit d'oestrogènes in utero, plus l'index est développé. Ce qui explique une différence courante entre les mains d'hommes et de femmes : ces messieurs ont l'annulaire plus long que l'index, tandis que chez les dames ces deux doigts ont généralement la même taille.
Partant de ce constat, les chercheurs de l'université de la Monash University de Melbourne ont voulu savoir s'il y avait un lien entre le SOPK et la forme des mains. Leur hypothèse de départ ? Les femmes touchées par le syndrome ovarien polykystique fabriquent plus de testostérone, donc elles ont peut-être des mains plus masculines.
L'équipe de Fleur R. Cattral a enrôlé 140 femmes dont la moitié étaient atteintes du SOPK et a mesuré le rapport entre la longueur de leur index et de leur annulaire. Verdict : les femmes atteintes de SOPK ont des mains masculine avec un index plus court que l'annulaire. Bingo, l'hypothèse est confirmée. « Cela montre que les femmes atteintes de SOPK ont été plus exposées aux androgènes dans le ventre de leur mère », souligne Fleur Cattrall.
Inutile cependant de vous ruer chez votre gynécologue si votre annulaire dépasse votre index de quelques centimètres : ce signe ne suffit pas, loin s'en faut, à diagnostiquer un syndrome des ovaires polykystiques. Considéré tout seul il est probablement aussi fiable que les prédictions de votre chiromancienne...
Ligne de vie interminable, ligne de coeur chaotique ou ligne de chance bien dessinée... Toute chiromancienne qui se respecte vous le dira : vos mains en disent long sur vous ! Et si ces mains bavardes nous parlaient de l'état de nos ovaires ? Vous ne voyez pas le rapport ?
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[L.J.S.] - Et pourtant : une équipe de chercheurs australiens vient de montrer que la longueur de nos doigts pourrait être liée à une affection des ovaires, le syndrome ovarien polykystique, SOPK pour les intimes.
Qu'est-ce que le syndrome ovarien polykystique ? C'est une maladie atteignant les ovaires qui deviennent anormalement gros et recouverts de petits kystes.
Les femmes atteintes de SOPK présentent fréquemment des anomalies du cycle menstruel : absence de règles ou règles irrégulières. Le SOPK est aussi associé à un risque d'obésité et à l'hirsutisme, une pilosité excessive. Les examens biologiques rapportent un déséquilibre hormonal : le taux d'androgènes - les hormones mâles - est particulièrement élevé. Le SOPK peut-être une cause de stérilité féminine car cette maladie empêche parfois la femme d'ovuler.
Mais quel rapport avec les mains ? En fait, la forme de nos mains et la longueur de nos doigts sont aussi déterminées par les hormones que nous recevons au cours du développement dans l'utérus. Plus le foetus reçoit de testostérone in utero, plus l'annulaire est long. A l'inverse, plus on reçoit d'oestrogènes in utero, plus l'index est développé. Ce qui explique une différence courante entre les mains d'hommes et de femmes : ces messieurs ont l'annulaire plus long que l'index, tandis que chez les dames ces deux doigts ont généralement la même taille.
Partant de ce constat, les chercheurs de l'université de la Monash University de Melbourne ont voulu savoir s'il y avait un lien entre le SOPK et la forme des mains. Leur hypothèse de départ ? Les femmes touchées par le syndrome ovarien polykystique fabriquent plus de testostérone, donc elles ont peut-être des mains plus masculines.
L'équipe de Fleur R. Cattral a enrôlé 140 femmes dont la moitié étaient atteintes du SOPK et a mesuré le rapport entre la longueur de leur index et de leur annulaire. Verdict : les femmes atteintes de SOPK ont des mains masculine avec un index plus court que l'annulaire. Bingo, l'hypothèse est confirmée. « Cela montre que les femmes atteintes de SOPK ont été plus exposées aux androgènes dans le ventre de leur mère », souligne Fleur Cattrall.
Inutile cependant de vous ruer chez votre gynécologue si votre annulaire dépasse votre index de quelques centimètres : ce signe ne suffit pas, loin s'en faut, à diagnostiquer un syndrome des ovaires polykystiques. Considéré tout seul il est probablement aussi fiable que les prédictions de votre chiromancienne...