
Elle, née le 05.08.2002
Lui, né le 22.12.2007
Syndrome du croup:
Croup, toux croupale, „faux croup“
Causes et facteurs de risque
Les manifestations
Que peut-on faire ?
Quand faut-il consulter ?
Prévenir
Tous ces termes se rapportent à un complexe de symptômes (syndrome), caractérisé par une toux et une gêne respiratoire (dyspnée) aiguë et subite. La maladie affecte le larynx et la trachée, plus rarement les bronches. La muqueuse, étant le siège d’une inflammation, gonfle et rétrécit les voies respiratoires.
Explication des termes
Le „vrai croup“ désigne une toux rauque avec risque de suffocation dans le cadre d’une diphtérie, maladie presque disparue de nos jours.
La toux aiguë avec risque de suffocation n’a pas complètement disparu, car en dehors de la diphtérie, plusieurs autres maladies peuvent présenter des phénomènes analogues, on les appelle syndrome du croup. Ces maladies ont pour caractéristiques communes le rétrécissement des voies respiratoires, suite au gonflement inflammatoire de la muqueuse, la toux et la gêne respiratoire ou dyspnée.
Causes et facteurs de risque
La gêne respiratoire du syndrome du croup est due aux inflammations virales ou bactériennes, mais aussi à certaines réactions allergiques, qui provoquent le rétrécissement (obstruction) des voies respiratoires supérieures par le gonflement de la muqueuse enflammée. Des membranes riches en albumine ou des sécrétions peuvent en plus obstruer les voies respiratoires.
„Faux croup“: Il existe sans doute une prédisposition allergique, mais ce n’est la plupart du temps pas le seul élément déclencheur. Mais on ne réussit pas toujours à déceler les agents pathogènes (bactéries ou virus).
Le faux croup survient de préférence entre 6 mois et 3 ans, plus fréquemment chez les garçons que chez les fillettes. L’automne et l’hiver sont les saisons les plus favorables. Chez la plupart des enfants, les crises se répètent.
De nos jours, grâce à la vaccination, certaines formes de toux croupales sont devenues plus rares sous nos latitudes ; il s’agit de:
L’épiglottite, inflammation bactérienne aiguë du larynx (inflammation de l’épiglotte et du pharynx): l’agent pathogène de cette affection grave est très souvent le Bacterium influenzae ou Haemophilus influenzae de type B (HIB), plus rarement d’autres bactéries. La toxine de cet agent pathogène provoque des modifications typiques sur la muqueuse des voies respiratoires supérieures.
„Vrai croup“ en cas de diphtérie
Croup de la rougeole: complication de la rougeole
Les manifestations
Les caractéristiques communes au syndrome du croup, quelle qu’en soit l’origine, sont la toux, la gêne respiratoire et souvent l’enrouement. Autre élément typique, la respiration est accélérée et pénible, le patient manque d’air en émettant des sifflements au moment d’inspirer. La toux ressemble à des aboiements.
Le „faux croup“ est souvent précédé de symptômes de refroidissement: Environ la moitié des enfants malades ont de la fièvre.
Toux: Surtout la nuit, souvent seulement au bout de 2 à 3 heures après avoir été mis au lit, l’enfant fait une toux convulsive d’aboiement, sa voix est enrouée jusqu’à perdre la voix suite à un encombrement de la trachée par des sécrétions.
La respiration est accélérée et pénible, l’enfant a le sentiment d’étouffer, il manque d’air et émet des sifflements au moment d’inspirer.
Dans les cas les plus graves, les lèvres peuvent devenir bleues, signe d’un manque d’oxygène. Dans cette situation, les petits enfants risquent d’étouffer.
Il existe un signe typique qui peut alerter les parents d’une crise imminente de croup: vers le soir, la toux se modifie. Après avoir été jusque là plutôt superficielle, elle semble à présent venir des profondeurs, elle est sourde et ressemble à des aboiements, comme si les voies respiratoires profondes étaient également impliquées dans l’affection.
En cas d’„épiglottite“ , la gêne respiratoire peut devenir extrêmement pénible; autre élément caractéristique, la difficulté à avaler. Lorsque la maladie est plus grave, elle s’accompagne de symptômes de choc et de perte de connaissance.
Que peut-on faire ?
Au début, aussi longtemps qu’il n’y a pas de symptômes alarmants, on peut utiliser certains remèdes de famille et prendre les mesures habituelles. Si au bout d’une heure au plus tard aucune amélioration ne se fait sentir, il faut appeler le médecin.
Remèdes de famille et mesures générales habituelles:
Tout d’abord: calmer l’enfant et rester soi-même très calme.
De l’air humide frais ou tiède. On fait couler de l’eau chaude dans la douche, on reste avec l’enfant un bon moment dans la vapeur ainsi produite tout en le calmant; ou bien, on emmène l’enfant dehors à l’air frais. On ne peut pas déceler à l’avance quelle méthode sera la meilleure.
Faire respirer de la vapeur de camomille
La position assise, même au lit, facilite la respiration
Humidifier l’air (humidificateur ou vapeur)
Faire boire à l’enfant de l’eau minérale fraîche, par petites gorgées, dès qu’il sera calmé
Si l’enfant est d’accord, lui appliquer des enveloppements froids autour du cou.
Pour baisser la fièvre: appliquer des enveloppements froids sur les mollets ou mettre de la glace sur les aines
Le cas échéant, faire prendre des médicaments pour baisser la fièvre, calmer la toux et fluidifier les sécrétions
Quand faut-il consulter ?
Les symptômes alarmants qui exigent en cas d’urgence la présence du médecin sont:
une forte fièvre (plus de 38 degrés)
les lèvres qui deviennent bleues
une élocution étouffée et des râles au moment d’expirer
une surabondance de salive
une déglutition douloureuse qui irradie vers les oreilles
Une attitude curieuse: penché en avant en étant assis, avec la tête en arrière de la nuque
Le pédiatre prescrit d’habitude une préparation à base de cortisone sous forme de suppositoires ou de spray à inhaler, qui permettent de mettre fin à la crise ou empêcher l’arrivée de la suivante.
Prévenir
Les vaccinations protègent contre la diphtérie, l’épiglottite due à l’Haemophilus influenzae et contre la rougeole. Toutes les trois, en particulier la vaccination contre les deux premières maladies, sont hautement recommandées. Depuis de nombreuses années, on pratique en même temps la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Alors qu’il existe une prophylaxie de vaccination contre un certain nombre de ces maladies, on ne connaît pas de mesures spécifiques de prévention à propos du „faux croup“.
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Auteurs: Dr Ute Hopp, Pr Dr Jürg Baltensweiler
Traduction: Gérard Gullung
Illustrations: Monsieur Eduard Imhof, Lucerne
Dernière actualisation: 04.7.2006