Perdus. Dur dur. (Très long)
Publié : mar. sept. 04, 2007 5:53 pm
Bonjour,
cela fait environ un 1 an que je connais ce site. Je le de temps en temps, essayant de ne pas y passer trop de temps. Notre parcours commence simplement: mariés, nous nous aimons très fort et désirons fonder une famille. J'arrête la pilule et nous attendons. Nous sommes très heureux, on se réjouit énormément. Six mois passent. Mes cycles sont longs, très longs. J'hésite à ma appeler ma gynécologue, j'ai peur qu'elle me rie au nez et me traite d'impatiente. Finalement, un cycle de 69 jours m'inquiète. En accord avec mon mari, je téléphone à ma gynéco pour lui demander son avis. Je ne demande même pas un rendez-vous, je voudrais juste savoir si je dois me préoccuper de ces cycles très longs. A ce stade je me dis qu'elle me répondra certainement de la rappeler 6 mois plus tard. Mais surprise, elle me propose un rendez-vous. C'est là que tout commence.
Lors du rendez-vous je lui explique la raison de ma venue en quelques mots. J'insiste sur le fait que c'est la longueur de mes cycles qui m'interpelle et non l'absence de grossesse après 6 mois d'essais. Sa première idée sera de me faire une échographie pour vérifier si j'ai des kystes sur les ovaires. Je n'ai jamais eu ce genre d'examen et je suis un peu surprise qu'elle se serve d'une sonde (j'ai l'image de l'échographie abdominale...). En plus, le jour du rendez-vous, mes règles ont débarqué après 45 jours. Moi qui normalement doit me forcer pour aller chez le gynéco, je dois m'accomoder d'une échographie vaginale en pleine période de règles. Bref. Je n'ai pas de kystes. Elle me prescrit alors une prise de sang pour vérifier mes taux d'hormones et me dit que j'ai peut-être un petit déséquilibre hormonal. Rassurante, elle m'explique aussi que la médecine sait très bien corriger ce genre de problèmes. Je rentre chez moi plutôt rassurée, même si j'appréhende quand même les résultats de la prise de sang. Une semaine plus tard, les résultats sont là. J'ai effectivement une déséquilibre hormonal "modeste" (ce sont ses mots). Elle me prescrit du Clomid et du Duphaston et m'explique que je vais devoir refaire une échographie et une prise de sang pour surveiller l'évolution de mes follicules. En rentrant chez moi je suis un peu chamboulée, j'ai l'impression de mettre le doigt dans quelque chose que je ne maîtrise pas. Mon mari me soutient beaucoup.
A l'échographie de contrôle ma gynéco ne peut que constater l'échec du traitement. Elle me fait quand même une prise de sang pour en être sûre. C'est le premier moment douloureux. Nous sommes déstabilisés et inquiets. Au rendez-vous suivant mon mari m'accompagne. La prise de sang confirme l'échographie: pas d'ovulation. En quelques phrases, le couperet tombe, elle dit ne rien pouvoir faire pour nous et nous envoie dans un centre spécialisé à Lausanne. Cette nouvelle est dure à avaler. Nous commençons à comprendre qu'il va probablement falloir renoncer à avoir un enfant sans aide médicale. Pour nous qui souhaitons une grande famille, le choc est rude. Malgré tout, on reste unis et confiants. Mon mari doit subir un premier "examen", un spermogramme. Ce sera un moment désagréable mais il est heureux de pouvoir s'impliquer plus.
NOus voilà à Lausanne. Le médecin nous pose énormément de questions. Certaines sont très intimes et nous laissent entrevoir ce que signifie partager sa vie très privée avec des médecins. Lors de ce même rendez-vous, j'ai droit à une nouvelle échographie. Le médecin nous explique que j'ai probablement des opk. C'est la première fois qu'un diagnostic précis est posé. Cela nous soulage beaucoup, surtout qu'en général ce n'est pas très grave. Le médecin nous propose alors une étude de cycle complète, étude qui implique la prise de clomid et des échographies de contrôles. Rien de plus précis n'est dit.
Commence alors une période d'attente (cycle long et vacances d'été...). Nous partons alors en vacances. détendus et heureux.
Puis, je téléphone pour annoncer mes règles. Nous ne l'avions alors pas compris mais tout est très calculé et organisé (rendez-vous à jours fixes...). Encore une échographie. Je ne les compte plus. Je dois prendre une double dose de Clomid, ce qui m'occasionne quelques bouffées de chaleur désagréables. A l'échographie de contrôle du milieu de cycle ma gynéco voit des images "lacunaires" sur mon utérus, elle ne sait pas ce que c'est. Par contre, un de mes ovaires fonctionne enfin. Les images sont faxées à Lausanne, je dois attendre des nouvelles. La seule information que j'aurai sera un rendez-vous le lundi suivant (nous étions un vendredi). Nous passons un week-end stressant à nous imaginer ce que je peux bien avoir. Lundi matin mon mari m'accompagne. Nous sommes tendus et commençons à trouver ce parcours pénible.Pendant l'échographie (encore), mon mari me tient la main, on respire ensemble. Ma gynéco ne dira rien de plus sur les "images lacunaires" mais confirme l'évolution d'un follicule. Une ovulation se prépare. Nous ressortons du cabinet soulagés, tous les espoirs semblent permis. Quelques heures plus tard, c'est autres chose... J'ai un téléphone du cabinet de ma gynéco. La secrétaire m'informe que j'ai rendez-vous le lendemain à 8h à Lausanne pour un test post-coïtal, test qui suppose un rapport sexuel le soir même entre 22h et 23h. Je suis abassourdie par cette nouvelle. Personne ne nous avait parlé de cela. J'en parle à mon mari qui est aussi choqué que moi. On ne comprend rien et on se sent traités comme des choses. Tendus et inquiets, nous suivons les instructions et allons ensemble au rdv à Lausanne.
Le fameux teste consiste en un prélèvement de la glaire cervicale. Pour ne pas altérer le prélèvement, le médecin ne peut pas utiliser de gel pour faire glisser le speculum. C'est froid et désagréable. Je fixe le plafond et attend que ça passe. Nouvelle échographie.
Avant de partir, nous demandons au médecin si les résultats du spermogramme effectué deux mois plus tôt lui sont parvenus. En ce qui nous concerne, seule la facture est arrivée... Nous allons à la réception, le médecin ouvre le dossier et consulte des papiers, puis nous invite à le suivre dans son bureau. Nous nous serrons fort les mains, on a déjà compris. Pas assez de spermatozoïdes.100'000 au lieu de 20 millions. Nous craquons un peu et exprimons enfin notre désarroi et notre malaise. On se sent perdus et le médecin nous parle sur le même ton que le garagiste. C'est notre vie intime qui est étalée là. Il n'y a plus que des termes techniques. La magie s'est envolée de cette pièce. On voudrait vraiment ignorer toutes ces choses sur le sperme, la glaire et les ovocytes. Dur. Mon mari doit refaire une spermogramme pour confirmer ou pas le premier. Nous ressortons vraiment sous le choc et ne savons pas si nous allons continuer les démarches.
Pour nous, la médecine de la procréation est un labyrinthe, impossible de savoir quand on en ressortira. Ces heures sont dures, pour moi comme pour mon mari. A priori, on ira au bout des démarches pour connaître notre situation exacte. Ensuite, nous ne savons pas. Peut-être que nous ne sommes pas prêts pour des traitements lourds, un suivi serré, des examens sans cesse.
Nous mesurons maintenant pleinement la chance qu'on les couples qui ont des enfants naturellement, sans problème.
Quelqu'un parmi vous a un ressenti similaire? Sommes-nous trop "sensibles"? Naïfs simplement?
Courage et patience. Un miracle se produira peut-être.
cela fait environ un 1 an que je connais ce site. Je le de temps en temps, essayant de ne pas y passer trop de temps. Notre parcours commence simplement: mariés, nous nous aimons très fort et désirons fonder une famille. J'arrête la pilule et nous attendons. Nous sommes très heureux, on se réjouit énormément. Six mois passent. Mes cycles sont longs, très longs. J'hésite à ma appeler ma gynécologue, j'ai peur qu'elle me rie au nez et me traite d'impatiente. Finalement, un cycle de 69 jours m'inquiète. En accord avec mon mari, je téléphone à ma gynéco pour lui demander son avis. Je ne demande même pas un rendez-vous, je voudrais juste savoir si je dois me préoccuper de ces cycles très longs. A ce stade je me dis qu'elle me répondra certainement de la rappeler 6 mois plus tard. Mais surprise, elle me propose un rendez-vous. C'est là que tout commence.
Lors du rendez-vous je lui explique la raison de ma venue en quelques mots. J'insiste sur le fait que c'est la longueur de mes cycles qui m'interpelle et non l'absence de grossesse après 6 mois d'essais. Sa première idée sera de me faire une échographie pour vérifier si j'ai des kystes sur les ovaires. Je n'ai jamais eu ce genre d'examen et je suis un peu surprise qu'elle se serve d'une sonde (j'ai l'image de l'échographie abdominale...). En plus, le jour du rendez-vous, mes règles ont débarqué après 45 jours. Moi qui normalement doit me forcer pour aller chez le gynéco, je dois m'accomoder d'une échographie vaginale en pleine période de règles. Bref. Je n'ai pas de kystes. Elle me prescrit alors une prise de sang pour vérifier mes taux d'hormones et me dit que j'ai peut-être un petit déséquilibre hormonal. Rassurante, elle m'explique aussi que la médecine sait très bien corriger ce genre de problèmes. Je rentre chez moi plutôt rassurée, même si j'appréhende quand même les résultats de la prise de sang. Une semaine plus tard, les résultats sont là. J'ai effectivement une déséquilibre hormonal "modeste" (ce sont ses mots). Elle me prescrit du Clomid et du Duphaston et m'explique que je vais devoir refaire une échographie et une prise de sang pour surveiller l'évolution de mes follicules. En rentrant chez moi je suis un peu chamboulée, j'ai l'impression de mettre le doigt dans quelque chose que je ne maîtrise pas. Mon mari me soutient beaucoup.
A l'échographie de contrôle ma gynéco ne peut que constater l'échec du traitement. Elle me fait quand même une prise de sang pour en être sûre. C'est le premier moment douloureux. Nous sommes déstabilisés et inquiets. Au rendez-vous suivant mon mari m'accompagne. La prise de sang confirme l'échographie: pas d'ovulation. En quelques phrases, le couperet tombe, elle dit ne rien pouvoir faire pour nous et nous envoie dans un centre spécialisé à Lausanne. Cette nouvelle est dure à avaler. Nous commençons à comprendre qu'il va probablement falloir renoncer à avoir un enfant sans aide médicale. Pour nous qui souhaitons une grande famille, le choc est rude. Malgré tout, on reste unis et confiants. Mon mari doit subir un premier "examen", un spermogramme. Ce sera un moment désagréable mais il est heureux de pouvoir s'impliquer plus.
NOus voilà à Lausanne. Le médecin nous pose énormément de questions. Certaines sont très intimes et nous laissent entrevoir ce que signifie partager sa vie très privée avec des médecins. Lors de ce même rendez-vous, j'ai droit à une nouvelle échographie. Le médecin nous explique que j'ai probablement des opk. C'est la première fois qu'un diagnostic précis est posé. Cela nous soulage beaucoup, surtout qu'en général ce n'est pas très grave. Le médecin nous propose alors une étude de cycle complète, étude qui implique la prise de clomid et des échographies de contrôles. Rien de plus précis n'est dit.
Commence alors une période d'attente (cycle long et vacances d'été...). Nous partons alors en vacances. détendus et heureux.
Puis, je téléphone pour annoncer mes règles. Nous ne l'avions alors pas compris mais tout est très calculé et organisé (rendez-vous à jours fixes...). Encore une échographie. Je ne les compte plus. Je dois prendre une double dose de Clomid, ce qui m'occasionne quelques bouffées de chaleur désagréables. A l'échographie de contrôle du milieu de cycle ma gynéco voit des images "lacunaires" sur mon utérus, elle ne sait pas ce que c'est. Par contre, un de mes ovaires fonctionne enfin. Les images sont faxées à Lausanne, je dois attendre des nouvelles. La seule information que j'aurai sera un rendez-vous le lundi suivant (nous étions un vendredi). Nous passons un week-end stressant à nous imaginer ce que je peux bien avoir. Lundi matin mon mari m'accompagne. Nous sommes tendus et commençons à trouver ce parcours pénible.Pendant l'échographie (encore), mon mari me tient la main, on respire ensemble. Ma gynéco ne dira rien de plus sur les "images lacunaires" mais confirme l'évolution d'un follicule. Une ovulation se prépare. Nous ressortons du cabinet soulagés, tous les espoirs semblent permis. Quelques heures plus tard, c'est autres chose... J'ai un téléphone du cabinet de ma gynéco. La secrétaire m'informe que j'ai rendez-vous le lendemain à 8h à Lausanne pour un test post-coïtal, test qui suppose un rapport sexuel le soir même entre 22h et 23h. Je suis abassourdie par cette nouvelle. Personne ne nous avait parlé de cela. J'en parle à mon mari qui est aussi choqué que moi. On ne comprend rien et on se sent traités comme des choses. Tendus et inquiets, nous suivons les instructions et allons ensemble au rdv à Lausanne.
Le fameux teste consiste en un prélèvement de la glaire cervicale. Pour ne pas altérer le prélèvement, le médecin ne peut pas utiliser de gel pour faire glisser le speculum. C'est froid et désagréable. Je fixe le plafond et attend que ça passe. Nouvelle échographie.
Avant de partir, nous demandons au médecin si les résultats du spermogramme effectué deux mois plus tôt lui sont parvenus. En ce qui nous concerne, seule la facture est arrivée... Nous allons à la réception, le médecin ouvre le dossier et consulte des papiers, puis nous invite à le suivre dans son bureau. Nous nous serrons fort les mains, on a déjà compris. Pas assez de spermatozoïdes.100'000 au lieu de 20 millions. Nous craquons un peu et exprimons enfin notre désarroi et notre malaise. On se sent perdus et le médecin nous parle sur le même ton que le garagiste. C'est notre vie intime qui est étalée là. Il n'y a plus que des termes techniques. La magie s'est envolée de cette pièce. On voudrait vraiment ignorer toutes ces choses sur le sperme, la glaire et les ovocytes. Dur. Mon mari doit refaire une spermogramme pour confirmer ou pas le premier. Nous ressortons vraiment sous le choc et ne savons pas si nous allons continuer les démarches.
Pour nous, la médecine de la procréation est un labyrinthe, impossible de savoir quand on en ressortira. Ces heures sont dures, pour moi comme pour mon mari. A priori, on ira au bout des démarches pour connaître notre situation exacte. Ensuite, nous ne savons pas. Peut-être que nous ne sommes pas prêts pour des traitements lourds, un suivi serré, des examens sans cesse.
Nous mesurons maintenant pleinement la chance qu'on les couples qui ont des enfants naturellement, sans problème.
Quelqu'un parmi vous a un ressenti similaire? Sommes-nous trop "sensibles"? Naïfs simplement?
Courage et patience. Un miracle se produira peut-être.