La naissance d'Irina

Je vais donc aussi raconter mon histoire.

Le jour de mon mariage le 16 août 1997 je suis tombée enceinte. Nous ne pouvions pas partir en voyage de noces juste après notre mariage, parce que Enrique et moi venions tous les deux de commencer à travailler dans de nouvelles entreprises et donc nous avions repousser notre voyage à début octobre. Enrique avait fait les réservations et il pensait que l'assurance n'était pas indispensable vu que nous étions tous les deux en parfaite santé. Je ne sais plus exactement mais donc début septembre j'étais allée chez ma gynécologue pour confrimer ma grossesse et tout semblait en ordre. Voilà que un jour avant notre départ j'ai des pertes de sang, oh catastrophe, elles étaient assez fortes et donc je suis allée en urgence voir ma gynécolgue qui m'annonce que j'allais faire une fausse couche parce que cet oeuf s'était déjà défait de sa nidation. Bref que j'allais donc le perdre dans les prochains jours et que j'avais besoin de repos. Ce qui voulait dire que nous ne pouvions pas partir comme prévu. En plus sans assurance d'annulation tout était perdu. Mais bon, elle m'avait très bien expliqué que cela arrivait et que cette ovule et ce spermatozoïde était incompatible. Que ce n'était pas une tragédie mais simplement un moment difficile à passer. En effet j'avais très mal au bas du ventre. Puis il fallait attendre deux mois que tout se restabilise et donc utiliser des préserfatifs et là j'ai une petite hisoire super drôle à vous raconter.
Donc le même jour Enrique et moi sommes allés dans la même pharmacie nous nous sommes adressé à la même vendeuse et nous avons demandé un paquet de préservatifs et un test de grossesse. Malheureusement nous ne savons pas ce qu'elle a pensé mais elle s'est probablement dit, "ils sont fou ces gens" deux fois on me demande des préservatifs et un test de grossesse pour quoi?
Tout simplement pour déjà l'avoir lorsque nous n'aurions plus besoin de préservatifs.
C'est donc le 21 décembre 1997 que je suis tombée enceinte d'Irina. Mais je ne le savais pas. Début janvier ma mère devait venir m'aider à débarasser des choses et elle me téléphone pour me dire qu'elle n'avait malheureusement pas le temps de m'aider mais qu'il ne fallait surtout pas que je le fasse toute seule. En effet le soir avant nous étions allés manger au restaurant et elle était en face de moi, elle m'avait observé toute la soirée et donc au téléphone elle me demande si j'ai fait un test de grossesse. Non, parce que normalement j'allais avoir mes règles aujourd'hui ou demain donc je ne m'étais même pas posé la question.
Donc au lieu de débarasser les objets encombrants j'ai fait mon test. "POSITIF" Je n'en revennais pas. Alors là, ma pauvre Irina, ella a du bien fêté la nouvelle année 98, vu que je ne me doutais de rien je n'avais pris aucune mais alors vraiment aucune précaution.

Puis vers la fin du mois de janvier je suis allée chercher mon petit Manolo c'est notre bouvier-bernois. Je m'étais dit que lorsque je serai enceinte j'aurai un chien, parce que cela m'obligerais à sortir tous les jours. En plus je voulais un bouvier, mais à cette époque de l'année ce n'est pas facile de trouver un chiot. J'ai eu beaucoup de chance parce que je l'ai trouvé par petite annonce.
Pendant toute ma grossesse j'ai fait des promenades avec notre chien, qu'il pleuve, qu'il fasse beau tous les jours je sortait et cela m'a fait du bien et me fait encore beaucoup de bien. Tout c'est très bien passé jusqu'au 20 juillet. Je suis même partie à Madrid au mois de mars, à Londres au mois de Mai et au nord de l'Espagne fin juin chaque fois en Avion. Puis depuis le nord de l'Espange en voiture jusqu'à Madrid le 19 juillet pour assister au mariage de la cousine d'Enrique. 42 C c'était trop pour moi et à mon retour à Genève ma gynécologue m'a mise en arrêt de travail parce que je n'avais plus assez de liquide amniotique. Je davais me reposer. Je me suis tellement bien reposée qu'Irina n'avait même plus envie de sortir, elle avait à nouveau assez de liquide et elle était très bien ou elle était. D'ailleurs tout compte fait c'était mieux ainsi.
Nous pensions tous qu'elle allait naître fin août et ma gynéco m'a donné un rendez-vous le 26 août pour le 10 septembre en me disant mais je suis sûre que nous allons nous revoir avant. Du 26 au 31 août les journées ne passaient pas, c'était l'horreur, j'attendais cette naissance, je me disais voilà des contractions et non c'en étaient pas encore de vraies. Comment se ressent la pertes des eaux? bref toutes les questions que l'on se pose lorsque l'on a le temps et que l'on attend un évènement important.
Voilà que le 31 août au soir ma mère me téléphone pour nous annoncer une nouvelle, mais alors quelle nouvelle...
Cela faisait déjà deux ans que nous habitions dans la maison que mes parents avaient vendu à un entreprenneur et au lieu qu'elle soit squatée par d'autres personnes que nous, cet entreprenneur nous laissait y habiter jusqu'à ce qu'il obtienne la permission de construire. Mes parents nous avaient toujours dit, vous n'avez aucun souci à vous faire il sait que Justine est enceinte et qu'elle va accoucher au mois de septembre nous obiendrons très probablement un délai plus long que les 6 semaines prévues dans le contrat. Au mois de junin nous nous étions encore assuré qu'ils n'avaient pas avancé dans ses demandes et donc nous vivions heureux à Jolimont. Et donc cette nouvelle, le 31 août ma mère nous annonce qu'elle avait eut un téléphone de l'entreprenneur comme quoi il fallait que nous ayons quitter les lieux le 15 octobre.
Je vous assure que c'était un choc, mais alors un vrai choc.
Toute angoissée je demande à ma mère, mais comment allons nous faire. Elle me répond ne t'en fait pas, tu as 4 semaines pour trouver quelque chose et 2 pour préparer les cartons du déménagement. Je lui répond et entre temps il faut encore JUSTE que j'accouche, mais si non tout va très bien.
Donc à partir de ce moment là j'étais heureuse qu'Irina ait décidé de rester dans mon ventre c'était tout de même plus facile pour visiter les apparts et maions de plus que mon mari devait se rendre en Filande pour son travail.
Enfin le 10 septembre j'avais rendez-vous avec un vendeur que j'avais déjà repousser au maximum tellement il était insuportable, mais pour finir c'est lui qui nous a vendu la maison.
Ce même jour j'avais aussi rendez-vous chez ma gynécologue qui a refait un contrôle et qui nous a dit que nous devions choisir une date pour provoquer l'accouchement vu que le placenta vieillissait et qu'il était temps qu'Irina naisse.

Nous avons donc décidé que ce serait le dimanche sans nous préocuper de la date. Par la suite beaucoup de gens nous ont dit, et vous n'aviez pas peur que le 13 vous porte malheur. Sincèrement nous n'avions pas le temps de penser au malheur.

Le 13 septembre nous sommes donc allés à la clinique à 10 heures du matin et on m'a mise au goutte à goutte. Au début je ne savais pas très bien si je voulais une péridurale ou non, je voulais voir. Mais lorsque les contractions sont devenues vraiment forte j'ai demandé que l'on me la fasse. En fait je me suis rendu compte qu'après la pose de la péridurale il y a comme un relachement. Mon mari est sorti de la chambre, parce qu'il savait que maintenant je n'allais plus avoir trop mal et qu'il pouvait donc aller manger quelque chose et fumer sa cigarette. Les sages-femmes aussi partent parce qu'elles ont d'autres patientes et surtout il faut laisser agir l'anesthésie. J'étais donc avec mon mini tétris à attendre. J'étais totalement concentrée sur mon jeux vu que j'étais toute seule dans la chambre. Je n'écoutais pas le monotoring mais ma petite boîte parce que j'étais en train de faire une reccord. C'est là que tout d'un coup tout s'agite au tour de moi. Une première sage-femme entre en me disant, mais madame vous n'entendez pas le monotoring, les battements du coeur de votre bébé sont irrégulier. Une deuxième me met le masque à Oxygène en me disant mais vous n'avez pas senti que vous avez fait une chutte de tension, l'anésthésiste aussi reviens bref il y avait du monde dans la chambre tous autour de moi en train de regarder ce qui se passe et voilà que mon mari aussi reviens de sa pause. Il ne savait pas ce qui se passait ne comprennait rien, en plus personne n'avait le temps de lui dire quoi que ce soit parce que tout le monde était occupé soit par le monotoring soit par le masque à oxygène soit par le liquide de l'anésthésie. Lorsque tout est entré dans l'ordre je lui ai expliqué calmement que je ne m'étais pas rendu compte que j'avais fait une énorme chutte de tension après l'injection, vu que j'étais allongée sur le lit et occupée à jouer. Je ne sais plus quelle heure il était mais je pense autour des 15 heures.
C'était long il fallait encore attendre le col n'était ouvert qu'à 5 cm et il fallait aller jusqu'à 10.
Et c'est seulement vers les 19 heures que la gynécolgue est revenu. Il faut avouer que lorsque elle vennait mon mari et moi étions plus en sécurité, non pas que nous ne faisions pas confiance aux sages-femmes. Mais de part son attitude et vu qu'elle ma suivit durant toute la grossesse j'étais rassurée lorsqu'elle était là. En plus elle est toujours tellement positive que cela fait du bien. Je commencais à sentir mes contractions et je lui demande si on ne pouvait pas me redonner un peu d'anésthésiant, elle me répond que c'était trop tard que le bébé allait venir mais que c'était mieux pour moi, comme cela j'allais mieux sentir quand il fallait que je pousse.
Et donc tout d'un coup elle me dit, voilà je vois les cheveux, et je lui demande s'il m'était possible de les voir aussi, elle a mit un miroire et comme cela je voyait les cheveux tout noir d'Irina, j'étais aus anges, parce que j'avais toujours immagniné ma petite Irina avec des cheveux et elle en avait c'était formidable, cela m'a donner l'envie de pousser plus, mais il fallait attendre les contractions pour pouvoir pousser en même temps. Elle ne vennait pas, elle ne voulait toujours pas venir malgré mes efforts et donc la gynécologue a décidé de l'aider avec la ventouse, ce que je n'ai pas vu dans le miroir. A 19h58 elle était là ma petite Irina sur moi elle est belle, je n'arrêtais pas de dire elle est belle, elle est à moi c'est fou, c'est notre bébé.
Mon mari l'a baignée puis la nurce me l'a apportée pour que je lui donne le sein, c'était tout simplement fabuleux de la sentir contre moi et plus dans moi de la toucher de la caresse de la regarder, simplement la regarder.
Et là je me suis dit, c'est quand même fou, ce moment si important mon mari et moi l'avons partager avec ma gynécologue une sage femme et une nurce et personne d'autre. Bien sûre nos familles savaient qu'Irina allait naître nous avions le temps de les avertir une naissance cela dure des heures, mais cet instant précis nous l'avons partagé avec ma gynécologue et j'ai l'impression que c'est pour cette raison que par la suite elle me manquait. Je l'avais vu régulièrement pendant 9 mois puis c'est elle qui a fait naître ma fille c'est elle encore qui vennait me voir chaque soir à la clinique puis une fois pour enlever les fils et une autre pour la contraception puis plus rien.
Je m'en suis remise, mais je voulais le dire que ce grand moment, cette naissance au fond on la partage non seulement avec son mari mais avec la personne qui nous aide à faire venir au monde le plus beau cadeau de la vie et cette personne à fait partie intégrante de notre vie à ce moment précis qu'elle a une signification particulière pour moi depuis cet instant là.
Irina a tout de suite bien tété, je me souviens je passais des heures avec elle couchée sur moi, j'avais besoins de cette relation charnelle c'était des moments tellement privilégiés tellement agréables, j'aime me les remémorer.

Par contre je me souviens aussi que dans la nurcerie il y avait une petite Anne-Laure qui pleurait, non je devrais dire qui HURLAIT au desespoir parce que sa maman l'avait laissée là. Elle était sans doute entre de très bonnes mains, les infirmières lui portaient un soins tout particulier, mais cela m'a énormément touchée. Je ne sais pas si les autres mamans se sont rendu compte, mais moi je l'ai remarqué et à chaque fois que je voyais cette petite fille, sans maman comme moi qui passait des heures à admirer ma petite Irina je me disais que la vie est parfois injuste, mais je ne pouvais rien y changer. Il m'arrive encore maintenant de penser à elle, je me demande si elle a trouver des parents ce qu'elle devient, si elle marche, si elle a des dents comme Irina si, si, si...

Et oui, mon bonheur avec ma fille est si grand mais il m'arrive encore de pense au malheur de cette petite Anne-Laure et j'éspère qu'elle a aussi trouver le bonheur dans une famille qui l'aime.

A présent je suis heureuse parce que à partir du mois de janvier je verrais à nouveau ma gynécologue chaque mois et je me réjouis pour cette nouvelle grossesse.

Justine Melero

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