encore un coup dur.. contrat annulé

Et voilà encore un coup dur dans nos vies.

Après un licenciement atroce et abusif, 18 mois de discussions via des avocats pour avoir un certificat de travail, 18 mois de chômage (+ 2 fc et le décès de BB2 sur le plan personnel), mon mari avait enfin reçu une offre (ok, à 60%, mal payée, avec des conditions atroces, pour un job hyper stressant, mais c'était un job quand même).
Il devait commencer lundi prochain. Aujourd'hui, il arrive avec le contrat et dit qu'il a encore quelques petites questions mais compte le signer après... Et voilà qu'on lui répond que non, finalement ils ont changé d'avis (après 3 semaines de stage non-payé qui devait déboucher sur le contrat indéterminé).

Mon mari vient de m'appeler pour me dire qu'il ne se sentait pas bien, qu'il venait de se prendre un mur en brique dans la figure. Et moi au bout du fil, à part le consoler, l'encourager et lui dire que c'est pas grave, je ne pouvais pas l'aider.
En plus, il ne peut même pas rentrer tout de suite à la maison, car il donne de temps en temps des cours d'appui privé le soir (pour se faire quelques dizaines de francs!) et il en a un tout à l'heure.

Je ne sais plus quoi faire. J'ai peur pour lui. Après l'IMG, on lui a conseillé d'aller consulter un psy, parce qu'il avait trop de problème en plus de son côté (job donc). Mais on ne peut pas payer un psy! Mais j'ai vraiment peur qu'il se rende malade et que ça rende les choses encore plus compliquées.
ça fait depuis qu'il est au chômage qu'on a drastiquement réduit les dépenses, mais malgré tout on a dû piocher dans les économies, et il ne restera pas grand chose quand il sera en fin de droit.

Dans mon dernier post sur le sujet, je disais qu'on était déprimés de voir le monde qui continuait sa route, alors que nous on restait sur le bord du trottoir.
Et ça, c'était avant le décès de BB2.
Maintenant je dois dire quoi? Il ne reste que 6 mois de chômage, je ne sais pas ce qui nous attend après... j'ose pas y penser, je ne pensais pas que ça pouvait nous arriver. Est-ce qu'on va devoir aller vivre dans la rue avec notre fille? Et renoncer à jamais d'avoir un 2ème enfant? Ma fille rêve de voir la mer et nous réclame de partir en vacances (on est parti qu'une fois chez des amis et une fois dans la famille à l'étranger depuis qu'elle est née), je lui explique comment?
On n'en est pas là, je sais bien, mais c'est horrible, ça fait 2 ans qu'on ne voit pas le bout du tunnel, et même pire, il fait de plus en plus noir parce qu'on accumule les ennuis, les coups durs, etc.

Je sais que l'argent ne fait pas le bonheur, on n'en a jamais eu des masses. Mais la précarité ne fait pas le bonheur non plus.
J'ai très peur.

Après le chômage il y a le social, certes c'est moins que le chômage, mais il y a toujours une aide... Renseignez-vous avant la fin du chômage car il y a souvent des délais etc...

Le social paie le minimum vital, mais paie tous les frais de médecins, dentiste, internet etc.

Je ne peux que vous envoyer du courage, des périodes difficile mais un jour on sort la tête de l'eau et on se rend compte qu'il s'agissait que d'une petite partie de la vie... Il faut garder confiance! Allez faire des activités à 3 pour décompresser et ne pas faire ressentir la situation à la petite... Ce week-end va faire beau... Le bord du lac c'est gratuit :-) un pic nique....

C1 : 57 jours (naturelle)
C2 : 95 jours (sous Duphaston)
C3 : en cours

Essai depuis le 8.01.2016
Opération Bypass le 19.08.2015

Je ne suis pas passée par ce que tu as vécu, mais par contre le chômage et la fin de droits, ça j'ai connu. Je sais à quel point c'est difficile et c'est stressant (et vous en plus vous avez eu tout le reste !).

Mais il faut essayer de ne pas te/vous décourager. Un psy cela serait vraiment bien, c'est remboursé par les assurances si c'est le médecin qui t'envoie chez un psychiatre, lequel peut ensuite suivre ton mari ou déléguer à un psychologue, qui sera remboursé (psychiatre ne signifie pas forcément finir bourré de médicaments).

Ensuite il reste six mois de chômage, c'est rien mais tout peut changer entre-temps. J'ai trouvé un job un mois après avoir été en fin de droit l'année dernière... mais il faut arriver à tout donner et c'est là que l'aide d'un psy me semble importante, c'est pas le moment de lâcher (mais je sais combien c'est dur, et surtout dans votre situation !). Il y a par exemple un centre de deuil périnatal à Genève qui je crois offre des consultations (gratuites je ne sais pas?) vous pourriez peut-être y aller en couple, cela ne peut que vous aider à remonter la pente.

Courage, il faut essayer de s'accrocher pour trouver un job dans ces six mois...

Bisous.


Rear Facing, the Way Forward. Mettez vos enfants dos à la route, 5x plus sûr !
Ma puce est née en août 2012, mon scarabée en avril 2015.

Bonjour,

il y a toujours le social après, c'est pas très gratifiant je te l'accorde mais on ne peut pas se trouver sans rien.

Pour ton mari ce serait bien s'il pouvait voir quelqu'un, si vous passez par le médecin de famille le psy sera pris en charge par l'assurance.

Pour le reste, je crois que le conseil d'aller dans un centre de deuil périnatal est très bien, un endroit où ton mari et toi pourriez parler de votre ressenti, sortir tout ce que vous avez ne pourrait que vous faire du bien pour avancer.

Je suis moi même dans une situation difficile, mes 2 enfants me réclament de partir au bord de la mer, on est parti qu'1 fois en vacance à l'étranger depuis leur naissance, ils avaient 2 ans, nous étions dans un appartement de 2pièces à 5 car il y avait une amie avec nous. Les autres vacances c'était 3-4 jours à Leysin, c'est dur d'expliquer à mes enfants qu'on ne peut pas partir car ça coûte trop cher, j'ai déjà juste les moyens pour vivre.

Lilypie Kids Birthday tickers

Des trucs bateaux du genre la roue tourne, il faut voir le verre à moitié plein... Bof, et pourtant ! Je suis passée par une période assez sombre donc je connais un peu. La grosse différence c'est que je n'avais pas d'enfant.
Ce que je peux te dire c'est que cette période m'a donné une force que je n'aurais jamais eue sans avoir vécu cela. On est plein de ressources dans la difficulté. Alors oui pour les vacances il va falloir peut-être attendre (même si rien ne dit que dans deux mois la situation ne va pas se débloquer).
Voilà maintenant ce que je crois: tout vous arrive en même temps, c'est comme ça dans la vie. Je suis presque sûre que tout se débloquera en même temps aussi. Ne perdez pas courage, il y aura forcément des jours meilleurs. Restez unis pour affronter tout cela, c'est la meilleure chose que vous pouvez faire. Vous êtes tous les deux, même tous les trois. Personne n'est malade. A partir de là tout est possible.

Courage!

Ma grande est née en 2006 et ma mini en 2015.

vous êtes gentilles, merci pour vos réponses.
Pour le psy, effectivement je suppose que l'assurance prend en charge... mais on va d'abord devoir payer la franchise. c'est là que ça coince un petit peu, mais on devrait y arriver.

Il est rentré à 19h30, et allait mieux, parce qu'il a eu le temps de penser à autre chose pendant le cours privé qu'il a donné. Demain il va à l'ORP pour les informer de cette annulation de contrat. J'espère que sa conseillère va aller dans son sens et le soutenir moralement (normalement, elle est assez bien), voire prendre de nouvelles mesures pour l'aider. Elle rechigne toujours à lui donner des cours qu'il réclame (langues, bilan de compétences, et approfondissement de ses connaissances), elle ne lui a assigné que 2 cours en 18 mois. Et le 2ème c'était 2 semaines... la semaine précédant mon img et celle qui suivait... autant dire qu'il n'est pas allé souvent, et que les rares fois n'ont servi à rien.

La vie est quand même pas juste parfois. Mais je vois d'après certaines témoignages qu'on peut s'en sortir (même si, sur le moment, c'est dur d'y croire).
Mais Tieanddye a raison: tant qu'on a la santé, c'est tout ce qui compte!

Je voulais juste dire un truc : oui la roue tourne.

J'ai eu une première période de chômage, j'allais arriver en fin de droits et j'ai pris le premier job qui passait pour éviter ça. J'étais en mode panique totale.

Sauf que le job que j'ai pris par "nécessité" (ai-je cru à l'époque) m'a fait plonger en burn out (j'avais un boss totalement abusif), j'étais au fond du trou, je me suis fait virer, retrouvée au chômage avec 12 mois maximum d'indemnités. J'ai été suivie par une psychiatre qui m'a vraiment aidée à tout relativiser, et à découvrir où étaient mes priorités. J'ai eu la chance de tomber enceinte, j'ai eu ma merveilleuse puce (pas gagné à 42 ans à l'époque...), mais toujours au chômage et inutile de dire que trouver un boulot avec un bidon de 6 mois, tu peux oublier... donc quelques mois après la fin de mon congé maternité, fin de droits à nouveau...et tu sais quoi ? Je m'en fichais presque. J'ai pris ça avec beaucoup plus de sérénité, parce qu'entretemps j'avais appris qu'on trouve toujours des solutions, et que j'avais aussi appris à utiliser mes propres ressources. Je me disais qu'au pire j'irai au social, je ferai caissière en intérim s'il le fallait, peu importe... l'important c'était ma famille. Mon conjoint avait un boulot mais qui pouvait à peine couvrir nos dépenses courantes, dans le couple c'est moi qui ait le gros salaire...

On m'a proposé de passer un entretien pour un job, franchement je ne pensais pas l'avoir et avoir merdé l'entretien... ben non je l'ai eu (je suis très mauvaise pour évaluer mes entretiens...). Chaque cas est différent, et c'est très bateau à dire. Mais il ne faut pas cesser de se battre... et je maintiens qu'un soutien psychologique (pour lui mais aussi peut-être pour toi) peut être salvateur (il l'a été pour moi, c'est pour cela que j'insiste). Après il faut trouver la bonne personne et ça, ce n'est pas toujours évident.


Rear Facing, the Way Forward. Mettez vos enfants dos à la route, 5x plus sûr !
Ma puce est née en août 2012, mon scarabée en avril 2015.

oui vous avez raison... finalement c'est peut-être mieux qu'il n'ait pas ce job qui lui aurait pourri la santé. Il faut voir un peu de positif où on en trouve.
Oui je bosse, à temps partiel, et mon salaire couvre... le loyer et les frais de garde. Autant dire qu'on ne va pas loin avec ça!!

La conseillère de l'ORP a été révoltée, mais elle ne peut rien faire. En tout cas, elle lui a dit qu'il aurait même eu le droit de refuser ce poste, tant les conditions étaient mauvaises.