lâcher de ballons en souvenir de nos bébés partis trop tôt

Bonjour à vous toutes et tous !
Tout d'abord, j'aimerais vous dire que je suis de tout coeur avec vous qui avez vécu ou vivez le douloureuse expérience du deuil périnatal. Que ce soit une fausse couche, une grossesse extra-utérine, une interruption médicale ou volontaire de grossesse, une mort foetale in utero ou le décès d'un bébé après la naissance, c'est surtout et avant tout la mort d'un bébé (même s'il n'était pour les médecins ou pour certaines personnes qu'un embryon, un foetus, un amas de cellules ou pire un numéro de dossier...). Car oui, pour la plupart des parents, dès que le test de grossesse est positif, c'est déjà un petit être à part entière qui commence à faire partie de notre vie. Le nombre de semaines de grossesse n'est pas un élément déterminant pour quantifier la douleur et le chagrin que peuvent ressentir les parents face à la mort de leur bébé.
Je suis maman de 4 enfants, dont une seule en vie. Une fausse-couche à 10 SA en mai 2005 (que je préfère appeler interruption spontanée de grossesse, car il n'y pas ce déni de ce qui est arrivé... ce que j'ai vécu pendant 10 semaines était vrai et déjà plein de rêves et de projets remplissaient ma tête...), une petite fille née en bonne santé en janvier 2009 et deux garçons morts in utero à 33 SA en septembre 2010.
Aujourd'hui, je souhaite "donner un sens" à la mort prématurée de nos trois enfants et parler du deuil périnatal afin d'essayer de faire tomber les tabous qui l'entourent. C'est pour cela que j'organise, avec une autre maman ayant traversé cette épreuve, un stand au marché de Morges le samedi 3 novembre, afin d'échanger avec d'autres parents, de faire connaître l'association AGAPA suisse romande (Association des Groupes d'Accompagnement pour les Pertes de grossesse et les Abus, maltraitances, négligence) et nous ferons aussi un lâcher de ballons à 12 heures depuis le quai Igor Stravinsky près du débarcadère CGN.
Alors si vous avez envie de nous rejoindre, n'hésitez pas !!!
D'ici là, je vous souhaite beaucoup de forces et de courage pour surmonter cette épreuve. La blessure est profonde au début, mais le temps nous permet de la soigner et de diminuer la douleur... même s'il restera à tout jamais une petite cicatrice dans le coeur des parents. Perso, je trouve que ça m'a beaucoup aidée de pouvoir en parler... avec mon entourage, des personnes compétentes (rencontrées chez AGAPA) et d'autres personnes aussi...
Bien cordialement,
Stéphanie68