naissance express de notre princesse

Après 2 semaines, j'ai enfin un peu de temps pour vous raconter comment notre petite amour est arrivée dans nos vies...
C'est un peu long... ;-)

Tout a commencé il a y environs un an, lorsque nous avons décidé de quitter la ville et ses bruits, sa pollution, pour le calme de la campagne.
En emménageant dans cet appartement plus grand, je me suis dit qu’il y aurait assez d’espace pour accueillir un nouveau petit être, mais je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite…
En fait, le véritable début de l’aventure c’est quand je suis allée à mon contrôle général chez la gynécologue au mois de janvier 2012. Je lui ai dit que l’on songeait gentiment à avoir un deuxième enfant (bon on y pensait vraiment tranquillement hein !) et que j’avais des interrogations à cause de mes cycles irréguliers. Elle m’a alors proposé de regarder mes ovaires et a constaté que j’avais des ovaires micro-polyquistiques… « Oui mais encore ?! » Elle m’a expliqué qu’en effet, ça pouvait avoir une influence sur la fertilité mais que comme la première fois j’étais tombée enceinte rapidement et que j’étais encore jeune, les chances étaient quand même plus importantes pour que ça marche et que je ne devais pas m’inquiéter, ça prendrait peut-être juste un peu plus de temps… Elle m’a ensuite prescrit un truc pour régulariser mes cycles (que je n’ai jamais pris).

Une fois à la maison, j’étais dépitée et j’ai dit à mon mari qu’on ferait mieux de s’y mettre tout de suite si on voulait avoir une chance d’avoir un 2ème enfant car, visiblement, c’était pas gagné… Lui m’a rassuré en me disant « les médecins n’en savent rien tu ne dois pas t’inquiéter, tu verras, il n’y aura aucun problème ».
Au mois de février j’ai commencé à sentir des tensions dans les seins. J’ai pensé avec bonheur que j’allais avoir mes règles et que je pourrais commencer à « compter » la longueur de mes cycles. Puis rien… Chaque semaine j’étais tendue car rien n’arrivait. Puis un soir, j’ai senti une sorte de boule sur l’un de mes seins. J’ai commencé à paniquer comme une folle et j’ai tout de suite pris un rendez-vous chez la gynéco. Le contrôle n’a rien donné, elle m’a affirmé que tout était normal et que c’était sûrement dû à mon cycle. A nouveau j’ai pensé que j’aurais mes règles bientôt, mais toujours rien…
Au mois de mars je trouve quand même cela bizarre et comme mon mari et moi avions eu deux rapports non protégés (on était pas hyper actifs à cette période, mon mari en pleine période d’exas) je me suis dit que j’allais quand même faire un test au cas ou, mais franchement sans aucune conviction. Et le test était positif ! J’en ai refait un et lui aussi positif ! Prise de rendez-vous chez la gynéco pour mi avril (mes dernières règles étaient de fin janvier…). Au rendez-vous, elle nous annonce que oui je suis enceinte, oui elle voit bien le foetus et le cœur qui bat et que ça fait presque 3 mois. Avec mon mari on hallucinait !! On pouvait déjà l’annoncer à tout le monde !! C’était vraiment incroyable !
C’était du concret maintenant, j’étais enceinte, c’était presque un miracle, je me suis sentie chanceuse et comblée que ce petit être, cette petite âme ait choisi mon ventre pour s’installer.
Cette deuxième grossesse a été un peu éprouvante à plusieurs niveaux : la fatigue, les brûlures d’estomac, les hémorroïdes, les douleurs dorsales… Et surtout au niveau psychologique et émotionnel car rapidement ma gynéco m’a annoncé que je devrais m’attendre à revivre quelque chose de similaire à ma première grossesse, à savoir un dépassement de terme et vraisemblablement une césarienne (que je pouvais déjà programmer dès la semaine 39 !!). C’était à l’opposé de tout ce que je désirais. Alors j’ai décidé de prendre les choses en main et mettre toutes les chances de mon côté pour avoir l’accouchement dont j’avais toujours rêvé !
J’ai commencé à faire du shiatsu, puis de l’ostéopathie pour travailler sur le bassin. Je voulais y croire et mon mari avait un bon pressentiment, il m’a beaucoup encouragé et soutenu. Au mois d’août, nous nous sommes accordé une semaine de vacances en amoureux, nos dernières avant la vie à 4 !
Au mois d’octobre, j’ai commencé des séances d’acupuncture, à raison de 1 séance/semaine. J’ai aussi pris rendez-vous chez mon naturopathe qui m’a prescrit des gélules à base d’huiles essentielles et des gouttes de ginseng pour le tonus et combattre la fatigue. Mes parents sont aussi venus prêter main forte (ils vivent à l’étranger) et tout était fin prêt dans la maison, il ne manquait plus que bébé !

Je voyais le terme approcher et je commençais à avoir des doutes, j’avais des angoisses et j’en avais marre ! Après plusieurs visites de contrôle à l’hôpital, les doutes m’envahissaient de plus en plus au sujet de l’accouchement et en plus j’avais mal partout et les brûlures d’estomac me pourrissaient la vie, bref je dois avouer que je pensais souvent à programmer cette fichue césarienne... J’avais peur de dépasser le terme, de revivre cette attente interminable, être déçue de tout ça, d’avoir entrepris plein de trucs pour rien. Mon mari me disait de tenir bon, que tout allait bien se passer, il le savait, j’aurais un accouchement voie basse. Je lui ai fait confiance et j’ai attendu.
Ma sage-femme acuponctrice était aussi confiante et mon naturo aussi. Les résultats étaient probants la plupart du temps : des accouchements intenses mais rapides. Je voulais aussi les croire, mais j’étais épuisée émotionnellement et aussi physiquement.
Mon terme était pour le 11 novembre 2012, mon dernier rendez-vous à l’hôpital pour le lundi 12 novembre. J’allais vivre mes derniers jours de femme enceinte, mais je ne le savais pas encore…
Le rendez-vous s’est bien passé, bébé bougeait bien, beaucoup de liquide amniotique et beau tonus. Par contre, la position était pas top puisque le dos du bébé n’était pas dans le bon axe. On m’a donné un autre rendez-vous pour le 19 novembre au cas où bébé tarderait encore. On déciderait à ce moment-là de la suite des événements, si nécessaire. Je me voyais déjà passer cette semaine de manière interminable et je n’étais, à ce moment-là, pas hyper positive… Une heure après, j’avais mon rendez-vous pour l’acupuncture. La sage-femme m’a proposé de contrôler mon col (ce qui n’avait pas été fait à l’hôpital) et là elle m’annonce qu’il est mou et qu’elle arrive à passer déjà deux bons doigts ! J’étais hyper rassurée et confiante, mon corps était en train de travailler !! Elle m’a aussi fait un décollement de membrane et m’a posé des mini aiguilles permanentes (avec des sparadraps) que je pouvais garder jusqu’après l’accouchement. Je me sentais plus sereine.

Le jour où tout s’enchaîne…

Jeudi 15 novembre, réveil à 7h.
J’arrive à me mettre sur le dos, sans ressentir de douleurs (ce qui est rare) et là je sens que mon bébé a changé de position : son dos est contre mon ventre, je sens que c’est tout rond. C’est peut-être un signe… J’essaie donc de me connecter avec elle (car c’est une fille !). Je me mets à la masser et lui parler, je lui demande si elle est prête, que je vais l’aider et que l’on va faire le travail ensemble si elle le veut bien. Je lui dis que je vais l’aider à la faire descendre pour qu’elle s’engage dans mon bassin et je me mets à la masser doucement. A ce moment-là mon fils se réveille. Je vais le chercher et on reste un moment ensemble dans mon lit (mon mari est déjà parti au travail).
La journée se déroule normalement, je sors un moment avec mon fils puis on prend le repas de midi, enfin je le couche pour la sieste jusqu’à 15h30. A son réveil, je lui dis que je vais l’habiller pour partir chez ses grands parents prendre le goûter mais il veut encore jouer, alors je m’assois à la table. Vers 16h j’entends un bruit, un « tac » dans mon corps. Je demande à ma mère si elle a entendu mais visiblement je suis la seule à avoir perçu ce petit bruit. Je vérifie si je suis mouillée, si j’ai perdu les eaux mais non. Malgré tout je sens que quelque chose se met en route. Quelques minutes après, je commence à ressentir une contraction, puis une autre, assez espacées et pas trop douloureuses. Je ne change donc pas mes plans et je pars avec mon fils car je me dis que ce sera pour cette nuit, voir demain. Les contractions continuent. Je téléphone à mon mari pour lui demander à quelle heure il me rejoindrait chez ses parents et je lui dis que peut-être il faut se préparer pour cette nuit car j’ai des contractions. Arrivée chez mes beaux-parents, je suis attentive à la montre et je constate que j’ai env. 5 contractions par heure d’une durée d’1minute (ce qui ne veut rien dire pour moi puisque j’ai été provoquée pour mon 1er et que ça c’est terminé en césarienne). J’envoie donc un sms à ma sage-femme pour des conseils. Elle me rappelle de suite, ravie de constater que le travail semble s’être mis en route. Mais ça ne veut rien dire car les contractions sont espacées et ne semblent pas trop douloureuses. Elle me conseille alors de rentrer, me préparer gentiment, téléphoner à la mat’ et voir ce qu’ils me disent. Elle me recommande aussi de prendre un bain. Si les contractions se calment c’est que c’est pas encore le moment.
Une fois à la maison, j’appelle la maternité et j’explique, la sage-femme au bout du fil me dit que ça a pas l’air d’être pour tout de suite car les douleurs doivent être plus fortes. Elle me propose quand même de venir mais que je risque de marcher un moment dans les couloirs de l’hôpital. Je raconte ça à mon mari et lui dis que j’ai vraiment pas envie d’aller perdre mon temps là-bas surtout si c’est pas encore pour maintenant. Ma mère me dit de suivre les conseils de la sage-femme et de prendre mon bain tranquille et qu’après je pourrais décider.
Vers 18h50 je me mets dans le bain et ça me fait un bien fou ! Je me détends tellement que je ne sens presque plus aucune contraction. Je conclus à un faux début de travail et m’imagine déjà aller me blottir dans mon duvet tout chaud car je suis épuisée. Vers 19h10 je sors du bain et là tout bascule ! Ce ne sont plus des contractions mais une véritable envie de pousser ! Je ne peux pas me retenir et je me mets accroupi, m’agrippant au lavabo, c’est une sensation super forte qui me surprend et me déconcerte ! Après plusieurs minutes j’appelle mon mari, je lui demande de m’accompagner à la chambre, qu’il faut se dépêcher ! Je suis pliée en deux, agrippée au bord du lit et je pousse. Là, je sens que je perds les eaux, mon linge est trempé. Mon mari est tout paniqué et il ne sait plus quoi faire. Moi j’ai super chaud, je dégouline de sueur, j’ai presque la tête qui tourne. Je lui demande de m’apporter rapidement des vêtements, n’importe quoi, mais vite. Il essaie de m’habiller comme il peut car je suis toujours pliée en deux et encore mouillée. Il m’enfile des baskets et la veste de ma mère (avec la panique il trouve plus la mienne…). On sort en direction de la voiture. Mon père nous y attend déjà (mon mari ne conduit pas). Il est 19h30, il fait nuit noire et il y a un brouillard épais, on n’y voit rien. Je monte à l’arrière et tente de trouver une position plus ou moins agréable. Je m’agrippe à la poignée, que je ne lâcherai pas jusqu’à notre arrivée, la main rouge et marquée. Je continue à pousser, je n’arrive pas à m’en empêcher… Je sens que le bébé fait de la force, elle veut sortir ! Mon père roule comme un fou à travers le brouillard, je lui fais confiance mais lui dis quand même de faire gaffe aux radars ! Mon mari est stressé, il me voit souffrir et il ne supporte pas cette image, il me dit de tenir bon que ça va aller. J’ai super chaud, je demande qu’ils m’ouvrent la fenêtre mais avec la panique à bord, personne n’arrive à trouver le bon bouton ! Mon père finit par ouvrir sa fenêtre, le vent froid qui rentre me fait un bien fou. On arrive sur l’autoroute, je me sens soulagée, je me dis qu’on arrive bientôt, je continue à pousser, la douleur est vive. Là, je me dis que je me fous de tout ce que j’ai pu affirmer auparavant et qu’en arrivant je demande la péridurale direct!
20h, on arrive en trombe aux urgences de Morges et on m’assoit sur une chaise roulante. Mon mari me conduit au 5ème avec une infirmière, direction la salle d’accouchement. Il y a trois femmes qui veulent me déshabiller mais je reste agrippée à la chaise tellement la douleur est forte. Elles me lèvent de force, m’ôtent tous mes vêtements et me passent une chemise. Je leur demande de faire sortir mon mari car il me stresse à tourner en rond ! Il sort. Elles m’installent sur le « lit » et là, la sage-femme me dit « Mais madame… vous ne voulez pas qu’on fasse rentrer votre mari ? Car votre bébé est sur le point de sortir, on voit ses cheveux ». Et là il s’est passé un truc extraordinaire, c’est comme si la douleur n’avait plus aucune importance. Je me suis sentie tellement soulagée en entendant ces mots, je me suis dit que c’était bientôt fini. Mon mari m’a accompagné dans ces dernières poussées, m’a tenu la main, encouragé, il n’a pas flanché, il m’a épaté. Il a été exceptionnel au moment ou j’en avais le plus besoin. Et ensemble, nous avons accueilli notre petite princesse, arrivée sur terre à 20h28.
Quelle forte émotion, quel sentiment extraordinaire, j’avais donné naissance à cette petite fille, ce petit être, miracle de la vie, par voie basse, par un accouchement rapide, intense mais finalement pas si douloureux. C’était comme je l’avais toujours voulu. Je me suis sentie forte. Forte et chanceuse, comblée par la vie. Et ces magnifiques femmes qui m’ont aidé à réaliser mon rêve, qui ont été là avec moi durant ce moment magique, elles ont été exceptionnelles.

J’ai encore parfois du mal à réaliser ce qui m’arrive mais quand je regarde mon petit trésor chaque jour, je remercie la vie, l’univers, de m’avoir offert ce cadeau magnifique…

ça, pour de l'express... ;-))
bravo pour ce magnifique accouchement et cette merveilleuse histoire d'amour...
je vous souhaite plein de bonheur à 4!

PetiteBijou
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ton récit est magnifique!! félicitations pour ton accouchement et pour ce que tu as accompli!! et biensûre bienvenue à ta puce!! :)

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Très beau ton récit, j'ai adoré! Et encore toutes mes félicitations!!!

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Félicitations! Quel beau récit et quelle belle naissance!

Et chapeau à toi d'avoir réussi à te déplacer jusqu'à l'hôpital, car en te lisant je revis les sensations pour mon acccouchement (l'envie de pousser, la chaleur...) et je ne sais pas comment tu as réussi, car mon je suis restée scotchée au lit, et je n'ai même pas réussi à m'assoir, me retourner ou quoi que se soit, donc je suis épatée!

Bravo et belle vie à 4!

Bravooo magnifique histoire et dieu sait que je peux comprendre ton émotion !!!! très belle et longue vie à vous 4 ;) toutes mes félicitations!

Lilypie Third Birthday tickers

oui c'est sûr, tu sais ce que c'est! ;-)
une sacré expérience, indescriptible...!

Ton accouchement me fait penser un peu au miens!! En plus, c'était aussi à Morges. Ils ont été servi en accouchement express en novembre :-)

En tout cas, félicitations et bienvenue à ta petite puce!

Moi aussi je croirais voir mon accouchement, et à Morges aussi!! le 19 novembre pour moi.

Moi j'avais fait décollement de membranes à 15h30, contractions commencées à 16h, 19h00 affreusement mal, 19h40 à la mat' et 20h12 naissance de ma puce. ;)

C'est incroyable quand ça s'enchaîne comme ça, mais tellement fort!

Bienvenue à ta puce :-)

Merci pour vos messages!
En effet, il y eu beaucoup de beaux accouchements ce mois de novembre dernier!
Et plein de bébés pressés d'arriver, d'ou ces accouchements express!!!
Bravo à vous toutes aussi! C'est plein d'émotions tout ça! :-)